Zoé Adjani dans les pas de sa tante : "Il me faut prouver deux fois plus"
Alors qu'elle s'apprête à tenir le haut de l'affiche dans "Cigare au miel", Zoé Adjani a accordé une interview à Première, publiée le 6 octobre 2021. Au cours de l'entretien, la jeune comédienne est notamment revenue sur les a priori que peut parfois engendrer son célèbre nom dans le milieu du cinéma.
Dans "Cigare au miel", film de Kamir Aïnouz qui sort au cinéma le 6 octobre 2021, Zoé Adjani incarne Selma, une jeune adolescente issue d'une famille berbère laïque qui, après sa rencontre avec un garçon, commence à se rebeller contre le patriarcat. Sélectionné lors de la dernière édition de la Mostra de Venise, il s'agit du premier grand rôle de celle qui, comme tant d'autres dans le milieu du septième art, porte un nom de famille déjà bien connu du public et de la critique.
Par "peur du mimétisme", elle évite les films d'Isabelle Adjani
Nièce d'Isabelle Adjani, la jeune actrice explique de ne pas être dupe des avantages que son célèbre lien de parenté lui procure : "Il m'ouvre des portes pour les premiers rendez-vous car il y a une curiosité." Elle explique cependant devoir d'autant plus travailler pour convaincre et comprendre ces a priori: "(...) Je sens qu'il me faut prouver deux fois plus que les autres pour être à la hauteur de ce fameux nom. (...) Je n'ai tourné que deux films, je ne suis passée par aucune grande école de théâtre. Il est logique qu'on doute de ma légitimité. Et croyez-moi, je suis la première à douter. Ma construction d'actrice passe d'ailleurs par là."
Pour se construire, la jeune femme explique ainsi éviter de regarder les films de sa tante "par peur du mimétisme". Néanmoins, elle dit vouer "une admiration folle" et "un grand respect" à l'éternelle interprète de Camille Claudel et espère un jour pouvoir être en mesure de regarder sereinement ses films : "J'ai hâte de pouvoir être assez ancrée en moi pour me laisser envahir par tout le plaisir que j'ai à la voir jouer. Pour le savourer pleinement. Je ne veux pas qu'avoir vu ses films soit un fardeau."
publié le 7 octobre, Marine Pallec, Jellyfish France
