"J'ai toujours été quelqu'un d'hyper transparent" : Critiquée pour avoir relayé un texto de Rachida Dati face à Marine Tondelier sur BFMTV, Apolline de Malherbe se défend
Apolline de Malherbe face à Marine Tondelier ce mercredi 3 juillet 2024 dans "Face à BFM" sur BFMTV. © BFMTV
La journaliste de RMC et BFMTV a réagi, ce jeudi 4 juillet 2024 auprès de puremedias.com, aux critiques qui ont suivi son interview de Marine Tondelier la veille dans "Face à BFM".
Le texto de la discorde. À l'instar du Premier ministre Gabriel Attal et du président du Rassemblement national, Jordan Bardella, Marine Tondelier a répondu, ce mercredi 3 juillet 2024, à l'invitation de "Face à BFM", l'émission montée par la chaîne info après qu'elle a été forcée de renoncer à l'organisation d'un débat de l'entre-deux-tours. La secrétaire nationale des Écologistes a notamment été interrogée par Apolline de Malherbe, très critiquée par ses pairs sur X (anciennement Twitter) pour avoir lu face à elle à l'antenne un texto envoyé par Rachida Dati, ministre de la Culture et adversaire de Marine Tondelier, "sans recul ni vérification", s'étrangle, par exemple, "Libération".
"Comment vous réagissez au fait d'être soutenue par des paroles comme celles-là ?"
La matinalière de RMC a souhaité revenir avec la représentante du Nouveau Front populaire (NFP) "sur les paroles (vulgaires et insultantes à l'égard, entre autres, de Marine Le Pen et de Marion Maréchal, ndlr) de 'No Pasarán'", un morceau signé d'une vingtaine de rappeurs "qui appellent, comme vous, à faire barrage au Rassemblement national". "Comment vous réagissez au fait d'être soutenue par des paroles comme celles-là ?", s'est questionnée Apolline de Malherbe."Vous avez noté que je ne suis pas leur porte-parole, que ce n'est pas moi qui ai écrit leur clip et que ce n'est pas moi qui leur ai demandé de le faire", a immédiatement mis les choses au clair Marine Tondelier. "Est-ce qu'il ne faut pas les condamner et carrément demander à la justice de s'en saisir ?", l'a relancée la journaliste. "Si la justice estime qu'elle doit s'en saisir, elle s'en saisit. C'est la justice qui rend la justice", a précisé Marine Tondelier, préférant porter la focale sur les propos "racistes", "antisémites" et "négationnistes" des candidats RN. Quelques minutes plus tard, Apolline de Malherbe d'insister à propos de "ce fameux clip" : "Est-ce que ça vous met mal à l'aise ?", a-t-elle demandé à son invitée qui lui a reproché de "faire diversion".Comme pour conclure cette séquence, que puremedias.com vous propose de visionner, Apolline de Malherbe a donc lu un texto signé Rachida Dati "qui dit qu'à une autre époque, les féministes de gauche avaient poursuivi et fait condamner Orelsan, considéré de droite". Marine Tondelier a alors tenté de la contredire avant d'être interrompue : "Bref, vous pourriez dire que vous voulez poursuivre (le collectif de rappeurs). Vous ne le dîtes pas !", en a conclu Apolline de Malherbe sans préciser par ailleurs qu'en 2016, Orelsan, condamné une première fois en 2013 pour des propos violents dans plusieurs de ses chansons, a finalement été relaxé, comme l'a écrit par exemple "Le Figaro". La Cour d'appel de Versailles estimant que les propos du chanteur relevaient de la liberté d'expression.
"Avec Jordan Bardella, j'ai relayé la question d'un attaché parlementaire PS sur les droits des parents gays"
Invitée par puremedias.com à réagir à ces critiques, Apolline de Malherbe se défend dans un texto envoyé à la rédaction : "Ma première surprise est que l'on puisse être davantage choqué par (le fait de lire un texto de Rachida Dati, ndlr) que par les propos immondes, sexistes, ultra violents, complotistes et homophobes des rappeurs", a-t-elle évacué."Pour le reste, j'ai toujours été quelqu'un d'hyper transparent et direct : le direct, c'est justement cela. Je raconte tout, et mes auditeurs le savent bien. Pendant mes émissions, je reçois souvent des messages de politiques, d'anciens ministres, d'élus de droite, de gauche, du centre", a-t-elle convenu. "Avec Jordan Bardella hier, j'ai d'ailleurs relayé la question d'un attaché parlementaire PS sur les droits des parents gays. C'est sourcé, c'est fait en toute transparence, et je permets en toute liberté aux politiques de répondre. L'interview est un exercice de grande liberté et réactivité. C'est ce qui me plaît. Et je respecte infiniment la liberté de mes interlocuteurs", a-t-elle écrit.Cinq jours plus tôt, le 29 juin dernier, la journaliste s'interrogeait pourtant sur X : "Devons-nous, en tant que journalistes, nous contenter de répéter ce qu'affirme le ministère de l'Intérieur, avec le tampon du Conseil d'État ? Nous contenter de ce que le ministère affirme du nombre de manifestants dans une manifestation ? De ce qui serait ou non des "violences policières" ? Et ne faire que reprendre ce que le ministère décide de la couleur des partis ? Ou alors, devons nous observer nous-même les faits, qui ne sont pas figés, et qui font sans cesse bouger les lignes ?", questionnait-elle. Avant de conclure : "Je ne prétends pas clore ce débat qui est complexe. Et la période impose à la fois exigence et grand respect les uns des autres".
publié le 4 juillet, Ludovic Galtier Lloret, Puremédias