Léa Drucker se lâche dans une série satirique et politique : pourquoi faut-il voir Sous contrôle sur Arte ?
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Dans "Sous contrôle" sur ARTE, série créée par Charly Delwart, Léa Drucker est nommée ministre des Affaires étrangères pour le meilleur et surtout le pire.
Le cinéma comme la télévision ont prouvé bien des fois que la politique était un terrain propice à la comédie. Le scénariste Charly Delwart le démontre de nouveau avec Sous contrôle, satire corrosive sur une patronne d'ONG nommée ministre des Affaires étrangères. Une fois arrivée au Quai d'Orsay, la voilà prise dans la tornade politique avec, comme cadeau de bienvenue, une prise d'otages au Sahel. Manquait plus que ça.
Dans le rôle de la ministre un peu paumée, Léa Drucker excelle. L'actrice, qui s'est dernièrement beaucoup illustrée dans des registres plus sombres et dramatiques, rappelle ici son potentiel comique. Chaque réplique tape dans le mille, le tout grâce à une écriture fine et cinglante.
Auréolée du prix de la Meilleure série pour la compétition française du Festival Séries Mania en mars dernier, cette fiction réussit le pari de rire de thèmes délicats. Dans une entrevue accordée au CNC, le créateur Charly Delwart explique comment trouver le bon équilibre :
"Ne pas dire n'importe quoi sur le sujet. Ne pas dire n'importe quoi sur les politiques pour arriver à un "tous pourris" ! Ce n'est pas le but de la série. On ne cherche pas du tout à laisser penser que ces gens sont incompétents.
Et puis dans l'intrigue de la crise traversée par Marie Tessier [le personnage principal, interprété par Léa Drucker, ndlr], on voulait rire des ravisseurs, mais surtout pas des otages."
A cause d'un contexte compliqué, la série n'a pas été tournée au Palais de l'Elysée et au Quai d'Orsay. Certains décors ont été recréés dans un hôtel particulier, en face du Petit Palais, ou encore à la mairie de Versailles. L'illusion est parfaite.
La série Sous contrôle est disponible en streaming sur la plateforme d'ARTE.tv et diffusée sur la chaîne ce jeudi 5 octobre.
publié le 5 octobre, Thomas Desroches, Allociné