Sorti le 27 mars sur nos écrans, "Pas de vagues" s'inspire d'une expérience vécue par son réalisateur, Teddy Lussi-Modeste, et fait de François Civil un professeur confronté à l'accusation d'une élève. Qu'en ont pensé les premiers spectateurs ?

Sorti de l'univers des Trois Mousquetaires, où il incarnait D'Artagnan, François Civil revient au présent. Et avec un sujet d'actualité. Car Pas de vagues sort alors que le cinéma français est mis face à ses responsabilités depuis que Judith Godrèche a porté plainte contre les réalisateurs Benoît Jacquot et Jacques Doillon pour viols sur mineurs.

Sorties, news, interviews... Retrouvez toute l'actualité des films Indés Et il raconte comment un professeur est accusé de harcèlement par l'une de ses élèves. Inspiré de faits vécus par le réalisateur Teddy Lussi-Modeste, le long métrage prend son point de départ pour faire un constat de l'état du système éducatif et de la manière dont une telle situation peut être (mal) gérée en interne. Mais qu'en ont pensé les premiers spectateurs ?

Avec une moyenne de 3,7 sur 5 obtenue à partir de 317 notes*, Pas de vagues démarre devant Une zone à défendre (3,4)n à égalite avec Milady (3,7) et derrière D'Artagnan dans la carrière récente de François Civil.

Et il s'agit, pour les internautes, du meilleur film réalisé par Teddy Lussi-Modeste, devant Le Prix du succès (3,1) et Jimmy Rivière (2,3).

Ils ont aimé

"François Civil est brillant dans ce nouveau registre", dit Kat's Eyes (4 sur 5) "Il incarne son personnage avec sincérité et conviction et on ne peut que ressentir de l'empathie à son égard. Il ajoute avec ce rôle une nouvelle corde à son arc."

"François Civil est formidable dans le rôle de Julien alors que je me demandais s'il arriverait à me faire oublier D'Artagnan", confirme saxoman (4,5 sur 5). "L'interprétation des jeunes ados est aussi épatante, notamment le rôle de la timide Leslie [Toscane Duquesne] par qui tout le scandale arrive."

François Civil est formidable dans le rôle de Julien alors que je me demandais s'il arriverait à me faire oublier D'Artagnan Le réalisme du film est aussi souligné. Par traversay1 (3 sur 5) notamment : "C'est l'occasion d'évoquer le sacerdoce du métier de professeur, encore plus éprouvant pour un idéaliste dont chaque maladresse est exploitée, ou encore la lâcheté d'une administration soumise à la pression d'un vivre ensemble de plus en plus semé d'embûches, entre enseignants, élèves et parents, d'autant plus si le contexte social s'avère explosif."

Cet internaute met aussi en avant la tension de ce long métrage au croisement du drame social et du thriller : "La violence des réactions et des échanges maintient une tension continuelle qui ne s'évacue pas avec la scène finale, saisissante." Et son avis sur ce point fait écho à celui de Laurent ("La tension monte, monte jusqu'à devenir très difficile à supporter"), qui lui donne 5 étoiles sur 5.

La tension monte, monte jusqu'à devenir très difficile à supporter Enfin, comme l'a laissé entendre traversay1 au sujet du réalisme, Pas de vagues se penche sur le système éducatif français. Et il le fait bien pour Jean-Luc G (4 sur 5) : "Voilà une histoire vraie qui prend aux tripes, et dépend une institution scolaire qui peut vite se trouver dépasser. Sans une force collective au sein d'une équipe unie et solide, l'idéaliste jeune professeur a perdu d'avance la partie."

Ils n'ont pas aimé

Cela pourrait aussi être une qualité. Mais le fait que la bande-annonce rende mal compte du fond du film (et lui a valu d'être très critiqué avant sa sortie) est pointé du doigt par Cool_92 (2 étoiles). Qui déplore, non pas les sujets qu'il cherche à aborder, mais la manière dont il le fait.

"Un film qui veut trop en dire et qui au final ne raconte pas grand chose", dit-il. "Le problème est qu'il multiplie les thématiques et que le film se perd en route (...) Un film pas à la hauteur, ni de son titre, ni des enjeux des questions scolaires."

Un film qui veut trop en dire et qui au final ne raconte pas grand chose Quelques internautes regrettent la fin ouverte (alors qu'un carton vient pourtant clarifier, de façon froide et ironique, les faits), tandis que traversay1, toujours lui, critique le "manque d'ambition de la réalisation", ce qu'il est l'un des rares à faire.

En résumé

François Civil brille dans ce rôle de professeur pris dans un engrenage qui a angoissé plus d'un spectateur, pris par la tension et le réalisme de cette histoire inspirée de faits réels.

Mais le traitement du trop grand nombre de sujets ainsi que la réalisation reviennent dans les critiques émises à son encontre.

Et vous ? Qu'avez-vous pensé de Pas de vagues ?

* Notes arrêtées le mercredi 27 mars 2024