Insultes de Cyril Hanouna envers Louis Boyard dans "TPMP" : Le rapporteur du Conseil d'Etat recommande de maintenir l'amende record contre C8
C8 avait écopé d'une amende record de 3,5 millions d'euros pour les injures de Cyril Hanouna envers le député Louis Boyard dans "Touche pas à mon poste". L'AFP rapporte que le Conseil d'Etat a conseillé de maintenir cette sanction après les deux recours rejetés contre la chaîne.
"Abruti", "tocard", "t'es une merde", les insultes avaient fusé sur le plateau de "Touche pas à mon poste", le 10 novembre 2022. Louis Boyard avait voulu critiquer Vincent Bolloré, propriétaire de C8, mais s'était fait sévèrement recadrer en direct par un Cyril Hanouna furax. Le ton était monté crescendo entre les deux hommes, le pilier du talk-show sortant de son rôle d'animateur et se risquant à une amende salée de la part de l'Arcom. En effet, la sanction est vite tombée puisque le gendarme de l'audiovisuel a décidé d'infliger une amende record de 3,5 millions d'euros à l'encontre de la chaîne employant le trublion.
Le rapporteur du Conseil d'Etat fait bien mention d'"injures" proférées par Cyril Hanouna
Cette pénalité avait été jugée "un petit peu disproportionnée" par Cyril Hanouna, soulignant l'"acharnement clair" de l'Arcom contre son talk-show. Il avait été soutenu par les dirigeants du groupe Canal+, lesquels avaient décidé de contester cette décision. Mais, les deux recours déposés par la chaîne devant le Conseil d'Etat ont été rejetés, comme le rapporte l'AFP, ce vendredi 24 mai 2024. "Contrairement à ce qui est soutenu" par C8, il ne fait "guère de doute que les aimables qualificatifs adressés" en direct sur le plateau de "TPMP" par Cyril Hanouna au député de la France Insoumise "constituent bien des injures", selon le rapporteur de cette institution publique. Il a donc recommandé de maintenir cette sanction.
Abonné aux rappels à l'ordre de l'Arcom
Outre le caractère avéré des outrages proférés par le chef de bande, le magistrat a également retenu sa non-maîtrise de l'antenne. "Il est assez manifeste que l'animateur a bien empêché son invité de critiquer l'actionnaire principal du groupe", a-t-il constaté. Un verdict sur lequel pourrait bien revenir l'habitué aux rappels à l'ordre de l'Arcom dans l'une de ses prochaines émissions.
publié le 25 mai, Olivier Cortinovis, Puremédias
