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Piste Noire : "Nos techniciens s'évanouissaient tellement il faisait froid sur le tournage", explique Thibault de Montalembert

Lundi 30 janvier, France 2 offre la suite de sa nouvelle mini-série policière "Piste noire" dès 21h10. Thibault de Montalembert ("Dix pour cent") campe l'un des rôles principaux avec Constance Labbé. Pour AlloCiné, l'acteur raconte cette expérience.

Retour en altitude ce lundi 30 janvier 2023 avec la diffusion de la suite de Piste Noire sur France 2, dès 21h10. Ici, les téléspectateurs retrouveront donc Constance Labbé (Balthazar) et Thibault de Montalembert dans la peau d'un duo d'enquêteurs détonnant en hautes montagnes...

Pour AlloCiné, l'interprète de Mathias Barneville dans Dix pour cent revient sur cette expérience professionnelle qui s'est avérée parfois glaçante pour certains...

AlloCiné : Pourquoi avoir souhaité participer à "Piste Noire" ?

Thibault de Montalembert : On ne va pas se le cacher, le scénario est très classique. Il n'y avait rien d'extraordinaire là-dedans mais j'ai rencontré notre réalisateur, Fred Grivois, qui est canadien d'origine. Il a appris son métier là-bas et aux Etats-Unis. Le fait qu'il ne soit pas français se voit au résultat.

Ça m'intéressait de faire quelque chose que je n'avais jamais fait grâce à mon personnage. Servoz m'amenait assez loin par rapport à ce qu'on a l'habitude de voir de moi. Il est devenu plus dense et plus humain qu'à l'écriture.

Comment le décririez-vous ?

Servoz est un gars du pays. Il a eu un fils qui est décédé, on ne sait pas s'il a divorcé de sa femme ou si elle est morte aussi. Perdre son enfant a en tout cas brisé sa vie. C'est également un ancien alcoolique.

Quand on lui envoie cette jeune gendarme experte en criminalité, avec une histoire assez lourde, ils vont former un duo assez surprenant. C'est quelqu'un qui n'est pas plus pressé que ça... Ils sont très éloignés l'un de l'autre mais un respect s'instaure petit à petit, voire même de l'amitié.

En quoi la dynamique de ce tandem détonnant est-elle différente des duos "chien et chat" présentés dans d'autres séries policières ?

Déjà, je suis un homme et c'est une femme. Emilie pourrait être la fille de Servoz et elle est son supérieur. Ça ne lui pose pas de problèmes mais il y a parfois une friction de génération. Elle est attirée par les femmes, ce qui ne pose pas de problème à Servoz non plus. On sent deux mondes très différents.

Elle vit avec les réseaux sociaux. Elle remet en cause les grands idéaux et schémas de la société occidentale. Lui, c'est un vieux de la vieille, au fond assez anarchiste car il n'en a rien à foutre de rien ! Au fur et à mesure, quelque chose de joli naît entre eux.

Il est vrai que Servoz garde son sens de l'humour en toute circonstance...

Très différemment, le côté humour est quelque chose que Mathias Barneville, mon personnage dans Dix pour cent, a également. J'adore jouer cela et j'espère pouvoir le développer un peu plus.

Vous apparaissez avec un look incroyable dans "Piste Noire". Se grimer est-il important pour vous afin de créer vos personnages ?

Je le fais depuis toujours et de plus en plus. Je viens du théâtre et il y a plus ce côté-là qu'à la télé ou au cinéma. J'aime énormément me transformer, des tas d'acteurs ne changent jamais d'un rôle à l'autre.

C'est une façon de travailler mais moi, ça m'amuse de perdre le spectateur. Certains diraient que ce n'est pas un bon calcul ! (rires) Je m'en moque, moi ça m'intéresse de m'amuser et trouver mon plaisir.

Tourner à la montagne, dans le froid et la neige, c'était difficile ?

Pour l'équipe, ça a été très difficile. Je dois dire que nous, les comédiens, sommes très protégés. Il y a eu des journées extrêmement froides en altitude. Nos techniciens s'évanouissaient tellement il faisait froid sur le tournage en Haute-Savoie.

Le comédien Pierre-Yves Bon, qui joue un champion de ski, a-t-il lui même dévalé les pistes ?

C'est quelqu'un de très sportif. Il a fait une partie de ce qu'on peut voir dans la série, ce qui était le moins spectaculaire disons. Pour le reste, nous avons fait appel à une doublure.

Comment s'est déroulée votre collaboration avec Constance Labbé ?

On ne se connaissait pas et ça s'est très, très bien passé entre nous. Je sais qu'il y a des acteurs qui aiment bien la confrontation avec leur partenaire et qui trouvent leur inspiration là-dedans. Moi, pas du tout et Constance non plus. Elle est charmante, en plus d'être une très bonne comédienne.

Où en est la suite de "Dix pour cent" ?

Je ne pense pas qu'il y aura de cinquième saison. Par contre, un film est en train de s'écrire. Quand est-ce qu'il se tournera ? Je n'en sais rien. En tout cas, c'est sur les rails et a priori j'en serai.

Gardez-vous le contact avec vos anciens partenaires ?

On se parle par téléphone mais on est tous très pris les uns les autres. La série a boosté nos carrières. Laure Calamy n'arrête plus d'enchaîner les films, Camille Cottin est tout le temps fourrée à Hollywood, Nicolas Maury sort son premier album, Grégory Montel va être au théatre bientôt... 

publié le 30 janvier, Florian Lautré, Allociné

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