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"J'ai enfin pu sortir de cette étiquette-là" : ce film a permis à Aure Atika de faire oublier son rôle dans La Vérité si je mens

"La Vérité si je mens" a offert à Aure Atika l'un de ses rôles les plus marquants. Au point de relancer une carrière qu'elle pensait abandonner... mais aussi de lui coller un peu trop à la peau.

C'est à l'âge de 9 ans qu'Aure Atika fait sa première apparition à l'écran, dans L'Adolescente de Jeanne Moreau. Enchaînant les formations (droit, Ecole du Louvre) et les petits boulots, elle est repérée, grâce à un polaroid, par une agence de casting qui l'envoie faire des essais.

C'est ainsi qu'elle décroche en 1992 le premier rôle dans Sam suffit de Virginie Thévenet. Une carrière sur petit comme grand écran déjà trentenaire, et plutôt régulière.

Pourtant, elle a failli renoncer à son métier au début, avant qu'elle ne rencontre enfin le succès avec La Vérité si je mens. L'actrice s'est ainsi confiée en exclusivité au micro de nos confrères de Télé-Loisirs, en marge de sa participation à la collection documentaire Elle parle d'elle, dont le prochain numéro est diffusé lundi 8 avril 2024 à 21h sur Canal+docs.

"Quand vous n'avez plus rien à perdre, vous balancez tout !"

Le film de Thomas Gilou est arrivé "à un moment de ma vie où j'avais déjà tourné un peu avant, mais ça ne marchait pas trop. Il fallait que je gagne ma vie, j'étais toute seule, ma mère n'était déjà plus de ce monde et je n'avais personne pour m'aider.

Je m'étais dit que peut-être que ce métier n'était pas fait pour moi, d'autant qu'il y avait plein d'autres choses qui m'intéressaient dans la vie".

Elle s'est donc rendue au casting du film en tentant le tout pour le tout. "Quand vous n'avez plus rien à perdre, vous balancez tout !" lâche-t-elle. Elle reprendra ainsi son rôle, celui de Karine, à deux reprises, dans le second film sorti en 2001, et dans le troisième en 2012. De là naîtra sa crainte de se laisser enfermer dans ce rôle de comédie.

"Même si j'ai fait des films d'auteur, on m'a associée à La Vérité si je mens qui a cartonné. Ça a été un petit peu un combat, une bataille, de prouver que je n'étais pas que ça. Ça a été reconnu au moment du film De battre mon coeur s'est arrêté de Jacques Audiard où enfin, j'ai pu sortir de cette étiquette-là", confie la comédienne.

Elle a depuis largement montré qu'elle était capable de rebondir, comme avec son rôle dans Mademoiselle Chambon qui lui permettra de décrocher sa citation au César du Meilleur second rôle féminin, ou, plus récemment, dans la solide série Les Bracelets rouges.

publié le 9 avril, Olivier Pallaruelo, Allociné

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