Alain Finkielkriaut a estimé, sur BFMTV, que l'arrivée au pouvoir de Jean-Luc Mélenchon mènerait à un "État antisémite".

État de tension maximal. À quatre jours du premier tour des élections législatives du 30 juin 2024, Alain Marschall et Olivier Truchot ont donné la parole, ce mercredi 26 juin 2024 dans "BFM Story" sur BFMTV, à Alain Finkielkraut. Le philosophe a estimé que l'hypothétique arrivée au pouvoir de Jean-Luc Mélenchon conduirait à un "antisémitisme d'État". "C'est fini pour les juifs", a-t-il ajouté. Cette réflexion, mise en avant plusieurs minutes à travers un bandeau statique de la chaîne info, a ulcéré Jean-Luc Mélenchon. BFMTV ainsi que la Société des journalistes de la chaîne info ont présenté leurs excuses.

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"Si Jean-Luc Mélenchon arrive au pouvoir, c'est fini pour les juifs", selon Alain Finkielkraut

Petit retour en arrière. Invité à réagir à l'appel à faire barrage au Rassemblement national, lancé par Dominique Strauss-Kahn, le philosophe en est à "se poser la question", a-t-il déclaré au micro de la chaîne info. "À chaque élection, mes parents se demandaient 'Est-ce que c'est bon pour les juifs ?' Je n'ai jamais raisonné ainsi, j'ai toujours raisonné en citoyen français", a-t-il contextualisé, se réclamant des thèses universalistes. Puis de nuancer : "Mais là, je suis obligé de me poser la question. C'est terrible pour moi", a-t-il assuré avant de désigner ce qui ressemble à son (premier) adversaire."Si Jean-Luc Mélenchon arrive au pouvoir, ce n'est pas mauvais pour les juifs, c'est fini pour les juifs", a-t-il tranché. "Certes, ils pourront vivre mais ils ne seront plus chez eux. Certains partiront, d'autres resteront mais (seront) très méfiants", a-t-il prédit. Quelques secondes après cette prise de position, BFMTV incruste un bandeau résumant la pensée du philosophe : "Mélenchon au pouvoir, fini pour les juifs". Ce qui a rendu furieux Jean-Luc Mélenchon. "Existe-t-il un moyen de faire cesser ce niveau d'ignominie ? Reste-t-il un seul journaliste digne de la charte de Munich à BFM pour s'opposer à cette forme de diffamation ?", a-t-il réagi sur X ce mercredi 26 juin.

"Nous aurions dû préciser la source de la citation par écrit"

Mise en cause, BFMTV a clarifié sa position quelques instants plus tard sur X : "BFMTV tient à préciser que ce bandeau était une citation de l'invité présent en plateau à ce moment-là, Alain Finkielkraut, et en aucun cas une information ou une affirmation", a-t-elle précisé. "Cependant, pour éviter toute confusion, nous aurions dû préciser la source de la citation par écrit. Nous présentons nos excuses à nos téléspectateurs pour cette confusion".La Société des journalistes de BFMTV a, de son côté, "déploré que cette phrase prononcée par un invité se soit retrouvée en titre, et présente également ses excuses. Elle appelle à garder une vigilance constante".

Sur le même réseau social, Olivier Truchot a préféré réagir sur un autre terrain : "Nous imputer des propos tenus par un invité qui a été contredit est d'une grande malhonnêteté", n'en a pas démordu le présentateur de "BFM Story".

Il est vrai qu'à plusieurs Alain Marshall a répété "C'est grave ce que vous dites" à l'attention du philosophe. "Si je suis votre raisonnement, vous dites qu'avec l'arrivée de Jean-Luc Mélenchon au pouvoir, il y aura des Pogroms". "Cela veut dire qu'il y a une haine arabo-musulmane qui va se libérer contre les juifs ?", a interrogé Alain Marshall sans qu'Alain Finkielkraut n'interrompe le fil de son discours. puremedias.com vous propose de visionner la séquence.