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L'Aile ou la cuisse : le geste de Louis de Funès qui révèle la classe de l'un des comiques préférés des Français

© StudioCanal

Découvrez ce service qu'a rendu Louis de Funès à son collègue humoriste Coluche lors de la promotion de "L'Aile ou la cuisse".

France 3 diffuse ce soir L'Aile ou la cuisse avec Louis de Funès et Coluche, réalisé par Claude Zidi, une comédie bien aimée, notée 3,9 sur 5 par les spectateurs AlloCiné. L'histoire est celle du critique gastronomique Charles Duchemin qui, suite à une mésaventure, perd le goût. Il va tout faire pour le récupérer avec l'aide de son fils Gérard, dont il espère qu'il reprendra le flambeau, alors qu'il ne rêve que de cirque.

Un geste de De Funès apprécié par Coluche

Au départ, le producteur Christian Fechner, qui cartonne au cinéma à l'époque avec les films des Charlots et de Pierre Richard, décide de réunir ce dernier avec Louis de Funès. Finalement, Richard refuse car il n'est pas satisfait du scénario, et regrettera longtemps cette opportunité manquée.

Fechner propose le rôle du fils Duchemin à Coluche, qui accepte.

A l'époque, le comique est une valeur montante de la scène humoristique mais n'a fait qu'un seul film, qui a été un échec. Louis de Funès est une superstar, mais n'a plus tourné depuis trois ans à cause d'ennuis de santé survenus en 1973. L'Aile ou la cuisse est son grand retour au cinéma, sauf que l'acteur entend bien donner à Coluche la visibilité qu'il mérite.

C'est pour cela qu'il demande que sur le matériel promotionnel et surtout l'affiche du film, le nom du jeune comique soit à égalité avec le sien. Un geste qu'il n'était pas du tout obligé de faire et qui a permis de placer son collègue humoriste à égalité avec lui.

Quand Coluche racontait lui-même l'anecdote

"Il voyait bien que je ne savais pas faire ce métier [d'acteur de cinéma]. Vous savez, ça ne s'improvise pas. Aujourd'hui, même, j'ai fait huit films à peu près alors je n'ai pas d'expérience, mais à l'époque c'était un de mes premiers, alors il voyait bien. Et il m'a tout de suite montré les 2-3 trucs qui fallait faire."

"C'était un homme rigolo, charmant, on m'en avait fait une réputation épouvantable : 'il est très méchant, il va te mettre de dos, il fera le champ et le contrechamp, au fur et à mesure que tu parles, il tourne, et de toute façon, s'il ne t'a pas eu au tournage, il t'aura au montage', mais ce n'était pas vrai. C'est un homme charmant, qui a même demandé à ce que je partage l'affiche en vedette avec lui, alors qu'il n'y était pas obligé."

publié le 26 décembre, Corentin Palanchini, Allociné

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