Quentin Tarantino : "Peut-être que je ne devrais pas faire un autre film..."
Cela fait neuf ans que les fans de Quentin Tarantino retiennent leur souffle. Le grand amateur d'hémoglobines l'a dit et redit depuis sa première annonce au cours de la promotion de "Django Unchained" : la retraite est pour bientôt. Dans le "Pure Cinema Podcast", mercredi 2 juin 2021, il a fait de nouvelles déclarations troublantes sur la fin de sa carrière.
Auprès de Deadline en 2014, il ajoutait une modalité : son dixième film sonnera l'heure du départ. Un retrait des plateaux programmé mais pas pour s'éloigner de la fiction, il aimerait se consacrer à l'écriture de pièces de théâtre et de livres. Depuis la sortie de sa neuvième oeuvre "Once Upon a Time in... Hollywood" (2019), les cinéphiles s'apprêtent, donc, à brandir leurs mouchoirs. Invité dans le "Pure Cinema Podcast", le cinéaste en a rajouté une couche. "La plupart des réalisateurs ont des derniers films horribles. Habituellement, leurs pires films sont leurs derniers films. C'est le cas pour la plupart des réalisateurs de l'âge d'or qui ont fini par faire leurs derniers films à la fin des années 1960 et dans les années 1970, puis cela a fini par être le cas pour la plupart des réalisateurs du New Hollywood qui ont fait leurs derniers films à la fin des années 1980 et 1990", a-t-il commencé par constater.
"Terminer sa carrière sur un film décent est rare"
Il n'était pas difficile de voir où cet esprit fin voulait en venir, même si la suite de sa déclaration était crainte : "Terminer sa carrière sur un film décent est rare. Pour finir, un bon film est un peu phénoménal (...) Peut-être que je ne devrais pas faire un autre film parce que je pourrais être vraiment content de laisser tomber le micro. C'est la partie frustrante... Pour beaucoup de réalisateurs incroyables, leur avant-dernier film aurait été le film idéal pour s'arrêter." Quentin Tarantino envisagerait-il de mettre un terme à sa carrière après le triomphe de "Once Upon a Time in ... Hollywood" ? Ces dernières déclarations ont de quoi laisser confus.
publié le 4 juin, Elodie Falco, Jellyfish France
