France 2 propose ce mercredi 8 février sa nouvelle série "L'Abîme" dès 21h10. Sara Mortensen et Gil Alma tiennent les rôles principaux de cette intrigue à suspense, riche en rebondissements... Une réussite ?

De quoi ça parle ?

"Elsa et Laurent Lacaze ont tout du couple modèle : très amoureux et mariés depuis vingt ans, ils sont les parents dévoués de Lucie, une adolescente pétillante. Pourtant, un matin, Elsa ne rentre pas de son jogging habituel et disparaît sans laisser de trace.

Le monde de Laurent, et de sa fille, se teinte d'abord d'angoisse... Puis finit par s'écrouler lorsque la police leur apprend qu'Elsa n'est pas la personne qu'elle prétend être. Laurent doit se rendre à l'évidence : la femme dont il est amoureux est une énigme. Une énigme dont le passé ressurgit aujourd'hui."

L'Abîme est diffusée à partir de ce mercredi 8 février sur France 2, dès 21h10.

C'est avec qui ?

Les six épisodes de la fiction ont été réalisés par François Velle. Celui-ci a également participé à l'écriture du scénario avec les auteurs Clélia Constantine, Benjamin Richard, Yann Le Gal, Justine Kim Gautier, Julien Guérif et Véronique Lecharpy.

Sara Mortensen (Astrid et Raphaëlle) et Gil Alma (César Wagner) campent les rôles principaux d'Elsa et Laurent Lacaze. Marie Mallia (Plus belle la vie) se glisse dans la peau de Lucie, la fille du couple à l'écran.

Samuel Labarthe (Les Petits meurtres d'Agatha Christie) et Anne Loiret (Je te promets) jouent Bernard et Sophie Duvack. Hélène Seuzaret (Piste noire) prête ses traits Stéphanie tandis que Christopher Bayemi (HPI) prête les siens à Cédric. On peut aussi noter la présence de Malik Elakehal El Miliani (Un si grand soleil) au générique de ce projet.

Ça vaut le coup d'œil ?

En apparence, Elsa et Laurent semblent mener la vie parfaite. Malgré quelques soucis de conduite mineurs de la part de Lucie, leur adolescente, le quotidien de la famille est un long fleuve tranquille...

Pourtant, Elsa est dérangée par des cauchemars impliquant un enfant qui meurt. Elle entend aussi parfois des voix dans sa tête. Comme hantée, celle-ci fuit ces fantômes en allant courir quasiment tous les jours... Hélas, un jour, elle ne rentre pas à la maison après son jogging.

Très vite, des recherches s'organisent avec les forces de l'ordre et tout porte à croire dans un premier temps à un tragique féminicide, perpétré par Laurent ! Mais au fil des découvertes de ce dernier et de l'enquête de la police, la vérité éclate sur Elsa : elle n'est pas celle qu'elle prétend être !

Haletante, L'Abîme enchaîne les rebondissements à partir du moment où Elsa se volatilise... et sans doute un peu trop. Si elle est bien ficelée, l'intrigue accumule néanmoins les révélations et les retournements de situation à un rythme effréné, laissant à désirer la vraisemblable de cette histoire.

Le téléspectateur est souvent désorienté mais, ici, pas dans le bon sens du terme ! Il est par exemple curieux de constater que Laurent a accepté de ne jamais rien savoir sur le passé de son épouse depuis deux décennies...

Des twists apparaissent parfois inutiles, ne servant qu'à étirer dans la longueur la série divisée en six volets. Certaines réactions de ces héros ordinaires sont pour le moins étonnantes dans une telle situation... Ainsi, on éprouve également le sentiment de tourner en rond vers le milieu de la fiction.

Quand le mystère autour d'Elsa et son passé s'éclaircit, l'émotion est au rendez-vous dans ce récit sous tension constante. Côté casting, on a plaisir à voir Sara Mortensen et Gil Alma prêter leurs traits à des protagonistes autres que ceux qu'ils incarnent dans les formats à succès Astrid et Raphaëlle et César Wagner.

Tournée entre le village de Moustiers-Sainte-Marie dans les Alpes de Haute-Provence, autour du lac de Sainte-Croix et à Marseille, L'Abîme offre des décors naturels somptueux au public. Le voyage est total grâce aux paysages et lieux insolites présentés à l'écran.

Prometteuse à ses débuts et doté d'un casting convaincant, L'Abîme devrait parvenir à captiver l'attention des téléspectateurs de France 2 en dépit de maladresses non négligeables. On salue l'effort de la part des auteurs de vouloir nous surprendre, bien que cette tentative aurait gagné à demeurer plus mesurée. Touchant, le final délivre de jolis moments aux amateurs de ce genre de productions.