Actus cinéma

Roman Polanski réagit enfin à la blague de Laurent Lafitte

Roman Polanski durant une conférence de presse en Pologne en 2015

© PAP Photo, Abaca

Un mois, c'est le temps qu'il a fallu attendre pour obtenir une réaction de Roman Polanski à propos de la blague osée de Laurent Lafitte sur le viol prononcée pendant la cérémonie d'ouverture du 69ème Festival de Cannes. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le cinéaste n'a pas franchement apprécié la plaisanterie.

"Ces dernières années, vous avez beaucoup tourné en Europe alors que vous n'êtes même pas condamné pour viol aux États-Unis", ironisait Laurent Lafitte le 11 mai dernier à l'adresse de Woody Allen, venu présenter son Café Society sur la Croisette. Une pique visant clairement le réalisateur oscarisé du Pianiste, accusé de viol sur mineure en 1977 et interdit de séjour aux États-Unis depuis. Si son épouse, Emmanuelle Seigner, s'était aussitôt insurgée de tels propos sur son compte Instagram, qualifiant le maître de cérémonie de "pathétique" et de "gros blaireau", le principal intéressé n'avait quant à lui, pas encore réagi à la polémique. Jusqu'à aujourd'hui.

Interrogé à ce sujet par Anne Sinclair au micro d'Europe 1, alors qu'il venait promouvoir son autobiographie Roman par Polanski, le cinéaste ne s'est cette fois-ci pas privé de dire le fond de sa pensée : "Je pense que la tirade de Laurent Lafitte était minable, pas seulement vis-à-vis de moi, mais surtout de Woody Allen, qui était invité et dont le film était présenté en ouverture. C'était d'extrêmement mauvais goût."

Laurent Lafitte de son côté, s'était rapidement défendu d'une quelconque attaque dirigée à l'encontre de Woody Allen. Il expliquait ainsi dans les colonnes du Hollywood Reporter : "Quand j'ai écrit la blague, c'était davantage une blague à propos de l'Europe et sur pourquoi l'un des plus grands réalisateurs américain a passé autant de temps à filmer en Europe alors qu'il n'en était pas obligé, puisqu'il n'a pas été accusé de viol dans son propre pays, contrairement à Roman Polanski". Et de préciser : "C'est une tempête dans un verre d'eau. Je ne voulais blesser personne."

publié le 15 juin, Pauline Julien

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