Actus cinéma

Roman Polanski : le réalisateur acquitté dans son procès en diffamation contre Charlotte Lewis

© Jerzy Dabrowski / ONS / Bestimage

Poursuivie par l'actrice Charlotte Lewis, suite à des propos tenus dans un entretien paru en 2019, Roman Polanski a été relaxé à l'issue de son procès ce mardi 14 mai.

Les faits jugés remontent à 2019. Dans un entretien donné à Paris Match, Roman Polanski démentait les propos de l'actrice anglaise Charlotte Lewis, qui l'accuse d'un viol survenu lors d'une session de casting en 1983, alors qu'elle était âgée de 16 ans. Un "odieux mensonge" selon le cinéaste franco-polonais.

"La première qualité d'un bon menteur, c'est une excellente mémoire", disait alors le réalisateur du Pianiste, Palme d'Or du Festival de Cannes en 2002. "On mentionne toujours Charlotte Lewis dans la liste de mes accusatrices sans jamais relever ses contradictions."

Déjà accusé d'agressions sexuelles et de viols par une dizaines de femmes au long de sa carrière, et considéré comme un fugitif aux États-Unis, pays qu'il a fui il y a plus de quatre décennies après avoir été condamné pour des "relations sexuelles illégales" avec Samantha Gailey (devenue Geimer), alors mineure et âgée de 13 ans, Roman Polanski a été jugé à Paris (en son absence) pour déterminer si ses déclarations relevaient de la diffamation.

Aujourd'hui, si une femme vient me dire qu'elle a été violée et me demande si elle doit le révéler, je lui dirai : "Non ! Tire un trait sur tout ça, continue ta vie." Non selon la cour, qui a prononcé son acquittement dans cette affaire ce mardi 14 mai 2024. "Jeté en pâture" dans "le contexte étouffant de #MeToo" selon ses avocats qui dénonçaient un "procès absurde", le metteur en scène n'avait pas vu de condamnation réclamée contre lui à l'issue de ses réquisitions.

Mais sa défense reposait notamment sur les contradictions de Charlotte Lewis, qui a avoué ne pas avoir porté plainte pour viol, pour cause de délai de prescription dépassé, et aurait évoqué son admiration pour Roman Polanski dans une interview donnée au tabloïd News of the World en 1999. Des propos que la principale intéressée conteste en partie.

Un procès pour viol en 2025

Lors du procès, qui s'est tenu en mars dernier, Charlotte Lewis avait dénoncé "une campagne de dénigrement" dont les secousses ont "failli détruire vie" après les révélations qu'elle avait faites en 2010, pendant une conférence de presse donnée au Festival de Cannes : "J'aurais préféré ne rien dire", affirmait-elle pendant l'audience. "Aujourd'hui, si une femme vient me dire qu'elle a été violée et me demande si elle doit le révéler, je lui dirai : 'Non ! Tire un trait sur tout ça, continue ta vie.'"

Alors que son nouveau long métrage, The Palace, sort dans les salles françaises ce mercredi 15 mai après un passage par le dernier Festival de Venise, Roman Polanski sera jugé, en 2025 et en Californie, pour le viol d'une adolescente survenu en 1973 et qu'il conteste, là encore, fermement.

publié le 14 mai, Maximilien Pierrette, Allociné

Liens commerciaux