TF1 diffusait mardi 5 mars 2024 le quatrième épisode de Koh-Lanta, Les Chasseurs d'immunité. Alors qu'ils étaient 20, ou plutôt 22 après l'arrivée de Léa chez les rouges et William chez les jaunes, au fil des semaines, le nombre d'aventuriers encore en lice se réduit. Après Steve, Alicia, Nathalie puis William, c'est un autre candidat qui est éliminé : Alexis. L'ancien militaire de 21 ans a quitté la tribu jaune des Makasi après un conseil explosif ! Le jeune homme a en effet réglé ses comptes avec chacun de ses camarades, et ces derniers ont choisi de l'éliminer. Auprès de Purepeople.com, Alexis revient sur son aventure, évoquant les stratégies, les défaites, son franc-parler mais aussi les critiques.

L'équipe jaune compte 4 défaites d'affilée, deux conseils... Comment l'avez-vous vécu ?

Cette situation saoulait tout le monde. Et à titre personnel, ça m'énervait. J'attendais en tant que suiveur des réactions de la part des leaders, de la remise en question. Le discours que j'ai pu avoir, en prenant un peu de recul, ce n'était pas à moi de le faire. J'attendais beaucoup de mes coéquipiers, j'ai été très déçu. J'ai été très touché par la défaite lors du jeu de confort, d'autant plus que j'étais normalement chargé d'allumer la flamme. J'ai été dégoûté, j'étais dans une vibe assez mauvaise.

Lors du conseil, vous réglez vos comptes avec vos coéquipiers ! Qu'est-ce qui vous est passé par la tête à ce moment-là ?

J'attendais beaucoup des leaders, sans citer de nom. En voyant que personne ne parlait franchement, j'avais besoin de m'exprimer, de dire ce que je pensais. Je suis comme ça avec mes amis, ma famille. Et je me suis déjà embrouillé avec tout le monde. L'erreur que j'ai fait là, c'est qu'à Koh-Lanta, ce ne sont pas mes amis mais plutôt mes concurrents. Le but ce n'était pas de les clasher, mais plutôt de déclencher un électrochoc. Je pensais qu'on pourrait se remettre en question et aller de l'avant. Le problème c'est qu'ils ont pris ça pour eux, ils l'ont mal pris. Ce n'était pas méchant. Ils m'ont éliminé, alors que je n'étais pas du tout en danger ce soir-là. Ça fait rager. Si c'était à refaire, je prendrais plus de recul.

Vous parlez d'une "bande de faux-culs", que vouliez-vous dire par là ?

Je le pense, parce que personne n'ose se dire ce qui ne va pas. Ce sont des gens qui n'assument pas. Après, c'est le jeu, c'est Koh-Lanta... Mais bon, Sarah n'était pas au courant qu'elle agaçait tout le monde. Tous parlaient sur elle et elle n'était même pas au courant. Donc c'est quand même être faux-cul. Maintenant, au moins elle est au courant depuis le conseil ! Léa et Pauline sont au courant de l'alliance qui existe, même si elles s'en doutaient déjà. On était déjà en train de se marcher dessus. A ce stade de l'aventure, on était une équipe, on avait pour but de s'aider, d'avancer ensemble. Pas de se rabaisser.

Vous avez eu des mots durs, avec le recul regrettez-vous la forme de ces propos ?

Je regrette parce que c'est vrai que j'ai un peu parlé sous le coup de la faim et de la fatigue. Dans Koh-Lanta, on prend facilement les choses à coeur. J'ai parlé trop à chaud. Mais je ne regrette pas ma démarche, qui était bonne. Je voulais que l'équipe aille mieux, qu'on se pose les bonnes questions.

Avant le conseil, y a-t-il eu des discussions à propos d'une stratégie de vote ? Vous sentiez-vous en danger ?

Personnellement, je ne me sentais pas du tout en danger. J'ai discuté un peu avec Amri, il m'a bien précisé que je n'avais pas de souci à me faire. Et puis il m'a dit que Sarah agaçait depuis plusieurs jours. Elle n'était pas non plus performante sur les épreuves. Donc à ce moment, c'est Sarah qui était le plus en danger, ou Pauline et Léa. J'ai cherché un collier, mais un petit peu. En partant de la plage, j'étais sûr de revenir. Finalement, je me suis mis en danger en l'espace de 20 secondes au conseil.

Vos alliés Océane, Sarah, Sébastien, Aurélien et Amri ont voté contre vous, comprenez-vous leur position ?

Je comprends tout à fait. J'avais une chance sur deux de m'en sortir. Soit ils comprenaient ma démarche sur le coup et il n'y aurait pas eu d'embrouille. Soit ils ne comprenaient pas et je savais que c'était risqué, parce qu'ils étaient dans un mood où ils ont tout pris pour eux alors qu'il n'y avait aucune méchanceté. Sarah je savais qu'elle voterait contre moi parce qu'au vu des propos, je pense qu'elle voulait se sauver. Les autres ont du mal comprendre. Ils ont peut-être vu ça comme un suicide, alors que c'était loin d'être le cas.

Sébastien met vos paroles sur le compte de la fatigue, de la faim. Certains évoquent la jeunesse... Comment vivez-vous cela ?

C'est la réalité. J'assume totalement être le petit jeune de l'équipe, j'en suis même fier. Je suis un peu la mascotte des jaunes, je faisais marrer le groupe au quotidien. En échange, je m'attendais à plus de flexibilité en ayant ce rôle. Le discours que j'ai tenu, c'est un peu celui d'un ado, enfin plutôt d'un petit jeune. Je ne pensais pas qu'on m'en tiendrait rigueur. Je pensais qu'ils comprendraient que ce n'était pas méchant. Je suis encore en maturation !

Votre franc-parler a déjà été épinglé. "A chaque fois qu'il parle, c'est pour descendre la personne", "minable", "prétentieux", "tête à claques"... Qu'avez-vous à répondre ?

J'ai lu ces messages sans trop m'attarder dessus. Je n'ai vraiment pas fait Koh-Lanta pour l'image ou pour les médias. Quand je vois que c'est une minorité de personnes, ça m'importe peu. J'écoute quand même leur façon de penser, mais je ne peux pas plaire à tout le monde. Par contre, c'est mal me connaître ! Je suis loin d'être prétentieux, je suis même le premier à me clasher quand je fais n'importe quoi. Je suis aussi dur avec les autres qu'avec moi-même. Je comprends leur point de vue, mais je ne peux pas leur en vouloir : ils ne peuvent pas me connaître en me voyant quelques minutes à la télévision.

Vous êtes un ancien militaire, quel a été votre parcours ?

J'ai quitté l'école en seconde pour intégrer l'école des mousses pendant un an. Il y a un classement puis on choisit un métier, j'ai choisi fusilier-marin, ce sont les soldats, les combattants de la marine. D'où le fait que je sois nul en noeuds (rires) ! J'ai été sollicité dans pas mal de missions, parce qu'avoir un petit jeune plein de bonne humeur, une bonne dose de fraîcheur ça fait du bien. J'ai fait de l'hélicoptère en Afrique de l'ouest, expérience de fou à tout juste 18 ans. J'ai aussi fait une mission humanitaire d'aide aux migrants au sein de la Méditerranée. Vu mes bonnes performances, ils m'ont envoyé quatre mois à Tahiti, j'ai pu visiter la Polynésie. Après ces expériences, j'ai décidé de ne pas renouveler mon contrat. Parce que la vie est une aventure, mais l'armée ne me permettait pas de faire d'autres aventures comme Koh-Lanta.

Quels sont vos projets ?

J'aimerais bien refaire ma vie à Sète l'été prochain. Ma famille a un appartement sur place. Je voudrais monter mon entreprise : être pilote de drone, peut-être ouvrir un centre de paintball... J'ai beaucoup d'idées, mais rien n'est arrêté. Je vis au jour le jour.

Toujours sur les réseaux sociaux, vous avez un sacré nombre de prétendant(e)s ! Qu'en pensez-vous ?

C'est peut-être le côté petit jeune, ma gentillesse... Ça fait plaisir ! Ça prouve aussi que les internautes qui ne m'aiment pas sont peut-être juste jaloux.

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