"Je tiens à démentir cette fausse information" : Judith Godrèche accuse "Le Point" d'avoir propagé "une rumeur" la concernant
Bande-annonce du prochain film de Jacques Doillon, "CE2", avec Nora Hamzawi et Alexis Manenti © BestImage
La cinéaste a publié un communiqué, ce mercredi 2 octobre 2024, regrettant que l'hebdomadaire "n'ait pas pris la peine de (la) contacter".
Elle est formelle. Ce mercredi 2 octobre, Judith Godrèche a démenti un article du magazine "Le Point" révélant sa candidature à la présidence du Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC). Dans un article publié sur son site, l'hebdomadaire affirme que "l'actrice fait partie des candidats à la présidence" pour succéder à Dominique Boutonnat. L'ex-président du Centre a démissionné en juin dernier après avoir été condamné à trois ans de prison, dont un ferme, pour agression sexuelle sur son filleul. Le directeur général délégué Olivier Henrard assure depuis la présidence par intérim.
"Je regrette que 'Le Point' n'ait pas pris la peine de me contacter vérifier cette rumeur"
"J'apprends ce jour par un article de l'hebdomadaire 'Le Point' que je serais candidate à la présidence du Centre national du cinéma (CNC). Je tiens à démentir cette fausse information, n'ayant jamais été candidate à cette fonction", explique Judith Godrèche dans sa déclaration. "Je regrette que 'Le Point' n'ait pas pris la peine de me contacter préalablement pour vérifier auprès de moi ce qui n'était qu'une rumeur et m'interroge sur les raisons de sa propagation", ajoute-t-elle. Contacté par l'AFP, le CNC n'a pas fait de commentaires.
Publié à 7h30 ce mercredi, l'article du magazine a été mis à jour à 13h04, peu après la publication du communiqué, sans pour autant changer son titre ou ajouter toute mention d'erreur. "Dans un communiqué, l'actrice a démenti toute candidature", peut-on simplement lire dans le deuxième paragraphe. "Le Point" évoque également les candidatures de plusieurs autres personnalités, comme "l'ex-ministre Aurore Bergé" ou encore "l'ex-député Renaissance Quentin Bataillon".
Devenue une figure de la lutte contre les violences sexuelles et le mouvement #MeToo, Judith Godrèche dénonce depuis plusieurs mois les abus et les systèmes de domination dans le milieu du cinéma. En février dernier, elle avait déposé plainte pour viols sur mineure contre les réalisateurs Jacques Doillon et Benoït Jacquot Début mai, une commission d'enquête parlementaire a été créée à l'Assemblée sur les violences sexuelles dans le cinéma après une demande de l'actrice. Les travaux de la commission ont été interrompus à la suite de la dissolution de l'Assemblée nationale en juin, mais devraient bientôt reprendre. À plusieurs reprises, la réalisatrice et scénariste avait également réclamé le retrait de Dominique Boutonnat de la présidence du CNC.
Ce dernier avait été nommé en juillet 2019 par le chef de l'État Emmanuel Macron, et reconduit en juillet 2022, soit plus d'un an après sa mise en examen en février 2021. Le CNC, soutien financier très important du 7ème art en France, est une institution placée sous la tutelle du ministère de la Culture. Le candidat est proposé par la ministre de la Culture, un poste occupé aujourd'hui par Rachida Dati, puis nommé par le président de la République.
publié le 3 octobre, Bruna Fernandez, Puremédias