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Les Bronzés font du ski : le film devait aller beaucoup (beaucoup) plus loin !

On connaît toutes et tous par cœur "Les Bronzés font du ski" et ses répliques culte. Mais saviez-vous que le film a failli aller très loin, façon "Le Cercle des Neiges" de Netflix ?

Les Bronzés font du ski a cartonné la semaine dernière sur TF1, l'occasion de se souvenir que selon le réalisateur Patrice Leconte, le film devait initialement aller beaucoup plus loin ! Comme il l'avait confié à AlloCiné (voir la vidéo ci-dessous), l'équipe du Splendid avait prévu une histoire très violente comme point de départ de la comédie :

D'ailleurs, faites pause dans le film à cet instant précis, et regardez le visage de Gérard Jugnot

Quand on a tourné Les Bronzés font du ski, c'était le moment où l'avion s'était crashé sur la Cordillère des Andes et où pour survivre, certains avaient mangé les morts. Et nous, ça nous faisait plutôt marrer, donc on avait imaginé ça. On avait proposé [l'idée] aux producteurs, mais ça ne s'est pas fait. Je pense que c'était un humour assez trash, quand même, donc nous n'y sommes pas allés.

Ça allait très (trop ?) loin !

L'idée traverse l'esprit de l'équipe du Splendid avant même le tournage, dans le courant de l'année 1978, et effectivement, la troupe repense à la tragique histoire des passagers du vol 571 Fuerza Aérea Uruguaya en octobre 1972, coincés et obligés de se nourrir de leurs amis décédés conservés par le froid. Un événement qui a fait l'objet de plusieurs films, dont tout récemment Le Cercle des neiges sur Netflix.

Le Splendid envisage de partir de la même situation en la détournant, avec un titre prometteur : "On a mangé l'hôtesse de l'air !" Allant très loin dans l'humour noir, le sujet sera retoqué par Yves Rousset-Rouard, producteur du film.

Le tournage des Bronzés font du ski s'est déroulé au début de l'année 1979 et il faut rappeler que l'équipe se serait bien passé de participer à cette suite, trouvant que Les Bronzés se suffisait à lui-même. D'où l'envie de pousser les curseurs et d'aller très très loin dans le "trash".

Le film validé par la production ira beaucoup moins loin que le cannibalisme, mais offre tout de même une galerie de personnages tous plus détestables et pathétiques les uns que les autres, le tout au service du rire. Mais le Splendid a bien fait de tenter le coup car sur un malentendu, ça pouvait passer !

publié le 17 février, Corentin Palanchini, Allociné

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