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Il est aujourd'hui le roi de la science-fiction et des séries mais sa carrière a été sauvée grâce à un petit rôle qui a tout changé

Le rêve américain a encore frappé. Et cette fois, la fameuse happy ending était à deux doigts de ne jamais voir le jour. Comme l'a confié l'un des acteurs les plus puissants du moment, devenu le roi de la science-fiction, du fantastique et des projets post-apocalyptiques (rien que ça), sa carrière a été sauvée au moment même où il songeait à tout arrêter.

Hormis sur le plateau de The Mandalorian où il se fait remplacer par une doublure sous l'armure du héros galactique, Pedro Pascal est partout. À 48 ans, le comédien - récemment récompensé du Screen Actors Guild Awards du meilleur acteur dans une série dramatique, a aussi bien trouvé sa place dans le monde des séries (Mandalorian, The Last of Us, Narcos, Game of Thrones...), que celui du cinéma (Kingsman 2, Wonder Woman 2, The Bubble...) De même, il suffit de faire un tour sur les réseaux sociaux pour constater que la star est aujourd'hui le chouchou du public, souvent décrit comme le "sexy daddy" idéal.

Un succès à retardement pour Pedro Pascal

Un succès mérité au regard du talent du comédien, mais qui aurait pourtant pu ne jamais voir le jour. Ou tout du moins, pas sous cette forme. Car, aussi étonnant que cela puisse paraître en découvrant l'immense carrière qu'il est en train de se bâtir, il a longtemps songé à tout abandonner.

"Il m'a fallu quinze ans, pour me faire une place, a-t-il récemment confié auprès de Entertainment Tonight. Je veux dire par là, d'avoir atteint un niveau me permettant d'aller voir un docteur, de pouvoir me faire opérer, d'être en mesure de payer mon loyer". Encore marqué par cette époque ponctuée de petits rôles dans des projets confidentiels, où Hollywood ne semblait pas décidé à lui ouvrir ses portes, Pedro Pascal a révélé : "A un moment donné, j'avais moins de sept dollars sur mon compte en banque".

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Comment les rediffusions d'une série ont sauvé sa carrière

Une situation tendue, difficile à assumer au quotidien, qui a finalement connu un tournant inattendu grâce à une héroïne pas comme les autres. En 1999, le comédien était en effet recruté pour jouer Eddie, un nouvel ami de Buffy dans l'épisode 1 de la saison 4 de la série Buffy contre les vampires. Un rôle très court, qui le voyait tout de même se transformer en créature sanguinaire, mais hautement important pour sa carrière.

Et pour cause, Buffy - considérée aujourd'hui comme l'une des meilleures séries de tous les temps, a longtemps été l'une des plus puissantes de sa chaîne (The WB, puis UPN) en termes d'audiences, motivant de nombreuses autres petites chaînes du pays à en acquérir les droits de rediffusions. Un système de syndication très important aux USA, puisque c'est ce qui permet aux acteurs/scénaristes de continuer à gagner de l'argent, même longtemps après la fin d'une série. Pour faire simple, dès qu'un épisode est diffusé, de l'argent est versé à toutes les parties impliquées. Et forcément, plus il y a d'épisodes ou de rediffusions, et plus les sommes augmentent. Tout cela, bien sûr, de façon proportionnelle à ce qui avait été négocié en amont dans les contrats.

A cet effet, vous l'aurez compris, c'est justement ce qui s'est passé pour Pedro Pascal. "Un jour, les royalties concernant Buffy ont commencé à tomber, ce qui m'a sauvé, a-t-il expliqué. C'est littéralement la raison pour laquelle j'ai été capable de rester à Hollywood et de ne rien lâcher".

Des petits chèques (dont il n'a pas dévoilé le montant, ni la timeline) qui lui ont donc permis de survivre à Los Angeles et de se faire progressivement un nom à travers des rôles dans des séries importantes comme NYPD Blue (2001), FBI : Portés disparus (2006), The Good Wife (2009) ou encore The Mentalist (2014).

Puis, tout a changé quand les directeurs de casting d'une petite série intitulée Game of Thrones lui ont proposé le rôle d'Oberyn Martell dans la saison 4 en 2014. L'occasion pour lui de bluffer le public à travers une performance épique et de prouver aux producteurs qu'il était désormais armé pour porter ses propres projets.

publié le 24 mars, Quentin Piton, Purebreak

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