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Lycée Toulouse-Lautrec sur TF1 : cette différence fondamentale entre la série et le vrai lycée

Diffusée chaque lundi sur TF1, "Lycée Toulouse Lautrec" nous plonge dans le quotidien d'un établissement pas comme les autres, qui existe vraiment à Vaucresson. Mais une différence majeure existe entre la réalité et ce qui est raconté dans la série.

Emmenée par Stéphane De Groodt, Valérie Karsenti et les révélations Chine Thybaud et Ness Merad, Lycée Toulouse-Lautrec, notre série coup de cœur de ce début d'année, continue ce lundi 23 janvier à 21h10 sur TF1 avec deux nouveaux épisodes qui servent de conclusion à la première saison.

Inspirée de l'histoire vraie de sa créatrice et productrice Fanny Riedberger, qui a étudié dans le vrai établissement qui sert de décor à la fiction de TF1, Lycée Toulouse-Lautrec raconte le quotidien de Victoire, une adolescente qui se retrouve contrainte d'aller étudier dans le lycée où est scolarisé son frère, qui souffre d'épilepsie.

Tout d'abord réfractaire à ce nouvel environnement, elle va petit à petit s'ouvrir et lier des amitiés très fortes au sein de cette école pas comme les autres, où élèves valides côtoient élèves en situation de handicap. Et où la solidarité et la dévotion sont les valeurs qui priment par-dessus tout.

Rencontrée au Festival de La Rochelle en septembre dernier, où Lycée Toulouse-Lautrec a remporté le prix de la Meilleure série, Fanny Riedberger nous confiait à quel point il était important que la série soit tournée au sein du vrai Lycée Erea Toulouse Lautrec de Vaucresson, situé dans les Hauts-de-Seine.

"C'était primordial pour moi. Car il y avait toutes les conditions pour tourner là-bas avec des jeunes en situation de handicap. Ça me tenait terriblement à cœur", nous a expliqué la créatrice, productrice et co-réalisatrice de la série, qui a précédemment travaillé sur Clem et En Famille.

"C'est pour ça que la série s'appelle Toulouse-Lautrec, même si on a rajouté "Lycée" devant car tout le monde pensait que je faisais une série d'époque en costumes (rires). Je tenais à ce qu'il y ait ce titre Toulouse-Lautrec car c'est le nom du lycée où j'ai moi-même étudié.

Je leur dois beaucoup, et le minimum c'est de les mettre en lumière. C'est un lycée incroyable, je suis ravie qu'on ait pu tourner là-bas".

Une différence entre le fonctionnement du vrai lycée et ce qu'on voit dans la série

Si Fanny Riedberger a réellement étudié à Toulouse Lautrec et si elle partage des points communs avec Victoire, la série de TF1 est avant tout une fiction et n'a pas vocation à raconter son histoire personnelle dans les moindres détails. Mais le but de la scénariste était de montrer la réalité de cet établissement pas comme les autres.

"Ce qu'on voit dans la série est vrai. C'est le même fonctionnement aujourd'hui encore, avec neuf élèves par classe, dont un tiers de valides. Ça n'a pas changé", nous a confié Fanny Riedberger en interview. Mais une différence majeure existe entre la réalité du vrai lycée aujourd'hui et ce qui est raconté à l'écran dans la série de TF1.

En effet, la notion d'élève "référent" existait à l'époque où la créatrice de Lycée Toulouse-Lautrec étudiait dans l'établissement de Vaucresson, mais ce n'est plus le cas aujourd'hui.

"Aujourd'hui les élèves valides ne sont plus référents dans le sens large du terme. Comme me le disait Ness Merad, aujourd'hui on n'a plus besoin de désigner des référents car c'est naturel d'aider, quoi qu'il en soit. Et de toute façon la technologie a vachement fait bouger les choses".

"Avant, on prenait les notes avec un stylo et un papier, on prenait les devoirs de nos camarades. On était plus investi là-dedans, et ça, ça n'existe plus aujourd'hui à Toulouse Lautrec.

Mais j'avais envie de le raconter car c'est dingue de se dire qu'on va être le référent d'un camarade en situation de handicap, qu'on va l'aider à manger, l'emmener aux toilettes... Et puis en fait, très vite, ça devient naturel, c'est son ami qu'on aide. C'est très beau".

Quand on voit à quel point le fait d'être référente auprès de Marie-Antoinette aide Victoire à s'ouvrir et à aborder sa scolarité d'une nouvelle manière, on comprend pourquoi la créatrice de la série a décidé de garder cette notion au cœur de l'intrigue, même si elle n'est plus appliquée à proprement parler aujourd'hui à Vaucresson.

publié le 23 janvier, Jérémie Dunand, Allociné

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