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Anouchka Delon brise le silence : "J'ai hâte que ça s'arrête, c'est trop dur"

Anouchka Delon a décidé d'accorder ses premiers mots depuis plusieurs semaines au magazine ELLE. En conflit avec ses deux frères, Alain-Fabien et Anthony Delon, malgré un salut commun au sujet de la récente décision de justice - la nomination d'un juge des tutelles - concernant la santé de leur papa Alain Delon, elle a décidé de s'exprimer après les accusations dont elle a fait l'objet dans les déclarations de ses frères : "J'en ai assez. Je suis pudique, mais il est temps que je me défende. J'ai toujours été gentille avec eux, tenté d'être la super glue de cette famille. Mais je ne peux pas les laisser me salir."

Au coeur de cette querelle : le patriarche de la famille, Alain Delon. À 88 ans, l'acteur est affaibli et passe ses journées à Douchy, une demeure située dans le Loir-et-Cher dans laquelle il veut finir sa vie d'après ses fils. Il y a même fait construire une chapelle afin d'y être inhumé. Telle est sa dernière volonté qu'Anouchka Delon, toujours selon Anthony Delon, ne semblait pas vouloir respecter. Anouchka Delon est "accusée" d'avoir voulu rapatrier son père en Suisse, officiellement pour des raisons médicales, officieusement pour ne pas avoir à payer d'énormes taxes sur l'héritage qu'elle devrait toucher, plus important que la part à laquelle auront droit ses deux frères.

Cependant, d'après tous les rapports médicaux, le traitement médical suivi par Alain Delon en Suisse depuis septembre 2022 était déjà un traitement palliatif, il n'y avait malheureusement plus besoin de reprendre un traitement curatif comme la chimiothérapie... les soins palliatifs sont désormais suivis à Douchy journellement.

Autre détail soulevé : l'absence d'Anouchka Delon sur la photo de Noël en famille. Si aucune excuse n'avait été avancée jusqu'à présent, la jeune femme vient de la donner : "J'ai passé les fêtes à l'hôpital avec mon fils [Lino, 4 ans, fruit de son mariage avec Julien Dereims, est atteint d'une maladie rénale], et tout le monde le savait."

L'idée de ne rien vouloir payer sur l'héritage de son père, Anouchka Delon la balaye d'un revers de main et préfère minimiser la somme dont il est question : "Il y a ce chiffre fou, 300 millions d'euros... Comme si mon père était Taylor Swift. C'est très loin de la vérité, mais ça attise les convoitises." La jeune femme craint pour sa sécurité et celle de sa famille après avoir reçu des menaces de mort : "Des gens ont essayé d'entrer chez moi, je ne dors plus, je ne mange plus, j'ai envie que ça s'arrête", précise-t-elle.

Malgré les tensions, Anouchka Delon et ses frères continuent de se côtoyer à Douchy dans une ambiance pour le moins délétère : "L'autre jour, à table, c'était tellement sinistre que j'ai failli éclater de rire nerveusement. C'est ça, une famille ? Le pire c'est que bien qu'Anthony, 59 ans, et Alain-Fabien, 29 ans, sachent que je déteste les armes - c'est le truc de mon père, d'une virilité d'un autre âge, il en a toute une collection - ils se baladent armés dans la maison. [...] Mes frères se croient au Far West." - d'après nos informations, cela est faux. L'atmosphère est telle qu'Anouchka refuse de venir avec Lino : "Je n'emmène jamais mon fils à Douchy, je ne veux pas qu'il connaisse cette ambiance, ces gens qui m'ont poignardée dans le dos. Un enfant, c'est une éponge."

Une relation père-fille enviée par Anthony et Alain-Fabien ?Pour Anouchka Delon, l'origine de toute cette histoire ne fait aucun doute : la relation privilégiée qu'elle entretient avec son père est celle que ses frères auraient aimé avoir avec lui. Si elle en a conscience, l'actrice, à l'affiche du film Le Voyage en pyjama de Pascal Thomas, ne peut malheureusement rien changer à tout cela : "Je sais que mon père, avec l'enfance qu'il a eue, n'a pas su faire avec ses fils. J'ai assisté à des scènes violentes quand nous étions enfants. J'étais là, j'étais enfant aussi. Je comprends la douleur. J'ai souvent essayé de m'interposer, je crois que mon père a su être Alain Delon mieux qu'il n'a su être lui-même. [...] Je n'ai pas à payer pour ça. Anthony et Alain Fabien n'ont jamais eu le courage de l'affronter entre quatre yeux. Maintenant qu'il est diminué, ils s'en prennent à moi. Se venger sur une femme, c'est plus facile. Au fond, tout ça, c'est une histoire d'ego."

Pourtant, dans son livre Entre chien et loup sorti il y a deux ans, Anthony s'expliquait longuement d'avoir fait la paix avec son père - on sait combien Anthony Delon a eu des relations tendues et compliquées avec lui par le passé - et que tout allait bien désormais entre eux.

Surtout, il raconte, qu'il aurait pu avoir la première place dans le clan, un poste occupé aujourd'hui par sa petite soeur, Anouchka. C'est en tout cas ce qui ressort de ses confidences dans cette autobiographie. On y apprend qu'Alain Delon, loin de le rejeter, lui avait proposé en premier d'être son exécuteur testamentaire, il y a de cela une douzaine d'années.

À l'époque, tous deux ont leur habitude au Stresa, un restaurant italien qu'ils considéraient comme leur cantine. C'est au cours d'un repas que son père lui parle de sa succession et lui demande d'être celui qui veillera à la bonne application de ses dernières volontés.

" Il me fit la proposition en argumentant que j'étais l'aîné et que ce rôle devait me revenir, écrit-il. Je répondis "qu'il existait des professionnels pour ce genre de choses, des avocats, des trustees, que je ne le souhaitais pas, que ce serait le meilleur moyen de me fâcher avec mon petit frère et ma petite soeur, qu'ils avaient l'âge d'être mes enfants et que je voulais préserver notre relation naissante à l'époque." Le poste d'exécuteur testamentaire reviendra finalement à Anouchka - ce qui d'après toujours nos informations n'est plus le cas depuis. Et d'ajouter, avec prémonition : " L'Histoire démontrera si j'ai eu raison ou tort. "

Malgré tout, Anouchka Delon explique qu'elle ne pensait pas qu'un jour, un tel fossé allait se creuser entre elle et Alain-Fabien, avec qui elle partage la même maman, Rosalie van Breemen : "Je ne peux pas nier qu'il s'occupe de notre père maintenant qu'il habite ici. Mais il y a un tel passif... [...] Je m'en prends plein la figure. J'ai essayé d'aider Alain-Fabien, j'étais très proche de lui, c'est mon petit frère, j'ai payé son loyer pendant plusieurs mois... Et lui m'enregistre à mon insu et me salit sur la place publique ?" Ce dernier prend aujourd'hui soin de son père. Il a en tout cas élu domicile à Douchy et a même récemment posté une vidéo touchante de son papa. Il faut savoir qu'il y a aussi leur mère, Rosalie, revenue il y a peu dans la maison pour prendre soin de son fils, écorché vif, qui souvent n'apparaît que vers 18 heures. La tension est inimaginable. Depuis longtemps, mère et fille s'évitent !

La désillusion avec Anthony DelonToujours dans ELLE, Anouchka Delon se souvient des moments de complicité partagés avec son grand frère Anthony : "Il venait me chercher au collège les mercredis pour déjeuner, j'étais fière, je croyais qu'on s'aimait. Tout s'est grippé quand mon père m'a confié la gestion de son image et de ses marques . Un jour, j'ai invité Anthony à dîner dans mon studio. À la fin du repas d'un coup, il me lance 'Tu sais, ici, ce n'est pas chez toi, ce sera repris sur ta part d'héritage. Toi, tu n'as rien.' Je crois qu'il ne supporte pas que sa jeune soeur gère l'entreprise familiale et non lui, le fils aîné."

Malgré tout, Anouchka Delon ne veut pas sacrifier le temps qu'elle peut passer avec son père et poursuit les allers-retours entre la Suisse et Douchy : "On parle de la vie, pas du passé. Mais j'ai peur d'être épiée. À force, on devient parano." Si chaque minute passée avec son papa est précieuse, Anouchka Delon doit toujours repartir : "Ça me fend le coeur de quitter mon père, mais ça me fend aussi le coeur de quitter mon fils. Je suis tiraillée." Une situation qui semble définitivement faire souffrir tout le monde...

publié le 21 février, Caroline Perrin , Purepeople

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