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On a vu, on a aimé : Le Pont des Espions, fable humaniste signée Spielberg

Le Pont des Espions

© 2015 Twentieth Century Fox, DR

Près de trois ans après le multi-récompensé Lincoln, Steven Spielberg revient dans les salles obscures avec son nouveau long-métrage, Le Pont des Espions, pour lequel il dirige une fois de plus l'un de ses acteurs fétiches et amis, Tom Hanks, plus de dix ans après leur dernière collaboration sur Le Terminal. Les deux hommes se retrouvent cette fois-ci en pleine Guerre froide pour l'un des films événements de cette fin d'année. C'est notre coup de coeur de la semaine.

James Donovan, un avocat de Brooklyn se retrouve plongé au coeur de la Guerre froide lorsque la CIA l'envoie accomplir une mission presque impossible : négocier la libération du pilote d'un avion espion américain U-2 qui a été capturé.

Un film de Steven Spielberg est toujours un événement en soi. Et Le Pont des Espions ne déroge pas à la règle. Co-écrit par Joel et Ethan Coen, porté par Tom Hanks, et mis en scène par celui qui a reçu deux Oscars du meilleur réalisateur pour La Liste de Schindler et Il faut sauver le Soldat Ryan, ce thriller d'espionnage a, sur le papier déjà, de sérieux arguments pour convaincre. Et le résultat est largement à la hauteur des attentes.

Le Pont des Espions est d'abord un petit bijou d'écriture, mêlant avec brio une intrigue passionnante - et inspirée d'une histoire vraie, à des personnages peints avec amour, et des dialogues à l'humour ciselé. Impossible d'ailleurs de ne pas sentir la "patte Coen" derrière certaines répliques ou certains traits de caractères de Rudolf Abel, l'espion russe subtilement incarné par Mark Rylance. Tom Hanks de son côté, est, comme toujours, magistral, et se glisse à merveille dans le costume de cet avocat grand défenseur de la liberté et des droits de l'Homme.

En plus d'être un directeur d'acteurs hors pair, Spielberg prouve une nouvelle fois avec ce long-métrage sa maîtrise absolue de la mise en scène, maniant le rythme, l'élégance et l'émotion comme personne. Au-delà d'un film d'espionnage et politique plutôt classique dans sa forme, le cinéaste signe en réalité avec Le Pont des Espions une grande fable humaniste, qui s'impose d'ores et déjà comme un sérieux candidat aux prochains Oscars. À découvrir en salles dès aujourd'hui.

publié le 2 décembre, Pauline Julien

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