Nouveau sur Canal+ : un western sanglant et vengeur avec Emily Blunt
Diffusée dès ce soir sur Canal+, la mini-série "The English" s'impose comme un western contemporain avec une Emily Blunt sur le chemin de la vengeance.
De quoi ça parle ?
L'Anglaise Cornelia Locke débarque dans l'Ouest sauvage des Etats-Unis pour se venger de l'homme qu'elle considère comme responsable de la mort de son fils. Elle y rencontre Eli Whipp, un ancien éclaireur de cavalerie, issu du peuple Pawnee. Très vite, ils se découvrent une histoire commune qu'ils vont devoir surmonter...
The English, une série créée par Hugo Blick avec Emily Blunt, Chaske Spencer, Tom Hughes, Rafe Spall... Les jeudis à 21h sur Canal+, deux épisodes par soirée et disponibles sur MyCanal.
Un western pas comme les autres
Ne vous fiez pas à son titre : The English, minisérie en six épisodes, s'intéresse davantage aux idéaux sur lesquels les États-Unis ont été formés qu'au Royaume-Uni en lui-même. Située en 1890, la série suit l'aristocrate anglaise Cornelia Locke (Emily Blunt), qui se rend dans l'Ouest américain à la recherche de l'homme responsable du meurtre de son fils.
En chemin, elle rencontre Eli Whipp (excellent Chaske Spencer), un ancien éclaireur de la cavalerie pawnee qui cherche à s'installer sur les terres qu'il a gagnées grâce à son service dans l'armée, même s'il sait que ce ne sera pas facile.
Cette amitié improbable pourrait ressembler à une intrigue composée de vœux pieux, mais tous deux ont une réelle alchimie. Et leurs personnages existent au-delà du symbole. Il s'agit d'un vrai drame brûlant, avec des menaces violentes qui couvent à chaque tournant.
Bien sûr, l'Ouest est toujours brutal et sans foi ni loi, des caractéristiques qui sont intrinsèques à l'ADN des États-Unis. La série n'épargne aucun de ses personnages, aussi bien intentionnés soient-ils, des dures réalités de son environnement.
Dans le meilleur des cas, The English ressemble à un cousin spirituel des films Mad Max, où les actes d'une cruauté indicible se déroulent dans un décor d'une beauté sombre et rude. Chaque plan est d'ailleurs époustouflant et il faut saluer ici la photographie signée Arnau Valls Colomer.
Pour en revenir à la cruauté de la série, l'éventail mémorable de personnages secondaires qui sont de passage - dont une vieille femme hors-la-loi sans paupières - ajoute à l'ambiance cauchemardesque.
On a peu eu l'occasion de voir à la télévision une série comme The English. C'est un vrai western révisionniste, ou anti-western, c'est-à-dire loin des clichés et stéréotypes du genre. Rafraîchissant bien que dur et sanglant.
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publié le 30 mars, Emilie Semiramoth, Allociné
