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Willem Dafoe : "Il y a peu d'effets spéciaux numériques sur Togo (Disney +)"

En 1995, le monde entier rêvait avec le dessin animé "Balto". En 2020, l'autre versant de la course au sérum se dévoile avec le valeureux "Togo". Willem Dafoe, "La Dernière Tentation du Christ" ou encore "At the Eternity's Gate", s'est confié à Purebreak Films Actu.

Si Balto était à la tête du dernier attelage, celui qui a terminé le relai et rapporté les précieux flacons pour vaincre la diphtérie qui ravageait Nome, Togo et son musher Leonhard Seppala sont rentrés dans l'histoire en parcourant 1014 km en pleine tempête (264 milles contre environ 31 pour Balto). Une aventure épique que Disney a adaptée en long-métrage tout aussi palpitant, pour sa plateforme Disney+. Le studio ne dévalorise pas les prouesses d'un animal pour en réhabiliter un autre mais se contente de relater un exploit historique qui n'a pas été reconnu publiquement à sa juste valeur. Interviewé par FilmsActu, le talentueux Willem Dafoe a révélé que le film avait été "difficile à faire" et qu'il avait douté d'en être "capable physiquement".

"Je me suis beaucoup entraîné. Le tournage a été très long. Il y a peu d'effets spéciaux numériques sur Togo. On les utilisait seulement quand cela devenait trop dangereux pour les animaux. Pour le reste, 95% des scènes que vous voyez sont tournées telles quelles. Il n'y a pas eu de fonds verts sauf pour la séquence sur la glace. Bien que l'on ai vraiment tourné vraiment sur un lac gelé. Cette réalité était importante", a expliqué l'acteur de "Platoon" et de "Spider-Man".

"J'aurais préféré qu'il sorte au cinéma"

Le comédien de 64 ans est "heureux de s'être fait voler la vedette par des chiots" et particulièrement par Diesel qui joue Togo adulte : "Je suis là pour eux. J'étais là pour intégrer leur univers. Mais cela n'a pas été simple. Travailler avec des animaux nécessite beaucoup de patience. Il n'y a pas d'autres façons de collaborer avec eux que d'être là pour eux. C'était la seule manière de pouvoir jouer ces scènes." En s'immisçant dans la peau d'un musher, Willem Dafoe a appris la dureté de ce métier peu connu : "Les animaux étaient magnifiques. Ils sont athlétiques, adorent courir, j'ai appris à bien les connaître. Quand on regarde quelqu'un sur un traineau, cela a l'air simple. Mais en réalité, cela demande une certaine finesse et une conscience du terrain, des conditions météos, de l'état de fatigue des chiens..."

Celui qui a enchaîné le tournage de ce Disney avec "Tommaso" d'Abel Ferrara et "The Lighthouse" de Robert Eggers a une ultime recommandation pour le visionnage de "Togo" : "Il n'y a pas eu de concessions techniques parce qu'il allait être diffusé sur Disney+. C'était important pour moi. Ces paysages ont été filmés à l'ancienne sans effets. Pour être honnête, j'aurais préféré qu'il sorte au cinéma. Parce qu'à mon humble opinion, c'est la meilleure manière de profiter des films. (...) Ceci dit, les spectateurs semblent apprécier découvrir Togo chez eux, seul ou en famille. Ne le regardez juste pas sur votre téléphone. Si vous le regardez ainsi, vous allez louper quelque chose. C'est un vrai film d'aventure à l'ancienne qui méritait le grand écran."

publié le 23 avril, Elodie Falco

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