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Sandrine Kiberlain : "Je suis présidente des César, pas de la France"

Le 28 février 2020, Sandrine Kiberlain aura l'honneur de présider la cérémonie des César. Si elle exprime son bonheur dans les colonnes du Parisien, l'actrice consent à ne pas évoquer de sujets polémiques tels que les différentes affaires d'agressions sexuelles qui secouent chaque jour le monde du cinéma.

À un mois de la cérémonie, l'Académie des César vient de dévoiler le nom de la présidente de cette 45e édition. C'est Sandrine Kiberlain qui a été choisie pour succéder à Kristin Scott Thomas. Si Florence Foresti investira son costume de maîtresse de cérémonie, l'actrice de "Mon Bébé", elle, présidera la cérémonie qui lui a permis de remporter deux statuettes : celle du meilleur espoir féminin pour "En avoir ou pas" en 1996, et celle de la meilleure actrice en 2014 pour son rôle dans "9 mois ferme".

Et alors que la polémique autour des César enfle, celle qui tourne actuellement son prochain film, "Pour le meilleur et pour le pire", avec Vincent Lindon s'est confiée au Parisien rappelant l'honneur d'une telle responsabilité qui n'est pas nouvelle - elle a présidé le jury de la Caméra d'Or à Cannes et le Festival de Deauville - tout en affirmant ne pas vouloir faire de politique ce soir là. "J'ai dévoré beaucoup de films cette année et les César sont là pour les mettre à l'honneur. Et quand on met la lumière sur le cinéma, je me sens toujours concernée ! (...) Non, vraiment, c'est un honneur", a-t-elle expliqué.

"Nous sommes est là pour parler de cinéma"

Évidemment, dans le contexte actuel où il est rare qu'un jour se passe sans nouvelles révélations d'affaires concernant les agressions sexuelles dans le monde du cinéma, cette cérémonie pourrait se porter porte-parole des victimes. Mais pour l'actrice ce n'est pas le bon endroit pour cela : "Je ne sais pas si c'est l'endroit... politique, entre guillemets, pour aborder ces choses-là. Je ne sais pas non plus si le choix, de la part de l'Académie, d'avoir choisi une présidente plutôt qu'un président cette année, est lié à ces affaires. Je pense plutôt que nous sommes est là pour parler de cinéma et qu'il faut laisser les films se charger eux-mêmes d'évoquer ces questions. L'époque est tellement trouble. Il y a tant de choses à aborder. Tout ce qu'on peut dire, c'est que c'est un bonheur d'apporter du rêve aux gens quand on vit une période tumultueuse comme la nôtre." Et de conclure : "Je ne suis pas là pour ça. Je ne suis pas présidente de la France, je suis présidente des César."

publié le 28 janvier, Mégane Bellée

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