L'Amour c'est surcôté : Hakim Jemili et Laura Felpin se donnent la réplique dans un premier long-métrage aussi drôle qu'émouvant
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Du 13 au 19 janvier, la station de l'Alpe d'Huez accueille la 28e édition de son festival, dédié au cinéma comique. Alors que la compétition bat son plein, coup de projecteur sur L'Amour c'est surcoté, de Mourad Winter, en salle le 23 avril prochain.
Une 28e édition sous le signe de la première fois
Créé en 1997, le festival de l'Alpe d'Huez se déroule, comme son nom l'indique, dans la station de sports d'hiver éponyme. Situé à 1800 mètres d'altitude au cœur de l'Isère, le domaine accueille depuis près de trois décennies des milliers de festivaliers pour leur permettre de découvrir, chaque année, les grands titres du cinéma comique à venir.
Lancée le 13 janvier dernier, la 28e édition du festival bat son plein : projections, rencontres et dédicaces sont au programme de cette semaine placée sous le signe de la première fois. Car parmi les dix longs métrages en compétition, sept sont une première réalisation pour leur metteur en scène.
Le premier film d'un auteur en vogue
Né en 1987 dans le 94, Mourad Winter est avant tout humoriste et écrivain. Ses deux premiers romans, L'Amour c'est surcoté et Les Meufs c'est des mecs bien, se sont notamment fait remarquer pour leur capacité à convoquer des problématiques modernes de séduction, d'amitié et de tolérance, mais aussi des questions de genre, d'origine et de religion. Un auteur de son temps, en somme, parvenu à séduire un vaste lectorat par son écriture orale assumée, son humour décapant ne laissant aucune communauté indemne et son aptitude à toucher en plein cœur par l'authenticité de propos sincères.
Après avoir travaillé aux côtés de Malik Bentalha (Jack Mimoun et les secrets de Val Verde), Mourad Winter revient au cinéma avec un projet plus personnel, puisque adapté de son premier roman : L'Amour c'est surcoté.
L'amour, vraiment surcoté ?
Diagnostiqué "nul avec les meufs" depuis son plus jeune âge, Anis (Hakim Jemili) mène une existence charnelle placée sous le signe du calme plat. Trois ans jour pour jour après la perte d'Isma (Alassane Diong), son meilleur ami et mentor, il prend son courage à deux mains et se décide enfin à sortir faire de nouvelles rencontres. Sauf qu'en abordant Madeleine (Laura Felpin), Anis ignore que débute une grande aventure. Un truc inattendu. Un truc qui s'appelle "l'amour".
Porté par un duo d'humoristes particulièrement convaincant, L'Amour c'est surcoté prouve, malgré le cynisme de son personnage principal, que l'amour est le plus beau des élixirs au malheur. Car sous ses airs de comédie particulièrement acide, le premier long-métrage de Mourad Winter est avant tout une belle tentative de réconciliation avec la vie après l'expérience douloureuse de l'une de ses épreuves les plus rudes : le deuil.
Comédie audacieuse n'épargnant personne, L'Amour c'est surcoté se révèle rapidement être une fable moderne particulièrement touchante, capable de réconcilier une jeune génération ayant perdu foi en l'amour avec ses rêves oubliés.
Un premier long-métrage en compétition pour le grand prix du festival international du film de comédie de l'Alpe d'Huez, à découvrir au cinéma à partir du 23 avril prochain.
publié le 15 janvier, Isaac Barbat, Allociné
