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Tahar Rahim sur sa vision de l'actorat : "Jouer, c'est l'essence même du métier"

Actuellement à l'affiche de "Don Juan", le dernier film de Serge Bozon, Tahar Rahim s'est entretenu avec Madame Figaro. Dans l'entretien, paru le 23 mai 2022, le comédien est revenu sur ce qui fait selon lui l'essence de son métier d'acteur.

Révélé en 2009 par "Un prophète ", Tahar Rahim est devenu au fil des années un acteur en vogue. Une popularité qu'il entretient à la fois en France, en jouant sous la direction de Joachim Lafosse ou Rebecca Zlotowski, mais aussi dans des productions internationales comme "Le Serpent" ou bientôt chez Ridley Scott dans "Napoléon".

"J'ai multiplié les univers afin d'éviter les étiquettes"

Avec jusqu'à trois films tournés par an, le comédien semble nourrir pour la caméra un appétit insatiable. Comme il le déclare à Madame Figaro : "Jouer, c'est l'essence même du métier : retrouver un plaisir d'enfance." Ce côté prolifique, Tahar Rahim l'explique aussi par la volonté de ne pas devenir l'acteur d'un seul type de rôle dans un milieu parfois trop enclin à enfermer les interprètes dans des cases : "J'ai multiplié les univers afin d'éviter les étiquettes. Et être l'acteur d'un rôle n'est pas toujours péjoratif, comme pour John Wayne, l'incarnation du cow-boy solitaire."

Or, si le 7e art est parfois un monde impitoyable, Tahar Rahim affirme qu'au contraire, partager la même profession que son épouse, Leïla Bekhti, est avant tout une force pour le couple de stars : "(...) On a été protégés par nos destins : nous avons eu de beaux rôles rapidement et parallèlement, sans que l'un des deux ne soit en reste. C'est même un avantage de faire le même métier : l'amour et la sincérité qui nous lient nous permettent d'être des spectateurs très justes l'un envers l'autre. Et nous nous encourageons toujours. La jalousie n'est pas dans notre ADN."

publié le 30 mai, Marine Pallec, Jellyfish France

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