Actus séries

"Je ne savais pas si j'allais vivre ou mourir à la fin de la journée" : Ella Purnell (Lucy) raconte le tournage très physique de Fallout

L'adaptation en série du jeu vidéo culte "Fallout" est actuellement disponible sur Amazon Prime Video. Lors de l'édition 2024 du Festival CANNESERIES, AlloCiné a rencontré Ella Purnell (Lucy). Avec nous, celle-ci raconte cette incroyable expérience.

Fallout version série est enfin disponible sur Amazon Prime Video ! Pendant la saison 7 de CANNESERIES qui s'est déroulée du 5 au 10 avril 2024, AlloCiné a eu l'opportunité de s'entretenir avec Ella Purnell (vue dans Yellowjackets) qui campe l'un des rôles principaux de cette fiction (l'actrice incarne Lucy) adaptée du jeu vidéo culte du même nom.

A notre micro, la jeune femme qui a reçu le Rising Star Award de Madame Figaro lors du Festival est revenue sur cette expérience hors norme et très physique en tant qu'actrice...

AlloCiné : Avez-vous joué au jeu "Fallout" avant de participer à la série ?

Ella Purnell : J'y jouais un peu et cela m'a permis de me rendre compte combien il est difficile d'adapter un jeu vidéo en série ! Ce sont des formats totalement différents... Ce que les fans adorent dans ce jeu, c'est le fait de pouvoir choisir. On est maître de son destin : on peut être le gentil, on peut être le méchant... Cela affecte totalement la trajectoire de la partie. Et je pense que la série a réussi à traduire cet aspect grâce à nos personnages principaux. Prenez mon personnage, on la découvre fraîche, comme au niveau 1. Puis, il y a la goule... avec quelques heures de vol derrière lui (rires) J'espère que l'on donne aux fans du jeu ce qu'ils aiment.

Redoutez-vous justement leurs réactions ?

Aujourd'hui non, c'était plutôt pendant le tournage. Mais comme notre réalisateur et ses équipes étaient eux-mêmes fans, cela m'a poussé à rejoindre ce projet. Sinon, je ne sais pas si je l'aurais fait. Je savais que je pouvais leur faire confiance. Ils tenaient vraiment à rendre justice au matériau de base, être authentiques et s'attarder sur les détails. C'est très important pour ne pas décevoir je crois. Grâce à eux, je pouvais me concentrer sur mon personnage de façon à être plus créative.

Avez-vous suivi un entraînement avant le début du tournage ?

J'ai eu un coach personnel et je me suis mise au sport. Et je suis bien contente de l'avoir fait ! Je me doutais que ça allait être lourd et je ne me suis pas trompée. J'avais besoin d'avoir de l'assurance, pas que pour les cascades mais aussi sur le simple plan physique, pour traverser ce tournage. Les journées sont longues, on travaille dans des décors aux conditions naturelles extrêmes, on porte tout cet équipement en courant encore et encore... Les journées sont longues ! On a tourné pendant longtemps, en voyageant vers des lieux différents, c'est dur pour le corps. Donc, je suis ravie d'être devenue sportive avant que ça ne commence ! (rires)

Vous partagez l'affiche de "Fallout" avec des acteurs reconnus et populaires tels que Kyle MacLachlan ou encore Walton Goggins. Était-ce une pression pour vous de leur donner la réplique ?

Je ressentais plutôt de l'excitation et de l'inspiration. J'avais également confiance en le succès de cette collaboration. Qui ne voudrait pas apprendre de ces hommes qu'on a la chance de côtoyer de si près ? C'est le rêve de tous les acteurs ! Voir Walton totalement devenir son personnage est incroyable. Il est tellement engagé, généreux... et terrifiant dans la peau de la goule ! Pouvoir tirer des enseignements de la part de quelqu'un qui se donne à chaque fois, c'est trop bien !

Combien de temps a duré le tournage et où s'est-il déroulé ?

Cela s'est étendu sur environ huit mois. Nous avons tourné en studio à New York et dans l'Utah. Certains sont allés à Los Angeles. Nous nous sommes aussi rendus en Namibie... C'était d'ailleurs incroyable, le désert était le plus spéculaire. Je me souviens qu'un jour nous avons pris un hélicoptère, nous n'étions que huit, et mon maquilleur s'occupait de moi pendant le vol ! Puis, nous avons atterri proche d'un bateau échoué que personne n'avait encore filmé, ni vu ni touché... On le voit quand Lucy va à l'extérieur au début. Nous avons tourné là-bas deux-trois heures pour dix secondes à l'écran. Mais ça valait le coup ! (rires)

Une scène de la série a-t-elle représenté un challenge particulier pour vous ?

Le moment où Lucie et la goule se rencontrent pour la deuxième fois et qu'il l'utilise comme appât. Cela a été vraiment un défi pour moi au moment des répétitions et de la préparation mais je me suis sentie tellement vivante en la filmant, même si je ne savais pas si j'allais vivre ou mourir à la fin de la journée (rires) J'étais vraiment totalement immergée dans de l'eau. Il me fallait avoir une grande confiance envers notre équipe de cascadeurs. Mes mains étaient attachées, c'était dangereux. Je redoutais de devoir vivre cela et jouer en même temps. Mais j'ai finalement adoré et passé un super moment.

Il y a beaucoup de violence dans "Fallout", comme dans le jeu, mais aussi une scène d'intimité assez explicite quasiment en ouverture de la série. Etiez-vous à l'aise à l'idée de tourner ce genre de séquences graphiques ?

Je dirais que Jonathan Nolan [le réalisateur et producteur délégué, ndlr] repousse vos limites dès le commencement du tournage ! J'ai vécu le second jour le plus fou et le plus long que vous pourriez imaginer ! Je tournais notamment la scène de Lucy avec son... "mari", on va dire ça comme ça (rires) Après leur scène d'amour, une scène de violence éclate et ce moment est gore... J'ai fait tout ça en une journée, cela ne représentait que 15 minutes à l'écran ! Mon plus gros regret est de ne pas m'être échauffée car j'étais très éprouvée le lendemain (rires)

publié le 20 avril, Florian Lautré, Allociné

Liens commerciaux