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"L'affaire a été étouffée" : une star de la série Un si grand soleil révèle avoir été victime de comportement sexiste

Après une longue absence, Florent Graçay va faire son grand retour dans les intrigues d'Un si grand soleil sur France 2. L'occasion pour Fabrice Deville, son interprète, de refaire de la promo et de se confier sur sa carrière. A cet effet, interrogé sur le mouvement #MeToo, l'acteur a révélé avoir été lui aussi victime de comportements déplacés par le passé.

En juillet 2022, Vanessa Demouy - actuellement présente au casting d'Ici tout commence, révélait avoir vécu un début de carrière compliqué. L'actrice, que l'on a pu suivre dans des séries comme Classe Mannequin (1993), Aventures Caraïbes (1996) ou encore Central Nuit (2004 - 2009), profitait d'un live organisé sur Instagram pour dénoncer le harcèlement sexuel dont elle avait été victime.

"J'ai été confrontée à plusieurs propos indécents, comme : 'Ça serait bien que tu restes avec moi ce soir et que je t'apprenne la vie', avait-elle déploré. À l'époque, on ne parlait pas de [#MeToo]. Mais oui, bien sûr, j'ai rencontré des directeurs de casting très malaisants. Des trucs où on te demande de te mettre en lingerie pour postuler pour un rôle. C'était systématique". Des situations difficiles à vivre pour la comédienne qui avaient choqué ses fans à l'époque, surpris par de telles révélations, et que semble avoir également connues Fabrice Deville.

>> Un si grand soleil sans Fabrice Deville (Florent Grasset) ? L'acteur ne voulait pas jouer dans la série

Fabrice Deville victime de comportement sexiste

Au détour d'un entretien accordé à Nous deux, l'interprète de Florent Graçay dans Un si grand soleil a en effet confessé avoir lui aussi été la cible de harcèlement sur le plateau d'un certain projet : "Il m'est arrivé de subir un comportement sexiste au travail, mais l'affaire a été étouffée...". Un sujet sur lequel il n'a pas souhaité s'épancher, mais qui explique pourquoi Fabrice Deville était l'un des premiers à vivre avec soulagement l'émergence de #MeToo dans le débat public, "Ce mouvement a permis que certains comportements cessent. Heureusement."

En revanche, il n'a pas masqué sa déception vis-à-vis du traitement de l'affaire dans les médias qui, selon lui, n'auraient pas suffisamment tendu l'oreille à toutes les victimes. "Ce qui me surprend davantage, c'est qu'un homme qui se fait agresser par une femme soit moins entendu, a-t-il regretté. Si je m'étais autorisé de telles dérives envers une femme, cela aurait pris une autre ampleur. J'en suis certain."

Des propos quelque peu maladroits mais qui montrent bien que le mouvement est loin d'avoir dit son dernier mot.

publié le 8 février, Quentin Piton, Purebreak

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