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Emmanuelle Seigner dénonce le traitement de Polanski par Tarantino

Roman Polanski peut toujours compter sur son épouse Emmanuelle Seigner pour prendre sa défense. Alors que le meurtre de sa seconde femme, Sharon Tate, est au coeur du dernier film de Quentin Tarantino, la soeur de Mathilde a dénoncé l'utilisation de cette tragédie par un "système qui piétine" le cinéaste.

Vingt-cinq ans après avoir reçu la Palme d'or pour "Pulp Fiction", Quentin Tarantino est de retour en Compétition sur la Croisette cette année avec "Once Upon a Time... in Hollywood". Un long-métrage qui se centre sur l'année 1969 à Los Angeles et évoque, entre autres, le meurtre de l'actrice Sharon Tate, alors épouse de Roman Polanski et enceinte de huit mois et demi. Une véritable tragédie pour le réalisateur dont l'utilisation dans un film hollywoodien dérange son actuelle compagne, Emmanuelle Seigner.

"Ils en ont fait un paria"

"Comment peut-on se servir de la vie tragique de quelqu'un tout en le piétinant... À méditer (je parle du système qui piétine Roman)", a-t-elle écrit sur Instagram ce 23 mai. Car, rappelons le, après avoir été porté aux nues par Hollywood et avoir remporté un Oscar en 2003, celui qui avait été reconnu coupable de détournement de mineure en 1977 a été exclu de l'Académie en 2018 en raison de nouvelles normes de bonne conduite créées à la suite de l'affaire Weinstein. À cette époque, il avait pu compter sur le soutien de sa femme et c'est une nouvelle fois le cas aujourd'hui.

"Petit ajustement car je vois que pleins de gens ne comprennent pas mon propos. Je ne critique pas le film", a-t-elle indiqué à propos de "Once Upon a Time... in Hollywood" sur son post Instagram. Et d'expliquer : "Je dis juste que ça ne les dérange pas de faire un film qui parle de Roman et de son histoire tragique et donc de faire du business avec ça, alors que de l'autre côté, ils en ont fait un paria. Et tout cela sans le consulter bien sûr. Que le film soit bien, heureusement, j'ai envie de dire. Mais le concept me dérange."

publié le 24 mai, Marine de Guilhermier

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