"Offrir au public parisien the time of their life" : Dirty Dancing débarque sur la scène française en novembre 2024 !
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Du 22 novembre au 29 décembre, le public français retrouvera Johnny Castle et "Bébé" Houseman sur la scène du Dôme de Paris. AlloCiné a rencontré Michael O'Reilly, qui campe le ténébreux héros du musical depuis 5 ans à Londres et désormais en France.
- Dirty Dancing, l'histoire originale sur scène - du 22 novembre au 29 décembre au Dôme de Paris (34 boulevard Victor, 75015 Paris) - Réservez vos places
On ne laisse pas Bébé dans un coin... mais sur la scène du Dôme de Paris. Adapté du film culte emmené par Patrick Swayze et Jennifer Grey qui traverse les générations depuis 1987, le spectacle Dirty Dancing débarque en France, fort de ses 10 millions de spectateurs à travers le monde.
Au programme : une trentaine d'artistes sur scène dont six musiciens live, des centaines de costumes, des chansons, de la danse, de l'amour... et Michael O'Reilly, 27 ans, incontournable Johnny Castle du West End londonien pendant cinq ans, qui se lance aujourd'hui le défi de reprendre le rôle en français. AlloCiné l'a rencontré.
AlloCiné : "Dirty Dancing" traverse les générations depuis 1987, comment expliquez-vous cette longévité et ce culte autour du film qui pourrait être considéré comme un peu "gnangnan" ?
Michael O'Reilly : Ma réponse préférée à cette question est en fait une citation de Patrick Swayze : "Tout le monde souhaite que quelqu'un regarde au plus profond de lui et l'aime pour ce qu'il est vraiment". Je pense que c'est très vrai : nous souhaitons tous un amour comme celui-ci. Cette histoire peut être vue comme ringarde parce que la musique, les acteurs et certains dialogues sont devenus emblématiques. Mais le message du spectacle est intemporel, c'est le véritable amour.
Vous jouez le rôle de Johnny Castle depuis plusieurs années sur la scène londonienne, que représente ce rôle pour vous ? Est-ce que vous vous souvenez de votre audition et du moment où vous avez décroché le rôle ? Comment vous sentez-vous quand vous endossez le costume ?
Dirty Dancing me touche tellement. C'était mon premier emploi juste après l'université. Je suis tombé amoureux de Johnny Castle et de Patrick Swayze, de sa passion et de son respect pour l'art m'ont époustouflé. Je sais que cette histoire signifie tellement pour tant de gens. Je ressens le poids de cette responsabilité et je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour rendre chaque spectacle spécial.
Quels éléments du spectacle provoquent le plus de réactions chez les spectateurs ? Le fameux "porté" ? La réplique "On ne laisse pas Bébé dans un coin" ?
"On ne laisse pas Bébé dans un coin" reçoit souvent le plus d'exclamations, mais chaque soir, il y a quelqu'un qui éclate en sanglots lorsque nous faisons le porté. Je ne peux pas l'expliquer, si ce n'est qu'on aime tellement cette histoire.
En parlant du porté, est-ce l'élément dansé le plus complexe de vos chorégraphies ou y'a t-il des mouvements plus difficiles ? Quel a été le plus grand défi physique et artistique dans cette aventure ?
Le porté de fin n'est en fait pas si difficile. Si vous avez un bon partenaire, vous avez confiance et vous avez beaucoup de temps de répétition. C'est juste une question de répétition. La danse la plus difficile, de loin, c'est le mambo : c'est si rapide et si technique, c'est un défi ! Ce que j'ai beaucoup aimé dans le spectacle pour le West End, c'était de trouver la voix de Johnny. Je ne voulais pas imiter Patrick Swayze, alors j'ai écouté des interviews de lui pendant des mois afin de pouvoir trouver sa voix et son intonation pour jouer les répliques avec ma propre intention mais avec sa voix.
Quel est votre plus grand souvenir de ces années sur la scène du West End ? Y'a t-il eu une représentation particulière qui vous a laissé un souvenir marquant ? Une soirée vraiment dingue ou mémorable ?
Je n'oublierai jamais la première nuit où ma famille est venue me voir sur scène. Ayant grandi en jouant au rugby et en étant le capitaine, ils n'ont certainement jamais pensé que je jouerais Johnny Castle dans Dirty Dancing. C'était un très beau moment et ils étaient si fiers, cela signifiait tout pour moi.
Vous allez jouer dans la version française cette automne, quels défis cela représente t-il ?
Je vais jouer le spectacle dans une autre langue ! C'est de loin le défi le plus difficile de ma carrière : je ressens une énorme responsabilité envers la langue française et les Français, alors je fais tout mon possible pour amener le meilleur Johnny de ma carrière sur cette scène. C'est tellement excitant. C'est une belle ville et une salle énorme, l'énergie sera électrique. Je travaille tous les jours pour être prêt mentalement et physiquement et offrir le meilleur spectacle chaque soir.
Savez-vous que la version française du film propose des répliques un peu étranges, qui ont été quasiment improvisées à l'époque par les comédiens et qui sont devenues culte aujourd'hui, comme la fameuse tirade du "cheval sauvage" de bébé ? Est-ce que l'on retrouvera ces subtilités dans la version française du musical ?
Toutes les séquences et les répliques culte que le public a appris à connaître et à aimer seront dans le spectacle. Notre objectif est d'amener le public dans le monde des Kellerman afin qu'ils puissent avoir "the time of their life" pour de vrai et pas seulement à travers leur écran de télévision.
Qu'est-ce que vous voulez dire au public français, à deux mois de la Première ? A quoi peuvent-ils s'attendre ?
Je suis très attaché à ce spectacle et j'ai hâte qu'ils le voient, ça va être incroyable. Nous avons une équipe tellement talentueuse et nous avons tellement d'amour et de respect pour ce show, nous allons donner tout ce que nous avons pour offrir au public parisien "the time of their life" cet hiver. Personnellement, je dirais que cela a été un véritable honneur de préparer ce rôle en français. Apprendre la langue et la culture et rencontrer tant de nouveaux amis, professeurs et artistes en cours de route. J'amène le meilleur Johnny de ma vie sur cette scène en novembre et j'ai hâte.
Après toutes ces années, est-ce que vous prenez toujours autant de plaisir à jouer Johnny ? Et est-ce que vous arrivez encore à regarder le film ?
Jouer ce rôle a été un honneur et un privilège. C'est un rôle tellement exigeant, dans la préparation et la performance, cela me tient plus qu'occupé. Et voir la réaction du public chaque soir, c'est tout ce qu'un acteur peut demander. Apporter de la joie à tant de personnes est le plus grand cadeau auquel je puisse penser. Je regarde le film très rarement, mais quand je le fais, il me fait toujours sourire et pleurer, j'ai tellement de souvenirs et d'émotions attachés à cette histoire et je suis reconnaissant pour chacun d'entre eux.
Patrick Swayze nous manque cruellement depuis sa disparition en 2009. Que représente t-il pour vous ? Si vous aviez pu le rencontrer, qu'auriez-vous aimé lui dire ?
Quand il est mort en 2009, je n'aurais jamais imaginé qu'il aurait un impact aussi incroyable sur ma vie. Je lui dirais merci. Pour avoir versé son âme et toute sa passion dans son travail. Il a créé tellement de personnages dont nous sommes tombés amoureux parce qu'il était un acteur formidable. Mais aussi parce qu'il s'impliquait tellement. Je voudrais le remercier d'avoir inspiré et montré la voie, j'espère que nous poursuivrons son héritage avec la même passion et le même soin avec lesquels il a vécu sa vie.
La bande-annonce du film-culte
publié le 1 octobre, Yoann Sardet, Allociné