"Les téléspectateurs de 'Sur le front' n'ont pas l'impression de se faire engueuler" : Hugo Clément décrypte le succès de son émission sur France 5
La bande-annonce de "Sur le front" diffusé le lundi 26 février 2024 sur France 5. © France 5
Dans un entretien à puremedias.com, Hugo Clément décrypte les raisons pour lesquelles son émission environnementale est plébiscitée sur France 5.
Hugo Clément investit ce lundi 26 février 2024 la case écologie et environnement de France 5 avec un nouveau numéro de "Sur le front". L'émission qu'il produit avec son associé chez Winter Productions, Régis Lammana-Rodat, explorera ce soir dès 21h10 "la face cachée des forêts françaises".
"'Sur le front' ne fait pas de l'écologie moralisatrice à deux balles"
Cinq ans après son lancement le 26 novembre 2019 sur France 2 - où elle n'a pas vocation à retourner, dixit son présentateur - la collection, désormais riche d'une quarantaine de documentaires, s'est imposée comme une référence dans le PAF. "Cela n'était pas gagné sur le papier", rembobine Hugo Clément, à qui puremedias.com, a demandé d'analyser ce succès."'Sur le front' doit beaucoup à Pierre Grange, le rédacteur en chef, et au travail qu'il a mené sur le récit et la construction de l'émission mais aussi à nos équipes de journalistes qui sortent des infos vues nulle part ailleurs", a salué le visage de France Télévisions.Sur le fond, encore, Hugo Clément le martèle tel un slogan : "'Sur le front' ne fait pas de l'écologie moralisatrice à deux balles avec les gentils d'un côté et les méchants de l'autre", se défend-il. "Notre mission, c'est dans un premier temps d'enquêter, d'expliquer la folie du monde d'aujourd'hui en mettant en lumière sans a priori des modes de production agricoles et industriels. Puis, dans un second temps, c'est de donner des pistes pour le faire évoluer avec des ingénieurs, des agriculteurs, des industriels qui proposent de faire autrement".À LIRE AUSSI : "Un coup de pression qui coûte de l'argent" : Hugo Clément attaqué pour diffamation après une chronique sur France Inter
"Je déteste le monde de la politique"
En résumé, observe-t-il, "les téléspectateurs apprennent des choses sans avoir l'impression de se faire engueuler", assume le journaliste, qui se "sent plus utile" à la présentation de "Sur le front" que dans un parti politique pour "convaincre". "Je déteste le monde de la politique : celui des coups bas, des éléments de langage, dans lequel tu dois faire attention à ce que tu dis et dire des choses que tu ne penses pas...". "C'est parfois un défaut mais j'ai plutôt tendance à dire ce que je pense".Est-ce à dire que le journaliste, qui a été critiqué pour avoir débattu des questions écologiques avec le président du Rassemblement national Jordan Bardella ne s'engagera jamais dans la bataille électorale ? "M'engager dans un parti politique ne m'intéresse pas aujourd'hui. Après, il ne faut jamais dire jamais", poursuit-il, prudent.À LIRE AUSSI : "Ce n'est pas sale de parler d'audience" : Hugo Clément lance "Nos grandes décisions", sa première émission de société en direct, ce soir sur France 2En attendant, Hugo Clément peut compter sur une base... de téléspectateurs. Depuis le début de la saison, "Sur le front" a informé, en moyenne en audience veille, 895.000 téléspectateurs, soit 4,3% du public âgé de quatre ans et plus présent devant sa télévision selon Médiamétrie. La moyenne grimpe à 968.000 téléspectateurs à J+7. La marque a mobilisé jusqu'à 1,20 million de téléspectateurs le lundi 27 novembre 2023 sur France 5. Ce soir-là, 5,6% du public et 3,5% des Femmes responsables des achats âgées de moins de 50 ans s'étaient intéressés au numéro sur le thème "Verre, plastique : Qui bloque le retour de la consigne ?".
publié le 26 février, Ludovic Galtier Lloret, Puremédias