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Roschdy Zem revient sur son César : "Je ne croyais pas du tout à ce prix"

Récompensé pour son travail d'acteur dans le film "Roubaix, une lumière" lors de la 45e cérémonie des César, en février dernier, Roschdy Zem s'est confié sur sa surprise dans une interview accordée à Madame Figaro, le 16 mars 2020.

2000, 2006, 2007, 2009, 2012... À cinq reprises, Roschdy Zem est passé à côté du César, qu'il s'agisse de celui du meilleur acteur dans un second rôle, celui du meilleur premier film ou de la meilleure adaptation. Mais en 2020, la chance a finalement tourné. Le comédien de 54 ans s'est distingué en remportant le César du meilleur acteur grâce à son rôle dans "Roubaix, une lumière", signé Arnaud Desplechin. Une consécration à laquelle il ne s'attendait pas, lui qui était nommé aux côtés de six autres comédiens de taille : Daniel Auteuil, Vincent Cassel, Melvil Poupaud, Reda Kateb, Damien Bonnard et Jean Dujardin.

"J'ai sous-estimé l'émotion procurée"

"Je ne croyais pas du tout à ce prix. Je me disais que ce genre de récompense était réservé aux autres", a avoué celui qui a succédé à Alex Lutz, sacré en 2019 pour sa performance dans "Guy". Celui qui a fait ses débuts au cinéma en 1987 dans un film de Josiane Balasko ("Les Keufs") a admis avoir "sous-estimé l'émotion procurée". "C'était comme atteindre quelque chose d'inaccessible", a ajouté Roschdy Zem avant d'évoquer son discours. Un discours qui "n'a pas été influencé ou parasité par le départ d'Adèle Haenel". La raison ? L'acteur est arrivé dans la salle en fin de soirée, après avoir joué au théâtre la pièce "Trahisons" : "J'ai reçu mon César et, dix minutes plus tard, la cérémonie était terminée. Je me suis donc retrouvé dans une configuration presque idéale pour un récompensé !"

"Nous allons tout droit vers une parité"

"Après, je pense que beaucoup de choses ont été dites, et pas forcément intelligentes et intelligibles", a déclaré Roschdy Zem, faisant référence à l'affaire Roman Polanski qui a plané sur cette 45e cérémonie marquée, entre autres, par le sacre de "J'accuse". "Ce qui s'est passé est une bonne chose. Mais on ne doit pas se substituer à la justice. Que Roman Polanski ait servi de bouc émissaire à ce combat, c'est une chose, mais il faut maintenant parler d'une seule voix. Il y a quand même une chose sur laquelle on est tous d'accord : il est temps de donner à la femme la place qu'elle mérite", a assuré l'acteur avant de conclure, confiant : "Nous allons - j'y crois - tout droit vers une parité."

publié le 20 mars, Fabien Gallet

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