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Demain nous appartient : "Il va y avoir des étincelles"... Les révélations de Victoire Dauxerre sur la confrontation finale entre Vanessa et Georges

Alors que l'ultime confrontation entre Vanessa et Georges promet de marquer les téléspectateurs de "Demain nous appartient", Victoire Dauxerre évoque pour nous son retour dans la série, la psychologie de son personnage, et la fin de l'intrigue.

Alors que l'intrigue "À la folie", centrée sur le procès puis la cavale de Vanessa (Victoire Dauxerre), prendra fin ce vendredi dans Demain nous appartient, les fans du feuilleton de TF1 vont assister ce soir aux retrouvailles entre Georges (Mayel Elhajaoui) et la tueuse en série, toujours obsédée par leur histoire d'amour passée et sa quête d'absolu.

Vanessa parviendra-t-elle à ses fins ? Réussira-t-elle à convaincre son ex-compagnon de donner une seconde chance à leur histoire ? Quant à Georges, qui manipule Vanessa dans le but de mettre un terme à ses agissements, arrivera-t-il à arrêter la tueuse avant qu'elle ne quitte Sète ?

Victoire Dauxerre, qui nous a raconté les coulisses de sa scène d'évasion diffusée il y a quelques jours, s'est confiée à notre micro sur le retour de Vanessa dans Demain nous appartient un an après le meurtre de Louise, sur la manière dont elle aborde ce personnage complexe de tueuse, sur ses retrouvailles avec Mayel Elhajaoui, et sur ce qui nous attend dans les prochains épisodes.

AlloCiné : Lorsque l'intrigue "Noces rouges" s'est terminée l'an dernier, saviez-vous déjà que les auteurs de Demain nous appartient prévoyaient de donner un acte 2 à cette histoire un an plus tard ?

Victoire Dauxerre : Pas du tout. Pour moi, "Noces rouges", c'était vraiment la fin du personnage de Vanessa. D'ailleurs tout le monde était arrivé avec des bouquets de fleurs, on avait fait un grand dîner avec plein de comédiens la veille de mes dernières scènes. J'avais vraiment la sensation que c'était la fin de l'aventure Demain nous appartient pour moi, je ne me doutais pas qu'un retour était possible. Mais j'ai été ravie quand j'ai appris que les auteurs voulaient faire revenir Vanessa.

Quelle a été votre réaction en découvrant ce qu'ils vous réservaient cette fois-ci ?

J'ai été très surprise, et très heureuse aussi car la production m'a contacté en fin d'année dernière à ce sujet, juste avant les fêtes. C'était un joli cadeau de Noël. Ils m'ont demandé si je voulais revenir pour raconter le procès de Vanessa. Je n'ai pas hésité.

En tant que comédienne j'étais ravie de cette intrigue car je trouve que ça fait honneur au personnage, dans le sens où les auteurs la servent très bien. Vanessa est toujours dans sa quête d'absolu, d'amour, elle est toujours à fond dans ses valeurs. Et pour moi, en tant qu'actrice, c'est génial, car j'ai toujours une palette d'émotions très large à explorer. Je me régale, j'ai beaucoup de chance.

Vanessa fait partie de ces personnages qui ont marqué l'histoire de Demain nous appartient, c'est sûrement l'une des meilleures, voire la meilleure méchante de la série. C'est flatteur pour vous de savoir que vous avez laissé une telle empreinte sur la série ?

Est-ce que c'est flatteur ? Je ne sais pas, ça dépend à quel point les gens me haïssent (rires). J'en parlais la dernière fois avec Emmanuel Moire et Mathieu Alexandre, qui sont devenus de grands amis, et ils m'ont dit "Tu as de la chance toi, t'es la grande méchante, t'es la seule à pouvoir faire des regards caméra" (rires). Ça m'a beaucoup fait rire.

C'est génial d'avoir des personnages forts et marquants à jouer. Mais moi je ne l'ai pas réfléchie en termes de ce qu'elle représente dans la série. Je la vois surtout comme un personnage d'une grande complexité, qui me permet de jouer des choses hyper fortes. Je le dis très souvent à Nicolas Brossette, le directeur de collection de la série, qui gère tous les auteurs : "Merci. Merci à tous les scénaristes, car un tel rôle c'est un cadeau". J'avais toujours rêvé de jouer une méchante, un psychopathe, et là je suis servie (rires).

Vanessa a un côté très méchante à l'américaine, on pense à Kimberly dans Melrose Place ou Sheila dans Amour, gloire et beauté. Ces références de grands soaps américains ça vous parle ? Ça vous plaît de vous dire que vous vous inscrivez quelque part un peu dans cet héritage, qu'on voit peu dans les fictions françaises ?

Je suis hyper contente car Vanessa n'est pas un stéréotype. C'est une vraie méchante, comme vous l'avez dit. Mais elle a aussi un côté, malgré tout, très humain. Et on voit toute la complexité que ça engendre pour le personnage de Georges. Car tout ce que fait Vanessa, c'est par amour. Elle le vit vraiment. Et quand je joue ces scènes, je suis à fond dans cette quête d'amour et d'absolu, de "C'est l'amour de ma vie, je veux toujours le retrouver, c'est mon but".

Si elle a vrillé, c'est parce que Georges ne voulait pas l'épouser, et tout s'est effondré par rapport à ses rêves et son besoin d'être aimé. Et il y a aussi tout le passé familial du personnage de Vanessa, qui a perdu sa maman et a vu son père, avec qui elle avait un lien très fusionnel, se remarier. Le personnage est très construit, ce n'est pas juste une méchante qui pète un câble et tue des gens.

Comment se sont passées les retrouvailles avec Mayel Elhajoui, Solène Hebert et Hector Langevin, avec qui vous aviez beaucoup tourné auparavant ?

Avec Mayel c'est toujours génial car il est très drôle, c'est un amour. Et malgré tout c'est mon amoureux de fiction, ça crée des liens. D'autant plus que c'est la première fois que j'avais un rôle aussi important, qui durait si longtemps. C'est toujours hyper agréable de travailler avec lui.

Après, sur cette arche, je n'ai pas eu tant de scènes que ça avec Solène et Hector, qui jouent Victoire et Bart. Mais avec Solène c'est toujours drôle car, étant donné qu'on doit se haïr dans nos séquences en commun, on se fait des petits câlins après pour se donner de bonnes énergies, on parle de nos chats. Il faut bien qu'on s'envoie des ondes d'amour, parce que sinon ce n'est pas très cool (rires).

Maintenant qu'elle est libre, quel est le plan de Vanessa ? Va-t-elle tout faire pour orchestrer ses retrouvailles avec Georges et le convaincre de prendre la fuite avec elle ?

Vanessa se sert de beaucoup de personnes pour retrouver Georges. Notamment d'Eddy. Après tout, c'est une grande manipulatrice. Elle a quand même un certain charme, par son intelligence à vouloir s'échapper et à retrouver son Georgio. Elle est prête à tout pour retrouver son grand amour.

Le but de Vanessa dans la vie c'est d'être avec Georges de toute façon. C'est pour ça qu'elle a vrillé. Tout ce qu'elle fait, de manière évidemment très dérangée, c'est par amour pour lui. Son seul but c'est d'être aimée par lui. Car ce qui est hyper sincère chez Vanessa c'est qu'elle aime Georges de tout son être.

Georges est décidé à tendre un piège à Vanessa et à lui faire croire qu'il est toujours amoureux d'elle. Va-t-il y parvenir ? Que nous réservent les prochains épisodes ?

Georges est allé voir Vanessa à l'hôpital, ne l'oublions pas, donc est-ce qu'il n'aime pas encore un peu Vanessa ? C'est une vraie question. En tout cas ce qui est certain, encore une fois, c'est que Vanessa, elle, ne joue pas avec lui. Elle l'aime sincèrement. Son but n'est pas de croupir en prison. J'ai vu les décors de la prison, je vous assure qu'on n'a pas envie d'y rester.

Le but de Vanessa c'est de voir Georges, de s'assurer qu'il l'aime, et de s'excuser du mal qu'elle a fait pour recommencer à zéro. Même si, recommencer à zéro après avoir tué beaucoup de personnes, c'est compliqué. Mais dans son obsession d'amour, elle souhaite s'assurer de l'amour de Georges pour elle.

Va-t-on avoir droit à une confrontation finale entre Vanessa et Georges ?

Ils vont se voir et, comme à chaque fois, il va y avoir des étincelles. Donc oui, il va y avoir une confrontation très forte entre eux. Vous allez y avoir droit. Mais je ne peux rien dire de plus.

Avez-vous d'autres projets à venir dont vous pouvez parler ?

J'ai deux tournages cet été. Je pars à l'étranger en juin, tourner un film pour une plateforme, mais je n'ai pas le droit de dire ce que c'est. Et je vais tourner une comédie pour le cinéma en juillet. Tout ça sortira l'année prochaine, mais je suis ravie car ce sont deux comédies, ça me permet d'explorer d'autres choses.

Le projet d'adaptation avec les producteurs de Vikings de votre livre "Jamais trop maigre", dans lequel vous racontiez votre expérience des diktats de la maigreur dans le monde de la mode, est-il toujours en cours ?

J'ai récupéré les droits, parce que malheureusement on n'était pas du tout d'accord sur la manière de produire ce film. Étant donné que c'est ma vie personnelle, je n'avais pas envie que l'histoire soit déformée, notamment par rapport à ce qui touche à ma famille. Là, dans le scénario, il y avait des choses écrites sur mes proches qui étaient totalement fausses, car c'était apparemment plus intéressant d'un point de vue cinématographique... Mais je n'ai évidemment pas envie de dénaturer la vie des membres de ma famille. J'ai donc préféré récupérer les droits.

Je ne sais pas si je ferai ce film avec quelqu'un d'autre ou non. Car ce combat pour la santé mentale a été une grande partie de ma vie. Là, je viens d'avoir mon diplôme en psychologie, car en parallèle du tournage de Demain nous appartient je suivais des études de psychologie. J'avais repris ça. Donc là j'ai l'impression qu'il y a tout un chapitre de ma vie qui s'est refermé. Si d'autres producteurs sont intéressés, j'en reparlerai peut-être. Mais maintenant ma priorité c'est aussi de me tourner vers le futur, de jouer autre chose, et pas forcément de revenir tout le temps sur cette expérience de mannequinat. On verra ce que la vie me réserve.

publié le 8 juin, Jérémie Dunand, Allociné

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