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"Je préférerais me réveiller en prison que de me réveiller une nouvelle fois sur le plateau" : pour Robert Downey Jr. c'est le pire film d'action de tous les temps

Voilà qui en dit long : Robert Downey Jr. a préféré la prison plutôt que le tournage de ce qu'il qualifie comme "le pire film d'action de tous les temps"...

Jouer dans un film pour ensuite le regretter : c'est arrivé à de nombreux acteurs. Mais entre regret et "préférer la prison" plutôt que de revivre l'expérience en question : c'est autre chose. Il semblerait donc que personne ne déteste autant l'un de ses films que Robert Downey Jr. déteste son thriller d'action de 1998, U.S. Marshals.

Spin-off du Fugitif avec Harrison Ford, et dans lequel Tommy Lee Jones reprenait son rôle de Samuel Gerard le temps d'une seconde traque, U.S. Marshals mettait en scène Robert Downey Jr. dans la peau de l'agent spécial John Royce qui participait aux recherches pour retrouver un criminel évadé (interprété par Wesley Snipes).

Si les années 90 lui ont offert des rôles dans des petites pépites méconnues et une nomination à l'Oscar du Meilleur acteur pour Chaplin, l'acteur a également quelques très mauvais souvenirs de cette décennie marquée en parallèle par ses problèmes d'addiction.

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En 2010, dans sa biographie Robert Downey Jr : The Fall and Rise of the Comeback Kid, l'acteur évoque comment il s'est frayé un chemin pour revenir dans la Premier League d'Hollywood après un creux dans sa carrière qui semblait insurmontable - et il y décrit le film en question.

"C'est probablement le pire film d'action de tous les temps, et ce n'est vraiment pas bon pour le maintien d'une bonne condition mentale. Vous vivez une année horrible, vous êtes au bord du suicide, qu'est-ce qui, à votre avis, serait bénéfique pour vous ? Peut-être douze semaines en train de courir avec un flingue à la main ?"

Il poursuit : "Je pense que si vous parlez de ça à un guide spirituel, il vous dirait : 'Ça va vous tuer'. Je pensais qu'il me manquait quelque chose, et qu'il serait bien que je joue dans un film qui pourrait plaire à mes enfants. Mais l'expérience s'est avérée déprimante. Je préférerais même me réveiller en prison que de me réveiller une nouvelle fois sur le plateau d'U.S. Marshals."

Des mots qui ne sont pas à prendre à la légère puisque, malheureusement, Robert Downey Jr. sait de quoi il parle : après la sortie du film, en 1999, il a été condamné à une peine d'emprisonnement d'un an à la suite d'une infraction liée à sa consommation de stupéfiants.

"Je ne me souviens de rien à propos de U.S. Marshals, sauf que nous courions partout et faisions semblant de pouvoir rivaliser avec Le Fugitif. Je me souviens juste de quelque chose du genre : 'Enfile ton gilet pare-balles, tu es dans le bayou !' C'est quoi ce bordel ? Où est l'histoire ?'"

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Au début des années 2000, l'acteur a toutefois retrouvé le chemin de la rédemption, déterminé à atteindre la sobriété : un choix qu'il aurait fait, selon ses propres mots, en consommant un hamburger particulièrement répugnant. La suite, vous la connaissez, des succès tels que Kiss Kiss Bang Bang (2005) - qu'il a d'ailleurs adoré tourner, une expérience "innovante et nouvelle" pour lui -, puis Tonnerre sous les tropiques (2008) et la série de films Sherlock Holmes (2009), avant qu'Iron Man ne vienne changer sa vie, jusqu'à sa consécration aux Oscars il y a deux semaines pour son rôle dans le Oppenheimer acclamé de Christopher Nolan.

L'avenir appartient à RDJ, c'est assuré.

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publié le 23 mars, Isabelle Ratane, Allociné

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