"Pour la protection des victimes", "Sept à huit" décide de retirer le replay du reportage sur le faux Brad Pitt qui a extorqué 830.000 euros à une Française
Les première minutes de "Sept à huit life", émission dans laquelle a été diffusé le reportage sur Anne, arnaquée par un faux Brad Pitt - © TF1
Le reportage, racontant l'histoire d'une femme victime d'un escroc en ligne, avait été moqué et parodié sur les réseaux sociaux depuis sa diffusion dimanche soir.
La séquence est devenue virale en quelques heures. Dimanche soir, les équipes de "Sept à huit" se sont intéressées au cas d'Anne, une Française escroquée par un faux Brad Pitt sévissant sur Instagram. Face à la caméra du magazine, la victime expliquait de quelle manière elle était tombée dans le piège d'un "brouteur" se faisant passer pour la star d'Hollywood afin de lui extorquer de l'argent. Au total, cette décoratrice d'intérieur a perdu 830.000 euros. Faux selfies, documents d'identité falsifiés, utilisation de l'intelligence artificielle, tous les moyens étaient bons pour induire en erreur cette quinquagénaire qui croyait dur comme fer en leur romance. Mais les internautes ont eu très peu de compassion pour Anne, ruinée et hospitalisée pour dépression grave. La vidéo, tournant en boucle sur les réseaux sociaux, a été parodiée à toutes les sauces, et parfois avec mauvais goût.
Le replay amputé du reportage en questionCette avalanche de réactions moqueuses a obligé TF1, en accord avec la société de production du magazine, Elephant, de supprimer dans un premier temps le replay de "Sept à huit", avant de le remettre en ligne sans le reportage de vingt minutes consacré à la victime de cette arnaque. "'Sept à Huit' est une émission d'information qui traite avec neutralité de problèmes de société", a rappelé la chaîne dans un message écrit sur X pour justifier sa décision. "Le reportage diffusé ce dimanche a suscité une vague de harcèlement à l'encontre d'un témoin. Pour la protection des victimes, nous avons décidé de le faire retirer de nos plateformes", est-il ensuite précisé.
Des posts moqueurs sur les réseaux sociauxÀ nos confrères du "Parisien", la société Elephant a confirmé que la victime, Anne, "était l'objet de dénigrements sur les réseaux sociaux". "Nous avons donc jugé qu'il valait mieux supprimer le replay", a-t-elle confirmé. Du club de football de Toulouse à la gendarmerie de Charente-Maritime, beaucoup d'institutions ont surfé sur cette sordide affaire pour servir leur communication ou faire rire leurs communautés. Avec un bad buzz et des excuses publiques à la clé pour certaines. Le TFC a ainsi retiré son tweet, dans lequel il s'adressait directement à Anne. "Bonjour Anne, Brad nous a dit qu'il serait au Stadium mercredi pour Toulouse-Laval. Et vous ?", accompagné de photomontages avec la tête du célèbre acteur.
Quelques heures plus tard, le club de football a fait son mea culpa : "Nous comprenons que notre tweet ait pu être mal interprété, et nous vous présentons nos sincères excuses. Nous regrettons profondément si nos propos ont pu véhiculer un message négatif. Merci pour vos retours face à cette erreur. Nous nous engageons à faire preuve d'encore plus de soin et de discernement à l'avenir".
publié le 14 janvier, Raphaël Gioia , Puremédias