Alors que les dernières révélations sur Iris promettent de rebattre les cartes dans "Ici tout commence", la productrice artistique du feuilleton nous en dit plus sur les rebondissements à venir et revient sur les moments forts de la saison 4.

Iris va-t-elle mourir ? Ou Thibault, son fils cadet, va-t-il accepter de faire table rase du passé et de lui donner une partie de son foie afin de la sauver ? Ces questions agitent actuellement les fans d'Ici tout commence, qui assisteront d'ici quelques jours à la conclusion de cette grande intrigue familiale riche en secrets, centrée sur le retour d'Iris (Julie Dray) et le passé commun qui lie les Leroy et les Teyssier.

Alors que cette quatrième saison d'Ici tout commence nous réserve encore bien des surprises dans les semaines et mois à venir, dont une arche événement tournée en Bretagne, Eglantine Sofianos, la productrice artistique du feuilleton de TF1, est revenue pour nous sur les événements majeurs des mois passés, dont les révélations concernant Carla, Rose et Bérénice, mais aussi les départs de plusieurs comédiens.

Et nous en a dit un peu plus sur ce qui nous attend dans les prochains épisodes, qui promettent de secouer Emmanuel et Constance, le couple phare campé par Benjamin Baroche et Sabine Perraud.

AlloCiné : À mi-parcours, en tant que productrice artistique d'Ici tout commence, quel premier bilan tirez-vous de cette quatrième saison ?

Eglantine Sofianos : C'est une saison qu'on a réussi à bien équilibrer, dans le sens où les nouveaux personnages sont arrivés de manière assez fluide. Souvent en ayant un lien avec des personnages historiques. Des révélations se sont faites au fur et à mesure.

Donc pour moi c'est une saison réussie au niveau de l'intégration des personnages, alors qu'on sait que c'est un challenge chaque année. Comment faire adhérer le public à des personnages qu'on ne connaît pas encore, alors que les téléspectateurs ont déjà leurs chouchous parmi les promotions précédentes. Et comment faire pour que certains départs soient compensés de manière "non violente" par de nouveaux visages. Et qu'on arrive à créer la surprise avec de nouveaux archétypes, de nouvelles histoires.

On a aussi créé deux nouveaux couples. Notamment Carla-Bérénice, qui est une nouveauté dans Ici tout commence. C'est un couple que le public attendait je pense, même s'il était inattendu au départ et qu'on ne pouvait pas le prévoir en tant que téléspectateur. On est ravi de l'effet que ce couple a sur le public. Et il y a le couple Jim-Jasmine, bien sûr, qu'on a beaucoup attendu et qu'on va continuer à suivre dans les semaines à venir.

Y a-t-il une intrigue en particulier que vous avez préféré depuis la rentrée de septembre ?

Sur les sujets de société qu'on a pu traiter depuis septembre, je suis très fière de l'arche "La bonne éducation", centrée sur David (Liam Hellmann), Lisandro (Agustin Galiana) et Duchesnay. On traite d'un sujet de société lié à la salle en plus, et à la violence qu'on peut imaginer en cuisine aussi. Mais c'était intéressant de s'intéresser à l'univers de la salle.

On se dit que David, du fait de sa taille et de sa carrure, ne va pas se laisser faire, et on voit comment l'emprise peut prendre même sur un personnage qu'on pouvait penser protégé de ça, auquel on ne s'attendait pas. C'est une intrigue qu'on a filé par la suite, qu'on va filer encore. On a vu le traumatisme derrière sur David, pendant plusieurs semaines, avec son alcoolisme. De ce point de vue, cette arche est vraiment réussie car elle a des répercussions sur la suite.

On avait la sensation que vous aviez déjà tout raconté autour du clan Armand, avec Louis, ou encore la paternité secrète d'Axel. Et finalement un nouveau secret a été déterré et est venu chambouler l'institut : Carla est la fille de Rose. Faire ressurgir le traumatisme de Rose, mais aussi son désir d'enfant, c'est quelque chose que les auteurs avaient en tête depuis le début de la série ?

Oui, on tourne autour de ça depuis le début de la série. On a parlé de la perte de son enfant, de la relation toxique qu'elle avait eu avec Raphaël, de ce désir de maternité qui est en elle. Puisque quand Jasmine (Zoï Severin) est arrivée à l'institut avec son bébé, Rose (Vanessa Demouy) l'a pris sous son aile. Elle a vraiment ce côté très maternant.

Et c'était important pour nous de lui trouver une famille, car elle est un peu à part dans la famille Armand. En comparaison avec Clotilde (Elsa Lunghini) qui avait un enfant, un mari, puis qui a eu un nouveau conjoint. Après sa rupture avec Antoine (Frédéric Diefenthal), on avait envie de trouver pour Rose un nouvel équilibre, même s'il y a ce lien qui perdure avec Souleymane (Dembo Camilo), qu'elle considère comme son propre fils presque.

C'était important qu'on développe des choses autour du personnage de Rose, qu'on aime beaucoup et qu'on avait envie de mettre en valeur. Et ça nous a permis de la fragiliser, avant de la voir ressortir plus forte de tout ça. Et malgré tout, elle est encore actuellement dans un équilibre fragile avec sa fille. Elle a besoin de trouver sa place et a besoin que Carla (Aaricia Lemaire) l'accepte en tant que mère.

Comment va évoluer cette relation mère-fille ?

On a envie de voir comment leur relation va se développer, donc évidemment c'est quelque chose qui va se poursuivre, qu'on va exploiter. Et pourquoi pas exploiter aussi le rapport qu'elles vont avoir versus le rapport que Carla peut avoir avec ses parents "adoptifs".

Plus récemment, vous avez également surpris tout le monde en révélant que Bérénice était amoureuse de Carla. Est-ce quelque chose que vous aviez en tête depuis cet été avec les auteurs ?

Oui, on avait envie de le faire. Mais on attend toujours d'avoir le casting. On ne l'avait pas forcément vendu aux deux comédiennes dès le départ. On leur en a parlé plutôt en cours de route, car il fallait voir si l'alchimie prenait entre elles, si ça pouvait fonctionner. On le gardait donc dans un coin de nos têtes. Et quand on les a vues à l'oeuvre, et qu'on a vu à quel point leur amitié fonctionnait, on s'est dit "On y va". Elles sont vraiment super. Et les comédiennes étaient évidemment partantes.

Un des autres points forts de cette saison 4 c'est l'intégration de la famille Leroy, qui est porteuse de nombreux secrets et non-dits, et qui en plus est reliée à la famille Teyssier. Comment est née l'idée de l'intrigue en cours, qui tourne autour du retour d'Iris, de sa relation avec ses fils, et de son histoire passée avec Teyssier ?

Toute cette histoire autour d'Iris et du passé des Leroy avait été plantée dès cet été. Avec le mal-être de Jim, qui découle de cela, du fait que sa mère lui a posé un lapin, qu'il a toujours eu un manque, qu'il a déserté à cause de cela. Il était dans un rejet total de sa mère, il a toujours plutôt été du côté de son père. On a beaucoup joué sur ce déséquilibre des deux frères vis-à-vis de leurs parents et c'était important pour nous d'incarner cette mère.

D'autant plus que l'arrivée d'Iris chamboule énormément de choses au sein de l'institut. Car cette histoire touche aussi Teyssier et Constance, et pas uniquement Jim, Thibault et Leroy. Il va y avoir de l'électricité entre Teyssier et Constance. Le passage d'Iris ne va pas être anodin, il va laisser des traces.

Constance va-t-elle découvrir que son mari était éperdument amoureux d'Iris ?

Il y a des chances, bien sûr. Mais on va surtout apprendre des choses sur Constance qui seront totalement inattendues.

L'annonce de la maladie d'Iris peut-elle avoir pour effet de réparer les choses entre ses fils et elle ? Voire entre Marc et Iris ?

Oui, forcément. Le fait qu'elle risque de mourir remet un peu les choses en perspective et touche beaucoup tous les membres de la famille. On va comprendre la motivation qui se cache derrière le retour d'Iris à l'institut. On va s'intéresser au rapport que Jim et Thibault ont avec leur mère et avec Leroy.

La conclusion de cette arche sera centrée sur la famille Leroy et sur la manière dont cette maladie va avoir des répercussions sur leur union. Ça va les aider à retrouver un certain équilibre, sans que la famille ne se reforme pour autant. Ça va rebattre les cartes, pour faire table rase d'une partie du passé.

Va-t-on découvrir d'autres secrets ? Des liens cachés entre les Teyssier et les Leroy ? Des enfants cachés ?

Non, il n'y aura pas d'autres histoires d'enfants cachés pour le moment (rires). On en a déjà raconté pas mal, ce n'est pas à l'ordre du jour. Mais on réfléchit déjà à la saison 5, aux manières de tisser des liens entre les nouveaux personnages et les anciens. Donc il y aura des nouveautés, mais pas forcément des enfants cachés (rires).

Après Thomas Da Costa, Agustin Galiana et Rik Kleve, c'est au tour de Kathy Packianathan de quitter la série début mars. C'était une surprise ? Comment vivez-vous tous ces départs ?

On les vit un peu comme un reflet de la vie de l'institut. Ce n'est pas évident de gérer les départs, car on doit écrire des intrigues autour, ce n'est pas toujours joyeux. Mais c'est assez logique dans la vie de l'institut, de cette école.

Des élèves s'en vont pour être chefs ailleurs, ils ont des opportunités. Ils partent voler de leurs propres ailes. C'est encourageant, ça prouve que l'institut les forme et qu'ils ressortent grandis de ces années passées aux sein de l'institut Auguste Armand. Et étant donné qu'on introduit chaque année de nouveaux personnages pour la nouvelle promo, il y a finalement un renouvellement naturel qui s'opère.

Savez-vous déjà si le 1000e épisode, qui sera diffusé aux alentours de la fin de l'été, sera un épisode exceptionnel ? Un retour de Clément Rémiens ou d'autres comédiens ayant quitté la série est-il possible ?

On aimerait bien faire quelque chose de spécial, mais on n'a pas encore l'idée. Mais évidemment on a envie de fêter ça, de marquer le coup, car 1000 épisodes ce n'est pas rien. Mais c'est encore trop tôt pour en parler, on y réfléchit. Il faut qu'on voit ce qu'on peut faire par rapport à l'arche dans laquelle va tomber cet épisode. Il y a beaucoup de paramètres à prendre en compte. Rien n'est donc défini par rapport à d'éventuels retours pour le moment.