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Vortex sur France 2 : "Jouer un personnage à deux époques différentes, c'est assez rare"... Les confidences de Tomer Sisley sur la série

Ce soir, France 2 diffuse les deux premiers épisodes de "Vortex", une série mêlant romance, polar et SF. Tomer Sisley, qui prête ses traits au capitaine de police Ludovic Beguin, nous en dit plus sur cette série riche en rebondissements.

Ce soir, France 2 diffuse les deux premiers épisodes de sa nouvelle série évènement Vortex. Co écrite par Camille Couasse (Lupin) et Sarah Farkas (Nina), d'après un concept du romancier Franck Thilliez, Vortex est à mi-chemin entre la romance, le polar et la science-fiction. Réalisée par Slimane-Baptiste Berhoun (Mental), Vortex raconte l'histoire de Ludovic (Tomer Sisley), un capitaine de police judiciaire à Brest qui a perdu Mélanie (Camille Claris), l'amour de sa vie, vingt-sept ans plus tôt dans ce qui semblait être un accident.

Mais lorsqu'une faille temporelle s'ouvre à l'intérieur d'une scène de crime reconstituée en réalité virtuelle, ils peuvent communiquer entre 1998 et 2025 ! Ludovic a onze jour pour changer le cours de l'histoire. Mais pour sauver Mélanie d'une mort certaine, Ludovic risque de perdre la vie qu'il a mis tant de temps à reconstruire avec Parvana (Zineb Triki), sa nouvelle femme.

A l'occasion du lancement de la série, Tomer Sisley nous en dit plus sur ce projet très attendu qui promet d'amener un vrai vent de fraîcheur sur la fiction française.

Allociné : Qu'est-ce qui vous a plu dans le projet Vortex ? 

Tomer Sisley : L'histoire avant tout, la manière dont était écrite cette histoire d'amour et le fait de jouer un personnage à deux époques différentes. Ça, c'est assez rare dans une carrière d'acteur.

Qu'est-ce qui vous a séduit dans le rôle de Ludovic ?

C'est un personnage qui nous renvoie à beaucoup de questions sur la vie. A la base, on me l'a vendu comme un trio. C'est à dire Ludovic 2025, Mélanie 1998 et Parvana. Sauf que ça, c'est oublier l'histoire de Ludo 1998 qui lui vit une énorme injustice. C'est horrible ce qu'il vit. Il est bien avec sa femme, il est amoureux et tout à coup, elle s'éloigne de lui et commence à lui mentir. C'est aussi ce point de vue-là que je trouvais génial.

J'ai beaucoup parlé de la problématique du personnage avec ma scénariste et mon réalisateur. J'ai posé beaucoup de questions pour savoir quelle était la priorité de Ludo. A quel point aime-t-il encore sa première femme ? A quel point est-il amoureux de Parvana ? Il les aime autant l'une que l'autre. Je trouvais intéressant d'avoir un personnage tiraillé entre les deux femmes de sa vie.

Comment s'est passé le tournage avec Camille Claris et Zineb Triki, les interprètes de Mélanie et Parvana ? 

Ça s'est passé extraordinairement bien. Pour tout vous dire, je ne connaissais pas Camille. La première fois que j'ai tourné avec elle, c'était une séquence chargée émotionnellement. Je me souviens qu'à la fin de la première prise, je me suis dit "oh p*****, elle envoie du bois ! Il va falloir que je sois à la hauteur". C'est toujours génial quand on tourne avec des acteurs qu'on apprécie, qu'on trouve bons et qui vous embarquent dans cette scène imaginaire.

En tant qu'acteur, quand vous êtes avec un partenaire qui réussit à rendre une séquence très réelle, ça vous embarque dans votre réalité à vous. Si je tourne avec quelqu'un qui n'est pas du tout dedans, je vais être obligé de redoubler d'efforts pour être dedans. Quand je tourne avec Camille par exemple, c'est autant de travail en moins à faire. Elle est vraiment là. Elle boit mes paroles, elle me regarde vraiment, elle réagit à ce que je lui envoie. C'est génial !

Et Zineb, c'est pareil. Elles ont évidemment des énergies totalement différentes, ce qui est d'autant plus intéressant pour notre histoire. Donc ça s'est passé particulièrement bien. C'était que du miel tous les jours avec elles. Tout ce que j'avais à faire, c'était un ping-pong avec l'une ou avec l'autre. Comme elles ne jouent pas pareil, les échanges n'étaient pas les mêmes.

Ça n'a pas été trop compliqué pour vous d'incarner un personnage à deux époques différentes et ce d'autant plus que vous avez une gestuelle complètement différente à chaque fois ? 

Pour la petite anecdote, j'avais un mal de dos dont je n'arrivais pas à me débarrasser au moment du tournage. Très rapidement, je me suis dit que c'était génial et que j'allais me servir de ça pour le Ludovic de 2025. Quand je faisais le Ludo de 2025, j'avais tout le temps de la considération pour cette douleur et donc ça me faisait marcher différemment et un peu plus lentement. J'avais mal quoi. Quand je jouais le Ludo de 1998, l'idée c'était de faire abstraction totale de cette douleur et donc ça me permettait de me mouvoir différemment tout simplement. 

Vortex utilise la même technologie immersive que la série The Mandalorian, permettant aux deux époques de la série de cohabiter dans un même espace. Le tournage n'a pas été trop compliqué ? 

En règle générale, plus on vous demande d'imaginer des choses qui n'existent pas, plus c'est compliqué. Maintenant, si vous me parlez de ces deux semaines passées sur plateau avec un mur de LED, ça c'était génial. On passe de tourner avec un écran vert où il faut regarder une petite croix qu'on nous colle sur le mur pour avoir le bon regard, à regarder un vrai paysage parce qu'on voit vraiment la mer, les nuages et la page sur l'écran. Donc, c'est autant de travail en moins à faire. Ça nous plonge dans cette réalité-là, c'est génial. 

Que pouvez-vous nous dire sur Largo Winch 3 ?

J'ai repris l'entraînement. On met un petit coup d'accélérateur sur le physique puisqu'il y a encore deux trois cascades qu'il va falloir faire. J'ai mon réalisateur qui est rentré de Thaïlande où il a fait quelques repérages et là en ce moment, il est en Bulgarie. C'est imminent. Je commence le 1er février.

Quels sont vos projets après Vortex ?

J'ai coproduit un film qui s'appelle Comme mon fils que j'ai vendu à TF1 et dont je suis très fier. C'est une histoire vraie sur un voyou de bas étage qui a dû partir en cavale avec un enfant de six ans qui n'était pas à lui. Et ce garçon, qui a aujourd'hui une quarantaine d'année, considère ce mec comme son père. C'est une histoire vraie que j'ai adorée raconter et tourner. 

publié le 2 janvier, Jennifer Radier, Allociné

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