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Cette scène dans la série western n°1 sur Netflix a-t-elle un lien avec un célèbre classique de l'horreur ?

© Capture d'écran Netflix

Une scène de l'épisode 3 de la série "À l'aube de l'Amérique", série western n°1 sur Netflix, met en scène une famille d'affreux et elle bascule complètement dans l'horreur.

Attention, spoilers ! Cet article revient sur l'intrigue de la série À l'aube de l'Amérique. Si vous ne l'avez pas encore vue et ne souhaitez pas en connaître la teneur, ne poursuivez pas votre lecture.

C'est une sacrée performance. Seulement deux semaines après l'arrivée de la saison 2 de Squid Game sur Netflix, la série western À l'aube de l'Amérique a réussi à lui chiper la première place dans le top 10 des séries. Si vous aussi vous avez dévoré les six épisodes de cette série réalisée par Peter Berg, et d'une brutalité inouïe, vous vous êtes sûrement interrogés face à cette famille dans l'épisode 3.

Cette inquiétante famille qui parle français fait penser à une autre célèbre famille : les cannibales d'un classique de l'horreur de Wes Craven datant de 1977, à savoir La Colline a des yeux. Mais d'abord, une première question se pose.

Que faisaient les Français dans l'Ouest américain au milieu du XIXème siècle ?

Comme beaucoup d'Européens à cette époque, de nombreux explorateurs et trappeurs français sont venus dans le territoire de l'Utah dans les années 1800. L'épisode 3 présente un groupe d'étranges voyageurs, mais on devine à l'accent que ce sont plutôt des Canadiens francophones. Et ils se servent d'une petite fille pour attirer Sara (Betty Gilpin) dans un piège.

Les bonnes intentions de Sara se retournent contre elle et mettent sa vie, celle de son fils Devin et celle d'Isaac Reed (Taylor Kitsch), qui les escorte à travers leur périple, en danger imminent. Sara ignore l'avertissement d'Isaac qui flaire l'embuscade, mais l'inexpérience de Sara concernant les dangers de la cambrousse américaine l'amène à agir avec son cœur plutôt qu'avec sa tête.

Après avoir réussi à encercler Sara et Isaac, le groupe de Canadiens les retient prisonniers. D'après leur accoutrement, on comprend que ce groupe se trouve dans l'Ouest américain, principalement parce qu'ils gagnent leur vie grâce au commerce des fourrures. Comme de nombreux Canadiens qui ont exploré le territoire encore sauvage de l'Utah au milieu des années 1800.

Pourquoi ont-ils cette apparence si effrayante ?

En quelques minutes, le décor est posé. Tout d'abord, cette famille canadienne francophone semble être consanguine (et peut-être même cannibale ?), ce qui pourrait expliquer leur apparence inhabituelle et effrayante, en particulier celle de la vieille femme.

Étant donné qu'À l'aube de l'Amérique est un western comportant des éléments d'horreur, l'apparence de la vieille femme semble être intentionnellement terrifiante, ce qui ajoute au malaise de la scène et de la série dans son ensemble. Au vu des pratiques et de l'apparence inquiétantes de la famille, on peut dire qu'elle a été réduite à une nature primitive et sous-humaine. Complètement séparés de la vie civilisée, ils sont déformés, tant dans leur apparence que dans leur moralité.

Dans une interview accordée à Decider, Berg a révélé que lui et le scénariste Mark L. Smith ont appris l'existence de Canadiens français qui "ont atterri dans cette partie de l'Amérique en 1857 et vivaient en quelque sorte de la terre."

Berg a ensuite pris la liberté de s'imaginer que "certains d'entre eux, dans notre esprit, étaient peut-être un peu malfaisants et n'étaient pas les personnes idéales que l'on souhaitait rencontrer accidentellement ou volontairement à un moment ou à un autre." Le résultat final est un personnage de femme âgée qui a l'air vraiment inhumain et qui pourrait être comparé à une sorcière.

Cette famille rappelle celle de La Colline aux yeux

En regardant ces scènes avec les Canadiens français dans À l'aube de l'Amérique, des images de La Colline aux yeux, classique de l'horreur de Wes Craven, reviennent presque automatiquement à l'esprit.

La ressemblance et les caractéristiques de ces personnages évoquent de manière troublante Pluto (Michael Berryman) dans le film d'horreur de Wes Craven, ce qui donne l'impression que la série Netflix de "rend hommage", à sa manière, aux cannibales de ce film, même s'ils n'étaient pas français.

Les apparences sauvages et inhumaines de ces personnages effrayants renforcent clairement les thèmes et l'atmosphère d'horreur de la série, qui est par ailleurs un western, laissant entendre que si Sara et Isaac ne s'étaient pas échappés, ils auraient probablement été mangés tout cru !

À l'aube de l'Amérique est actuellement disponible sur Netflix.

publié le 15 janvier, Emilie Semiramoth, Allociné

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