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Wonder Woman : l'ambassadrice de l'ONU qui fait polémique

Les actrices Gal Gadot et Lynda Carter lors d'une réunion à l'ONU à New York, le 21 octobre 2016.

© Mike Coppola, Getty Images

C'est à l'ONU, pour le lancement d'une campagne d'un an destinée à promouvoir les droits des femmes et des filles à travers le monde que Wonder Woman a été désignée vendredi 21 octobre, ambassadrice honoraire de la cause. Proposition qui n'a pas manqué de secouer l'assistance...

Tollé général vendredi, Ban Ki-moon plonge dans la bande-dessinée pour trouver son ambassadrice de l'ONU pour l'émancipation des femmes. Vous la connaissez : Wonder Woman (75 ans cette année!), crayonnée pour la première fois pour All-Stars Comics par William Moulton Marson en 1941, a déchaîné les passions chez les bédéphiles. Cette femme, dotée de super pouvoirs, vêtue de son short bleu, coiffée de sa tiare qui orne une crinière brune sur un visage maquillé et son décolleté rouge, a réussi à entrer dans le panthéon des super héros les plus célèbres du monde.

Wonder Woman, trop irréelle pour être utile ?

Sur petit écran, c'est l'actrice Lynda Carter qui chausse dans les années 1970 les bottes rouges de l'héroïne. L'intéressée était par ailleurs présente, accompagnée de Gal Gadot, celle qui a depuis repris le flambeau (et le lasso) de l'héroïne pour "Batman v Superman" en 2016, mais surtout en 2017, avec un film éponyme, ont soutenu ce choix. La stupéfaction a laissé place au rejet de la part d'hommes et femmes présents au siège de l'ONU à New York, qui ont témoigné de leur agacement en tournant le dos, poing levé, à la scène. Une pétition mise en circulation l'après-midi même de l'annonce a, par ailleurs, récolté de nombreuses signatures. Shazia Z.Rafi, connue pour avoir été à la tête d'une organisation non-gouvernementale affiliée à l'ONU, s'est exprimée en soulignant que choisir une héroïne comme Wonder Woman était "insultant", "une mauvaise plaisanterie" comparé aux problèmes concrets et violents que rencontrent les femmes du monde entier. Cristina Gallach, l'adjointe à la communication du secrétaire général de l'ONU a, quant à elle, expliqué que "les valeurs incarnées par Wonder Woman comptent plus que son apparence".

Des personnages de fiction au service de la bonne cause

Ce n'est pas la première fois que l'ONU fait appel à des personnages fictifs pour soutenir l'une de ses causes. Selon NBC News, Winnie l'Ourson a déjà été Ambassadeur de l'Amitié en 1998 et la Fée Clochette, Ambassadrice honoraire en matière d'environnement en 2009. Cependant, célébrité et charité peuvent aussi faire corps, les actrices Emma Watson ou Anne Hathaway qui ont, elles aussi, détenu des pouvoirs dans leurs films, travaillent ardemment - et réellement − depuis des années au côté de l'ONU.

publié le 24 octobre, Hannah Benayoun

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