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"J'avais l'impression d'être dans Star Trek"... Odile Vuillemin réagit au final surprenant de Prométhée

Le final de la saison 1 de "Prométhée", diffusé ce soir sur TF1, a révélé les origines de l'héroïne et la raison de son existence. Odile Vuillemin, l'interprète du "génie fou" Marie Clairmont, réagit pour nous aux révélations de ce dernier épisode.

Plus rien ne sera jamais pareil pour les héros de Prométhée après les événements du final de la première saison, diffusé ce jeudi 30 mars sur TF1.

Emmenée loin de l'hôpital par Marie Clairmont (Odile Vuillemin) après son face à face meurtrier avec Clerval (Xavier Robic), Prométhée (Fantine Harduin) a fini par découvrir le laboratoire secret de l'ex-scientifique devenue psychologue. Et par apprendre la vérité sur ses origines et sur le but caché de son "existence".

En effet, si Marie Clairmont, qui était autrefois une grande spécialiste en génétique, a assemblé Prométhée à partir de plusieurs corps sans vie d'adolescentes, telle la créature de Frankenstein, c'est dans un but bien précis : obtenir un génome réparateur capable de régénérer un organisme malade.

L'objectif secret du personnage incarné par Odile Vuillemin étant donc de guérir la leucémie de son fils William (Anthony Goffi) à partir du sang "surhumain" de Prométhée. Un pari rempli puisque, dans les dernières minutes du final de la saison 1, Marie réussit à sauver la vie de William. Avant de prendre la fuite avec l'aide de Charles (Thomas Jouannet), qui réalise que son amie a enfreint la loi, et toutes les frontières de l'éthique, par amour pour son fils.

"Marie n'est pas dépeinte comme une grande méchante, il n'y a rien de manichéen dans ce qu'on raconte", nous répond Odile Vuillemin lorsqu'on lui demande si elle arrive à comprendre le geste de Marie, qui a créé de toute pièce Prométhée dans l'espoir de vaincre la leucémie de son fils.

"Je comprends forcément Marie, car je pense qu'il faut toujours défendre ses personnages si on veut les jouer correctement", poursuit l'ex-star de Profilage. "Il y a un fond d'humanité dans ce qu'elle a fait. Parfois, par amour, on peut faire des choses complètement dingues. Et ce n'est ni plus ni moins que ça. Même si on part dans le fantastique, c'est une mère qui veut sauver son gosse. En me mettant dans son point de vue, je ne peux pas vraiment en vouloir à Marie. Même si ce côté génie fou fait qu'on brouille toutes les pistes de l'éthique. On les dézingue même (rires)".

Un rôle de Dr Frankenstein "jouissif" pour Odile Vuillemin

"C'était complètement jouissif", avoue Odile Vuillemin, qui semble avoir pris un plaisir fou à interpréter Marie Clairmont, sorte de docteur Frankenstein dissimulé derrière des lunettes et un look de psy hyper strict.

"Déjà, l'histoire était géniale. Et puis j'ai adoré le laboratoire de Marie, il est exceptionnel. Lorsque Marie présente son labo à Prométhée, j'avais l'impression d'être dans Star Trek, c'était trop bien (rires). Il y avait un côté grand génie victorieux, et le décor, avec ces lumières bleues, rouges, nous emmenait très loin, dans un truc de science-fiction".

"Ce que je trouve chouette c'est que le fantastique me permet de repousser encore les limites du réel. Et d'aller plus loin dans le personnage", poursuit Odile Vuillemin à notre micro. "Et en même temps c'est très ancré dans la réalité, ce qui donne un décalage assez fantastique. Comme dans cette scène où le personnage de Thomas Jouannet lui dit "Mais tu te rends compte de ce que tu as fait ?! T'es complètement malade" et elle lui répond "Bah quoi, j'ai sauvé mon fils", avec un naturel désarmant. C'est vraiment le génie fou qui est juste focalisé sur sa mission".

Si pour l'instant l'avenir de Prométhée est en suspens, Odile Vuillemin espère fortement qu'une saison 2 verra le jour ("On croise les doigts" dit-elle au sujet d'une éventuelle suite). La comédienne ayant complètement envie de retrouver le personnage de Marie Clairmont, qui fait partie des rôles qu'elle a préféré interpréter depuis le début de sa carrière.

"J'ai adoré ce personnage. Je l'adore toujours", nous confie-t-elle. "Marie est super bien écrite. Il y a un doux mélange d'émotion et de froideur, de retenue. Il était chouette à jouer ce personnage. On était parti sur ce côté métallique, car elle a réussi à cacher tout ce qu'elle a caché. D'où ce côté hyper rigide, hyper métallique qui ne laisse rien transpirer. Et en même temps elle est complètement défaite à cause de ce qui arrive à son fils".

"On a placé des petits cailloux dès le début de la série, qui pouvaient être des indices sur les réelles motivations de Marie. Je pense aux lunettes très caractéristiques qu'elle porte, que j'ai voulu dans le style des lunettes de laboratoire. Ou à l'orthèse, qui pourrait très bien cacher des cicatrices sur son avant-bras, telles des marques d'expériences passées sur elle-même".

"On peut imaginer plein de choses. Quand je me suis cassé la main, le producteur n'a pas osé me dire qu'il était content (rires). Mais quand j'ai ajouté l'idée de "fragilité osseuse" dans le scénario pour expliquer l'orthèse de Marie, il était aux anges. Car sa référence ultime c'était le film Incassable".

Alors, d'après vous, Marie Clairmont a-t-elle livré tous ses mystères ? Ou cache-t-elle d'autres secrets qui pourraient venir chambouler les héros de Prométhée dans une éventuelle saison 2 ? L'avenir nous le dira.

publié le 30 mars, Jérémie Dunand, Allociné

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