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Secrets de tournage : Pourquoi j'ai pas mangé mon père

Affiche - Pourquoi j'ai pas mangé mon père

© Pathé Distribution, DR

Pour ses premiers pas derrière la caméra, Jamel Debbouze transpose de manière très personnelle le roman de Roy Lewis à l'écran pour nous plonger dans une préhistoire complètement déjantée. On profite de l'occasion pour vous dévoiler trois secrets de tournage de Pourquoi j'ai pas mangé mon père.

# En projet depuis 2008, le film de Jamel Debbouze est le premier d'Europe a avoir été tourné intégralement en motion capture, technique désormais bien connue des cinéastes américains. Un choix qui a d'autant plus accentué la ressemblance entre Edouard, le personnage vedette, et Jamel Debbouze, qui l'interprète. "Puisque la performance capture avait été choisie comme technique de tournage et qu'elle restitue absolument tout, je savais que je ne pourrai tricher à aucun moment. Il fallait donc que ce soit moi tel que je suis dès l'écriture. J'y ai mis beaucoup de ma personne, tant sur la forme que sur le fond. Ce film n'est pas loin d'être une métaphore de mon existence", confie notamment l'apprenti réalisateur.

# Expérience inédite, Jamel Debbouze a profité des nouvelles technologies à sa disposition pour faire "revivre" Louis de Funès le temps de son film à travers le personnage de Vladimir. "L'IRCAM a développé un logiciel pour le film afin de récupérer dans les archives le plus de phonèmes possible pour recréer sa voix. Un travail de titan pour un titan de la comédie", explique le cinéaste. Ce dernier a d'ailleurs choisi un acteur également connu pour ses talents de mime, Patrice Thibaud, afin de retranscrire au mieux la gestuelle si spécifique du comédien.

# Mélissa Theuriau, épouse de Jamel Debbouze à la ville, fait ici ses débuts d'actrice en incarnant Lucy, l'amoureuse d'Edouard. La jeune femme de son côté, ne cache pas avoir eu quelques difficultés d'adaptation au tournage en motion capture. Elle raconte : "Il faisait 30°c, nous étions engoncés dans nos combinaisons. Chaque matin, il fallait 40 minutes pour installer la batterie de capteurs qui nous recouvraient le corps et le visage. Le moindre mouvement effectué avant que le moteur soit demandé faisait bugger toutes les caméras allumées et, en gros, ruinait le travail de 30 techniciens spécialisés dans la motion capture. Une des difficultés liée à cette technologie résidait également dans l'interdiction totale de toucher son partenaire car le moindre contact annule la prise. Compliqué pour jouer le combat ou même l'amour".

publié le 11 avril, Pauline Julien

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