Qu'avons-nous pensé de la série d'animation "Agent Elvis", qui revisite le mythe du King Presley dans une parodie irrévérencieuse et loufoque disponible sur Netflix ?

Et si le biopic de Baz Luhrmann ne nous avait pas tout dit ? Et si la plus grande rockstar de tous les temps avait mené en parallèle à sa carrière de chanteur des missions à haut risque pour le gouvernement américain ? Et si le King Presley était en réalité l'Agent Elvis ?

Tel est le postulat de la nouvelle série d'animation pour adultes proposée par Netflix. Dans cette parodie loufoque, le King se retrouve contacté par une agence des services secrets américains, après avoir échappé de peu à une tentative d'assassinat. A ses côtés, la ravissante espionne CeCe, son meilleur pote Bertie, ou encore Scatter, un chimpanzé accro à la drogue et aux jolies filles.

Un vrai-faux biopic du King

Agent Elvis n'est pas une simple production d'animation décalée, puisqu'elle peut compter également comme une biographie sur la vie du King. Ses fans pourront ainsi se régaler d'innombrables clins d'œil et cameos (Dean Martin, Stanley Kubrick...), tandis que des explications nous sont données sur des mystères qui l'entourent encore comme ses démonstrations de karaté sur scène (déclenchées - d'après la série - par des hallucinations).

Il n'y avait d'ailleurs aucun doute que la série serait respectueuse envers le King, puisque le programme est co-créé par nulle autre que Priscilla Presley, la veuve d'Elvis. Cette dernière ne se contente pas de ce seul crédit, puisqu'elle prête également la voix à son propre personnage, tandis que le rôle-titre a été confié à Matthew McConaughey.

D'une certaine façon, Agent Elvis est un biopic uchronique comme aurait pu l'imaginer Quentin Tarantino (on pense notamment à son Once Upon a Time in Hollywood). Il est en effet assez désopilant de voir ce dernier incarner le dernier rempart de l'Amérique contre ses pires ennemis : les libéraux, les hippies et autres représentants de la "décadence" américaine aux yeux de ce conservateur narcissique.

Inspiré d'une histoire vraie

Bien que copieusement moquée, l'image du King n'est pourtant jamais égratignée par la série. Bien au contraire, puisque Agent Elvis prend les traits d'un vrai-faux biopic, jouant sur la personnalité hors-norme de ce dernier, mais également sur ses faiblesses et ses parts d'ombre. En résulte à la fois l'antithèse mais également le complément du film de Baz Luhrmann !

Le programme s'inspire d'un authentique fait de la vie d'Elvis, qui a sollicité en 1970 une rencontre avec le président Richard Nixon pour lui demander d'intégrer la brigade des Stups afin d'éradiquer le trafic des stupéfiants (Elvis ayant lui-même été addict aux drogues et barbituriques, soit dit en passant...). Cette histoire a d'ailleurs inspiré le film Elvis et Nixon, avec Michael Shannon dans le rôle du King.

Qu'on soit fan ou non d'Elvis, ou amateur de séries d'animations pour adultes au ton irrévérencieux (l'un des co-créateurs, Mike Arnold, a été l'un des principaux scénaristes d'Archer, avec qui elle partage de nombreux points communs), nul doute que la série Agent Elvis offrira un divertissement jouissif qu'apprécieront les abonnés de la plateforme.

La saison 1 d'Agent Elvis est à retrouver dès à présent en exclusivité sur Netflix.