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La Cage aux folles, le film français qui passionne les Américains

Le film d'Edouard Molinaro a été un grand succès en France, mais il est aussi le deuxième film en français le plus vu outre-Atlantique et a eu droit à une adaptation au cinéma et à Broadway. Retour sur l'histoire d'amour entre "La Cage aux folles" et les États-Unis.

Qui aurait pu croire qu'une pièce de théâtre française s'exporterait aussi bien aux États-Unis ? Car c'est bien sur les planches du Théâtre du Palais-Royal à Paris que Michel Serrault interprète Albin pour la première fois en 1973 avant de reprendre son rôle au cinéma cinq ans plus tard, ce qui lui vaudra de recevoir le César du Meilleur acteur. Lors de sa sortie aux États-Unis, "La Cage aux folles" remporte également un franc-succès - plus de 8 millions d'entrées, trois nominations aux Oscars et le Golden Globe du Meilleur film étranger -, si bien qu'il reste encore aujourd'hui, selon Box Office Mojo, le deuxième film en français le plus vu, juste après "Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain".

Un classique à Broadway

En 1996, Hollywood décide d'adapter "La Cage aux folles". Le résultat : un remake baptisé "The Birdcage" avec Robin Williams dans le rôle principal, véritable copié/collé de la version originale. Les Américains décident également de transformer l'histoire de Jean Poiret en une comédie musicale pour Broadway. Un choix audacieux à l'époque. "Nous n'étions pas dans une période très propice aux LGBT. Le Sida n'a rien arrangé car beaucoup de danseurs de 'La Cage' étaient contaminés par le virus", indique Patrick Niedo dans "Hello Broadway ! Une histoire de la comédie musicale américaine", comme le rappelle Vanity Fair.

Une comédie musicale qui sera reprise à travers le monde et qui donnera naissance à un hymne pour l'acceptation de soi : I am what I am. Un titre mondialement connu grâce à la version de Gloria Gaynor, mais qui était à l'origine interprété par George Hearn, alias Albin Mougeotte.

publié le 1 novembre, Solène Filly

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