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Au cinéma : S.O.S. Fantômes la menace de glace... Pourquoi faut-il voir la suite de cette saga fantastique milliardaire ?

"S.O.S. Fantômes : La menace de glace" sort cette semaine en salles. Le 4ème film de la saga iconique initiée par Ivan Reitman en 1984 est un véritable hommage aux premiers opus mais parvient également à se distinguer par sa différence de ton.

Trois ans après S.O.S. Fantômes : L'Héritage, suite directe des films culte d'Ivan Reitman sortis dans les années 80, les chasseurs de fantômes sont de retour au cinéma et vont devoir faire face à un nouvel et terrifiant ennemi. Mis en scène par Gil Kenan, coscénariste de L'Héritage, S.O.S. Fantômes : La Menace de glace revient là où tout a commencé : dans l'emblématique caserne de pompiers de New York.

McKenna Grace, Paul Rudd, Carrie Coon, Finn Wolfhard, Logan Kim et Céleste O'Connor reprennent leur rôle et vont faire équipe avec les membres originels de S.O.S. Fantômes (Bill Murray, Ernie Hudson, Dan Aykroyd et Annie Potts).

Ces derniers ont mis en place un laboratoire de recherche top secret pour faire passer la chasse aux fantômes à la vitesse supérieure. Lorsque la découverte d'un ancien artefact confié à Ray par Nadeem Razmaadi (Kumail Nanjiani) libère une armée de fantômes qui répand une menace de glace sur la ville, les deux équipes S.O.S. Fantômes doivent unir leurs forces pour protéger leur maison et sauver le monde d'une seconde ère glaciaire.

Un film qui rend hommage à l'œuvre d'Ivan Reitman

La Menace de glace est la suite directe de L'Héritage et rend hommage aux premiers opus avec de nombreux clins d'œil : la caserne de pompiers située à New York, la présence de Bouffe-tout (en effet pratique et non numérique), le retour du célèbre fantôme de la bibliothèque... Autant de références qui raviront les cinéphiles de la première heure.

Il faut dire que le réalisateur est un vrai fan de la saga. Lors de notre entretien avec Gil Kenan pour la promotion du film, celui-ci nous a confié avoir découvert le premier S.O.S Fantômes en salles dès sa sortie et être un fan du travail d'Ivan Reitman, à qui il a d'ailleurs pu pitcher ce film avant sa disparition en 2022.

Je suis un vrai geek, chaque fois que je vais à New York, je passe voir la caserne. Se retrouver sur le plateau de tournage de S.O.S Fantômes a donc été un véritable bonheur pour le cinéaste qui nous avoue : "Je suis un vrai geek, chaque fois que je vais à New York, je passe voir la caserne. Il y a toujours des touristes et des fans de cinéma devant. Je crois que nous nous sentons très liés à cet endroit parce qu'il dégage une telle force. C'est un vrai symbole. Dans ce film, ce qui était important, c'était de faire en sorte qu'il ne s'agisse pas seulement d'un bâtiment, mais d'une maison pour notre famille, il y a une force émotionnelle."

Un réalisateur "trop" fan

Et comme tous les fans, le metteur en scène a un peu abusé, à tel point que les producteurs ont dû intervenir. Gil Kenan nous a en effet avoué avoir tenté de conduire la célèbre voiture Ecto-1.

"Je me suis mis au volant de l'Ecto-1 et les producteurs m'ont dit de m'éloigner parce que ce n'était pas sûr. C'est l'un des plus grands personnages de ces histoires. Le son que cette voiture émet est emblématique au point d'être indescriptible. Quand on travaille avec l'Ecto-1, on sait qu'à chaque fois qu'elle est à l'écran, c'est vrai pour moi, et je suppose que c'est vrai aussi pour le public, on sourit. C'est un véhicule si positif, si plein de vie, qu'on a l'impression qu'il fait partie intégrante des S.O.S. Fantômes."

Utiliser des effets pratiques

Et c'est toujours pour rendre hommage aux premiers opus que Gil Kenan et Jason Reitman (scénariste et producteur de ce film) tenaient à ce que l'allure des fantômes rappelle les films de 1984 et 1989. Ils ont notamment choisi d'utiliser des effets pratiques pour certains fantômes iconiques plutôt que des effets visuels. Ainsi, Bouffe-tout, le célèbre ectoplasme vert glouton de la saga, est présent dans La Menace de glace et c'est une marionnette qui a été utilisée durant le tournage comme dans le premier film.

Dans le film de 1984, le personnage de Bouffe-tout était une grande marionnette de caoutchouc endossée par un acteur, ajoutée en arrière-plan aux côtés des acteurs par un dispositif de compositing. Pour ce film, l'équipe technique a adopté une démarche similaire. Gil Kenan nous explique : "La scène avec Bouffe-tout est la première que nous avons tournée. Finn Wolfhard trouve Bouffe-tout dans le grenier pour la première fois. C'était une façon parfaite de commencer la narration de ce film. Bouffe-tout a été créé à une époque où les effets visuels existaient déjà, mais c'étaient les prémices, et cela a introduit une certaine âme dans le ton du film.

Il était important pour moi que ce film témoigne du même respect pour les arts traditionnels, et j'ai trouvé que c'était un bel hommage au premier Ghostbusters. Il y avait aussi tellement de comédie, de vie, de liberté et de terreur dans cette marionnette. Lorsque Kevin, le marionnettiste était sur le plateau avec la marionnette de Bouffe-tout c'était génial. C'est ça la vraie magie du cinéma."

L'intérêt d'utiliser une véritable marionnette réside également dans l'interaction avec les personnages humains. John Van Der Pool, le superviseur des effets spéciaux, précise dans le dossier de presse : "Dans le film, on voit Bouffe-tout asperger sa victime de matière visqueuse. Dans les précédents films, on ne le voyait pas en train de cracher du slime. La caméra s'arrêtait de filmer, on aspergeait l'acteur de slime, puis on cadrait l'acteur tout dégoulinant. Cette fois-ci, nous sommes parvenus à mettre au point une méthode pour voir Bouffe-tout cracher sur Finn."

Les fans du film de 1984 apprécieront également de retrouver le fameux fantôme de la bibliothèque. Dans La Menace de Glace, Ray (Dan Aykroyd) va en effet de nouveau se retrouver nez-à-nez avec le fantôme de la bibliothécaire de la New York City Library.

Le retour des chasseurs de fantômes originels

Si la première partie du film se concentre sur les nouveaux chasseurs de fantômes, la seconde moitié nous permet de retrouver les chasseurs originaux et de voir Peter (Bill Murray), Winston (Ernie Hudson, Ray (Dan Aykroyd) et Janine (Annie Potts) revêtirent leur combinaison et chausser leur proton pack pour un ultime affrontement.

Dans L'Héritage les acteurs des premiers films n'apparaissent que brièvement à la fin du film, dans ce second volet, ces derniers ont un rôle plus conséquent. Gil Kenan et Jason Reitman sont ainsi parvenus à relancer la franchise en apportant du sang neuf et en réintégrant les comédiens qui ont fait le succès de la franchise.

Une première dans l'Histoire de la saga

Mais La Menace de Glace a cependant un aspect un peu plus sombre que ses prédécesseurs. La jeune Phoebe se sent mise de côté et se lie d'amitié avec Melody, le premier fantôme parlant de la saga. On découvre son histoire tragique et ce qu'elle est prête à faire pour passer de l'autre côté. Gil Kenan déclare d'ailleurs à notre micro : " Pour la première fois de la franchise, nous avons un fantôme qui a une histoire à raconter et une voix. Je suis très fière d'avoir été le premier à intégrer à la saga un fantôme qui n'est pas seulement une cible mais un personnage important de l'histoire".

Autre différence avec les autres volets, le méchant de La Menace de Glace est plus effrayant que les précédents. "C'est un film épique et il est plus effrayant que les autres S.O.S. Fantômes. Les dangers sont plus énormes et périlleux. Nous avons voulu passer à la vitesse supérieure avec ce film et réinventer cette franchise chère à tant de monde.

Nous avons un nouveau vilain, Garraka, qui va vous faire trembler. C'est une force maléfique vieille de plusieurs siècles. Il était emprisonné dans un objet. A titre de comparaison, Garraka est un peu le nouveau Gozer des anciens "S.O.S. fantômes". Sauf que Garraka est le plus dangereux de tous les fantômes des autres films. Il a le pouvoir de retourner nos peurs les plus intimes contre nous et de nous détruire de l'intérieur. Il peut agir sur une personne ou une communauté entière." explique le réalisateur à notre micro.

Une saga désormais milliardaire

Et les fans sont au rendez-vous puisque La Menace de Glace - sorti le 22 mars dans les salles américaines - a déjà rapporté 112 millions de dollars au box-office international. Le cinquième volet de la saga (en prenant en compte le reboot féminin de Paul Feig sorti en 2016), a engrangé 46 millions de $ pour son premier week-end d'exploitation dans les cinémas nord-américains et a ainsi permis à la saga de devenir milliardaire.

A date, c'est le film de 1984 qui a rapporté le plus d'argent avec 296 millions de $ au box-office international. L'Héritage a pour sa part rapporté 204 millions $ dans le monde. La Menace de Glace est à découvrir au cinéma.

publié le 9 avril, Laëtitia Forhan, Allociné

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