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L'Amour Ouf peut-il remporter la Palme d'Or à Cannes ? Les premières critiques sur le film de Gilles Lellouche sont rudes, très rudes

Gilles Lellouche est en lice pour remporter la Palme d'Or de la 77e édition du Festival de Cannes. Mais son long-métrage "L'Amour ouf", porté par de grands noms du cinéma tels que François Civil et Adèle Exarchopoulos, est loin de faire l'unanimité. Il est la cible de nombreuses critiques depuis son avant-première sur la Croisette...

Avec L'Amour ouf, Gilles Lellouche signe une réalisation audacieuse, adaptée du roman éponyme de Neville Thompson. À l'affiche de la 77e édition du Festival de Cannes, ce film retrace l'histoire sur vingt ans de deux adolescents du nord de la France, Jackie et Clotaire, qui tombent amoureux malgré leurs origines sociales opposées. Elle, incarnée par Adèle Exarchopoulos, est issue d'une famille bourgeoise, tandis que lui, porté par François Civil, est issu d'une famille ouvrière modeste. Après douze années passées en prison après avoir commis un crime, le personnage qu'il incarne, Clotaire, enfin libre, est toujours amoureux de celle qu'il a perdue de vue, et met tout en oeuvre pour la retrouver.

Une proposition alléchante, surtout au regard de son budget colossal : 35,7 millions d'euros. Produit par Alain Attal et Hugo Sélignac, L'Amour ouf est le 41e long-métrage français le plus coûteux de l'histoire, et se classe notamment devant Les Bronzés 3, Raid Dingue et Anna. Il reste toutefois très loin derrière Astérix et Obélix : L'empire du milieu, qui, l'an dernier, avait nécessité 66,2 millions d'euros. Mais il se révèle être surtout très loin du budget plus que raisonnable d'Un p'tit truc en plus (6 millions d'euros), le premier film d'Artus qui cartonne en salles et se rapproche déjà des quatre millions d'entrées.

Un casting et un budget XXLMais bien que doté d'un casting très intéressant, avec deux héros amoureux à la ville comme à la scène, et qui donnent la réplique à Alain Chabat, Raphaël Quenard, Jean-Pascal Zadi, Vincent Lacoste, Elodie Bouchez, Karim Leklou et Benoît Poelvoorde, l'avant-première proposée à Cannes ces dernières heures s'est révélée... catastrophique ! Alors que le film est attendu en salles le 16 octobre prochain, les premières critiques sont loin d'être élogieuses, et ne vont pas permettre à Gilles Lellouche d'appâter les cinéphiles...

Le Parisien "gêné" par L'Amour ouf de Gilles Lellouche"Dommage que L'Amour ouf se plante aussi sèchement. C'est un beau ratage d'une certaine manière, mais si décevant. Le cast se donne, et on sent que Lellouche veut montrer qu'il en a sous le coude, mais malheureusement c'est tellement un empilement de clichés sans renouvellement..." condamne un spectateur, tandis qu'un autre a préféré nuancer sa critique : "Avec L'Amour ouf, Gilles Lellouche termine sans difficulté le cinéma, puisqu'il en a vidé tous les stocks. Un film (trop) généreux, qui trébuche par instants, mais à qui on a vraiment rien envie de reprocher."

Le média indépendant Sens Critique est allé recueillir les avis des spectateurs à la sortie de l'avant-première, et ces derniers étaient mitigés : "Ça m'a épuisée", "Vous avez déjà vu Plus Belle La Vie ?", "C'est une petite déception", "C'était horrible", "C'est pas un film parfait, c'est un film kamikaze", "C'est pas ouf, c'est un peu relou", "J'ai détesté, rien ne justifie 2h45 de ça au cinéma"... Un autre spectateur était en opposition totale avec les détracteurs, et est sorti en larmes de la projection : "J'ai jamais vu ça de ma vie. L'acting, la lumière, les plans, tout était magnifique. J'ai pas les mots." De son côté, le Parisien dit avoir été gêné par L'Amour ouf et écrit : "On est gênés par la complaisance du scénario vis-à-vis des coups de sang de son héros." Le quotidien regrette également qu'il n'y ait pas plus de scènes chantées et que Gilles Lellouche n'ait pas vraiment choisi un camp dans sa proposition... "L'Amour ouf est-il une comédie romantique ou un film de gangsters ? Entre les deux, entre Before Sunrise et BAC Nord, le coeur de Gilles Lellouche a balancé. Et le cinéaste n'a pas tranché."

Aux spectateurs, désormais de juger !

publié le 25 mai, Lucie Gosselin , Purepeople

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