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France 5 et Arte chaînes référentes, rediffusions à la pelle, "bastion masculin"... Une étude de l'Ina éclaire l'évolution du documentaire à la télévision

Photo d'illustration d'un tournage. © Sam McGhee

C'est la plus large étude jamais réalisée sur la diffusion de documentaires à la télévision. Ce vendredi, l'Institut national de l'audiovisuel, l'Ina, a dévoilé les résultats de cette étude qui donne à voir l'évolution des programmes proposant des films documentaires, à l'occasion de l'édition 2024 du Fipadoc, le festival international du documentaire.

Pendant pas moins de 20 ans, l'Ina a ainsi analysé près de 2 millions de diffusions. Première chose à retenir : plus de 80% des documentaires retransmis à la télévision sont en réalité des rediffusions. Sans surprise, ce sont les chaînes Arte et France 5 qui s'imposent comme des chaînes de référence dans la diffusion de documentaires : ensemble, elles représentent 80 % de l'offre sur les chaînes dites "historiques" (TF1, France 2, France 3, France 5, Canal+, M6 et Arte.) En 2022, Arte a diffusé 6.000 documentaires, et France 5, 4.000. France 2 arrive en troisième position.

Une offre bouleversée par la TNT

Si en général, sur les chaînes historiques, l'offre de documentaire est en léger recul, grâce à l'arrivée de la TNT, le paysage audiovisuel s'est vu bouleversé. Concrètement, le nombre de diffusion de programmes documentaires a été multiplié par 12 entre 2000 et 2022. Au total, plus de 100.000 documentaires ont été diffusés en 2022. Une augmentation dûe notamment à l'arrivée de certaines chaînes comme RMC Découverte, dont le format de "docu-réalité" compose près de 60% des programmes retransmis sur ce canal. L'étude de l'INA cite également l'arrivée de 6ter et France 4, qui ont contribué à ce phénomène. Outre les chaînes gratuites, le groupe Mediawan fait figure de premier diffuseur de documentaires sur ses chaînes payantes comme Animaux, Chasse et pêche, Science & Vie TV, Toute l'Histoire, etc.

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Un "bastion masculin"

Autre point à retenir, et pas des moindres, le documentaire reste selon l'étude, "un bastion masculin". Seulement 25 % des documentaires en première diffusion ont été réalisés par des femmes, même si la proportion des réalisatrices a légèrement augmenté depuis 2019, pour atteindre 32% en 2022. Grâce à des outils d'Intelligence Artificielle, l'INA a également pu faire une analyse inédite sur les "les voix du savoir" c'est-à-dire le temps de parole accordé aux experts et témoignages dans les documentaires. Là encore, le constat est sans appel : sur 3.500 heures de documentaires diffusés en prime time sur ces 5 dernières années, les hommes parlent en moyenne 2,2 fois plus que les femmes.

publié le 28 janvier, Bruna Fernandez, Puremédias

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