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La Petite sirène : comment ont été tournées les scènes aquatiques ?

Le film de Rob Marshall, "La Petite sirène", au cinéma dès ce 24 mai, a bénéficié d'une technologie particulière pour mettre en scène le monde d'Ariel. Le réalisateur nous explique.

Disney poursuit ses adaptations en prises de vues réelles et c'est au tour de La Petite sirène de succomber à la tendance. Si le long métrage s'ouvre sur une citation du Danois Hans Christian Andersen, cette version n'a pas grand chose à voir avec le conte original. Ici, c'est le film d'animation sorti en 1989 qui sert de modèle.

A l'écran, tous les personnages secondaires qui rythment le classique des studios sont de retour (Polochon, Sébastien, Eurêka...), les chansons aussi et le monde sous-marin est tout aussi féérique. Derrière ce blockbuster de plus de 200 millions de dollars, on retrouve le réalisateur Rob Marshall, un habitué des comédies musicales et des productions épiques.

L'un des plus grands défis de ce film a été, sans surprise, de recréer le monde aquatique. Très peu de scènes ont finalement été tournées dans l'eau. La Petite sirène utilise une technique appelée dry-for-wet - en français, du sec pour du mouillé. Pour faire simple : créer l'illusion d'un univers aquatique sans entrer en contact avec l'eau.

Il a fallu quatre ans et demi pour faire ce film Le tournage s'est déroulé majoritairement en studio. Un plateau recouvert de fonds bleus a été monté pour l'occasion. "Nous avons commencé par des story-boards, pour avoir un aperçu des scènes et voir comment les personnages se déplaceraient dans l'eau, révèle le cinéaste en entretien avec AlloCiné. Ensuite, nous avons dû communiquer tout cela à notre équipe de cascadeurs. Personne ne touchait le sol, tous les acteurs étaient dans les airs, comme s'ils volaient."

Afin de recréer les chevelures, comme celle d'Ariel, les comédiens portaient des bonnets pour que les artistes chargés des effets visuels puissent ajouter chaque cheveu numériquement. Quant aux queues de poisson, les acteurs étaient équipés de costumes. Ces derniers, remplacés par des effets spéciaux, sont invisibles à l'écran.

"Il a fallu quatre ans et demi pour faire ce film, rappelle Rob Marshall. C'est la raison pour laquelle il est si ambitieux." Le réalisateur, qui a déjà signé le quatrième Pirates des Caraïbes et Le Retour de Mary Poppins pour Disney, explique avoir mis en scène trois films en un : une comédie musicale, un film traditionnel avec des décors naturels et un film numérique. Le plus difficile des trois ? Le dernier.

Rob Marshall admet qu'il est "frustrant" pour un réalisateur d'attendre que l'équipe des effets spéciaux fasse le travail pour voir le rendu final. "Heureusement pour moi, la chose la plus importante est le jeu d'acteur, le travail sur les personnages et l'histoire. C'est ce qui compte le plus, même s'il y a des fonds bleus, des bonnets et des choses comme ça."

Il poursuit : "Je pourrais regarder ce film sans effets visuels et être ému rien qu'en suivant l'histoire. C'était l'objectif. Mais l'aspect technique du film n'est pas à l'origine de l'histoire elle-même. Cela dit, cela a pris beaucoup de temps. Le film vient d'être terminé il y a quelques semaines seulement. Travailler sur ce projet a été intimidant et stimulant, mais d'une certaine manière, c'est ce qui a été le plus satisfaisant."

Propos recueillis par Thomas Desroches, à Paris, le 4 mai 2023.

La Petite sirène, dès ce 24 mai au cinéma.

publié le 24 mai, Thomas Desroches, Allociné

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