"Ce qu'il a fait a complètement changé la scène !" : cette scène géniale des Infiltrés doit tout à Jack Nicholson
Parfois, il suffit d'un imprévu, d'un bon mot ou de la capacité d'improvisation d'un acteur pour transformer certaines scènes en instant mémorable. Démonstration avec un génial et terrifiant Jack Nicholson dans Les Infiltrés de Martin Scorsese...
Parfois, il suffit d'un imprévu indépendant d'un tournage, d'un bon mot ou de la capacité d'improvisation d'un acteur pour transformer certaines scènes en instant mémorable. C'est le cas de Jack Nicholson dans Les Infiltrés de Martin Scorsese.
Les esprits chagrins n'ont pas manqué de souligner, non sans une certaine amertume, que le maître a finalement reçu l'Oscar du meilleur réalisateur pour un film qui est en réalité un remake d'un formidable polar HK, Infernal Affairs, et non pour ses oeuvres passées comme Casino, Raging Bull ou Les Affranchis. il n'empêche.
Les Infiltrés reste un formidable film, puissamment habité notamment par un Jack Nicholson absolument génial et terrifiant, sous les traits de Frank Costello, inspiré du vrai parrain local de Boston, James "Whitey" Bulger.
Parmi les scènes mémorables du film figure celle dans laquelle Costello confronte Billy (Leonardo DiCaprio) pour savoir s'il est la taupe, le rat plus exactement, qu'il cherche. Une scène sous haute tension où Nicholson s'est totalement laissé aller à son génie.
La revoici, pour le plaisir...
DiCaprio qui travaillait, comme Matt Damon, pour la première fois avec l'acteur de Shining a été pris dans un réel tourbillon, comme il l'expliquait dans une interview au Telegraph : "C'est une force de la nature et il faut se préparer à se prendre des droites. Il y a eu des moments pendant le tournage où je ne savais pas du tout ce qui allait se passer après".
Ce fut le cas dans cette scène. Le moment où Costello sort de sous la table un flingue et joue avec devant Billy, totalement effrayé, a été un autre moment improvisé par Nicholson. "Quand j'ai débarqué [ce jour-là], Jack était complètement décoiffé. Il marmonnait dans sa barbe et le mec qui gérait les accessoires m'a glissé qu'il avait un extincteur, une bouteille de whisky, quelques allumettes et un pistolet quelque part.
Je me suis donc assis à la table sans savoir à quoi m'attendre et il y a mis le feu après avoir renversé du whisky partout et m'a collé un flingue devant le visage (...) Ca a complètement changé la dynamique de la scène, et c'est ce qu'il fait - il vous rend vraiment meilleur et il vous fait réagir en tant qu'acteur" racontait le roi Leo.
publié le 24 mai, Olivier Pallaruelo, Allociné
