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Thierry Frémaux : "La part d'intime a littéralement envahi cette sélection 2020"

Après l'annonce la Sélection Cannes 2020, Thierry Frémaux s'est confié sur l'avenir des films labellisés au Film Français, vendredi 5 juin 2020.

Les derniers films de Wes Anderson, François Ozon, Maïwenn ou encore Steve McQueen tous trouvé place dans cette éclectique sélection d'une 73e édition qui n'aura pas lieu . Du moins, pas dans son format classique car Thierry Frémaux compte tout de même faire "vivre" les oeuvres élues. Le délégué général a assuré que les producteurs et distributeurs avaient "apprécié que nous n'abandonnions pas le terrain" malgré la pandémie : "Pour le reste, tout le monde veut aller à Cannes, ça n'a pas changé. Enfin, cette année, il ne faut pas dire 'à Cannes' mais 'avec Cannes', ce qui est plus touchant encore." L'homme de 59 s'est réjoui de cette liste cinématographique si riche et salue particulièrement la créativité française : "Quand on regarde la liste, on voit la présence de ­l'Europe du Nord (Danemark, Suède) ou celle des pays de la Méditerranée, dont Israël et Égypte. Le Japon et la Corée confirment qu'ils sont de très grands pays de cinéma. Le plus frappant a été le cinéma français : les propositions étaient nombreuses et de belle qualité. Alors nous avons décidé d'en retenir plus que d'habitude. Il y a là des réalisatrices et réalisateurs qui vont compter à l'avenir."

Le futur de Cannes, sujet des prochains mois

Outre la confirmation que "Benedetta" de Paul Verhoeven est sélectionné d'office pour la compétition 2021 et que les films avec le Label Cannes 2020 pourront être diffusés dans d'autres festivals, il a révélé qu'elle était la tendance la plus présente dans les longs-métrages proposés : "La part d'intime a littéralement envahi cette sélection. 'Quels individus sommes-nous, ou avons-nous le droit d'être, au coeur des différentes sociétés' a été la façon majoritaire dont les cinéastes ont abordé les sujets de leurs films. Avec cette question : 'si nous apprenons à savoir qui nous sommes, il y a un espoir de bâtir une autre société.' Ça résonne étonnamment avec le confinement... Nous avons vu des films où les héros veulent se libérer, à n'importe quel âge, peu importe le statut social. Des gens qui acceptent de tout perdre et de remettre en cause tout ce qu'ils possèdent." Celui qui dirige également le Festival Lumière (Lyon) conclut que l'organisation de l'événement va "beaucoup consulter pour réfléchir au futur de Cannes" et promet des annonces dès l'hiver prochain !

publié le 8 juin, Elodie Falco

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