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Bonne conduite : pourquoi Laure Calamy a-t-elle été choisie pour jouer cette serial killeuse de chauffards ?

A l'occasion de la sortie de "Bonne conduite" de Jonathan Barré, voici cinq choses à savoir sur cette comédie policière emmenée par Laure Calamy, Tchéky Karyo, Grégoire Ludig, David Marsais, Thomas VDB et Sixtine Aupetit.

De quoi ça parle ? Pauline a une méthode bien à elle pour faire de la prévention routière : formatrice dans un centre de récupération de points le jour, elle se transforme en serial killeuse de chauffards la nuit.

Pourquoi Laure Calamy ?

Pour Pauline, Jonathan Barré voulait une comédienne qui soit volontaire, marrante, extravertie, voire même exubérante, et surtout autant à l'aise dans le registre de la comédie que dans le celui du drame. Le réalisateur se souvient : "On m'a proposé des actrices, mais elles étaient toutes trop cataloguées dans un registre bien défini. Je dois dire que j'ai assez vite rêvé à Laure Calamy qui m'avait soufflé par son aisance et son naturel dans plusieurs films très différents, notamment dans Dix pour Cent, et dans Seules les Bêtes. J'avais peur qu'elle dise « non » ou qu'elle soit prise..."

"Par bonheur, elle a accepté. Simplement, on devait l'attendre huit mois. Ce n'était pas grave : la temporalité du film le permettait. On l'a donc attendue. Elle a été formidable, à la fois entre, et pendant les prises. Elle s'est approprié le rôle de Pauline avec une telle facilité qu'on aurait pu croire que je l'avais écrit pour elle. Et puis, quelle camarade de plateau ! Laure a été formée au Conservatoire national supérieur d'Art dramatique. Pour avoir beaucoup joué au théâtre, elle sait ce qu'est un partenaire. Ce n'est pas par hasard qu'on la demande de plus en plus. Et quelle photogénie."

Pourquoi la Bretagne ?

Jonathan Barré est né à Quimper, a grandi à Douarnenez (dans le Finistère) et habite en Bretagne. Le metteur en scène confie : "C'est l'endroit où je me sens le mieux. J'aurais pu tourner mon film ailleurs, mais quand l'équipe est venue en repérage à Douarnenez, elle a adoré."

"Au départ, nous avions pensé aller nous installer à Carantec, en Bretagne Nord. C'est un coin magnifique, mais un peu trop carte postale, un peu trop chic. Pour mon histoire, je préférais un coin plus rude, plus « sardines », plus « marins-pêcheurs », plus ambiance film de Guy Ritchie."

Naissance du projet

Dans un premier temps, le producteur Patrick Godeau a appelé Jonathan Barré pour savoir s'il avait une idée de film à lui proposer autour des stages de récupération des points de permis : "Je n'en n'avais pas, mais j'ai trouvé le sujet formidable, parce que ces stages, ouverts à tous sans distinction de sexe, d'âge ou de classes sociales, permettent à leurs participants de croiser des gens qu'ils ne rencontreraient jamais ailleurs."

"Ce qui peut évidemment donner lieu à des situations cocasses. Toutefois, mon premier réflexe a été de me dire que ce sujet n'était pas vraiment pour moi. En outre, Coline Serreau avait déjà fait en 2014 un documentaire, à mon avis, insurpassable sur le sujet (Tout est permis), et je ne voyais pas comment je pourrais faire mieux. Mais Patrick a insisté, en me disant qu'il pensait plutôt à un film de genre. Et ça a fait tilt."

"L'idée d'une histoire autour d'une tueuse en série m'est tout de suite venue à l'esprit. De fil en aiguille, cette tueuse est devenue une animatrice de ce genre de stages qui, pour venger la mémoire de son compagnon adoré, fauché par un chauffard, n'aurait plus qu'une obsession : zigouiller tous les conducteurs responsables d'accidents mortels qui tomberaient sous sa coupe. À partir de là, j'ai élaboré mon scénario."

De nombreux invités...

Sur Bonne conduite, Jonathan Barré a travaillé avec de nombreux copains, comme Thomas VDB, Sixtine Aupetit et Olivier Marchal. "Ça m'a amusé de proposer à ce dernier de jouer un type qui sort de taule, à lui qui est spécialisé dans les rôles et les films de flics. C'est un rôle court, mais ça tombait bien car Olivier est surbooké", précise-t-il.

Thomas Ngijol de la partie !

Thomas Ngijol participe au film, mais uniquement sur des photos censées représenter le fiancé de Pauline fauché par un chauffard : "Comme je fais toujours un petit caméo dans mes films, je pensais au départ mettre ma propre bobine sur les photos. Et puis je me suis rendu compte que ces photos représentaient un des personnages clés du film et qu'il fallait donc qu'elles donnent à voir un personnage charismatique et que les gens connaissent, ce qui n'est pas mon cas."

"Comme il n'était pas évident qu'un acteur vedette accepte d'apparaitre juste en photos dans un film, j'ai longtemps cherché, et finalement j'ai proposé « l'affaire » à Thomas. Car il a beaucoup d'humour et de recul. Cela a été génial. Ma cheffe déco a accroché, partout où elle le pouvait, des photos de Thomas. Et moi, j'ai passé mon temps à lui envoyer des textos pour lui dire que c'était presque comme s'il était tout le temps avec nous", confie Jonathan Barré.

publié le 1 avril, Laurent Schenck, Allociné

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