Actus cinéma

Noté 47%, ce film Marvel s'est tellement fait descendre qu'un acteur voit aujourd'hui un psy pour se reconstruire : "J'avais un traumatisme..."

Même Marvel est capable de floper. Et quand le studio se rate, il ne le fait pas à moitié. On a notamment pu le constater en 2021 avec l'un de ses plus gros échecs au cinéma : Les Eternels. Un bide si retentissant que l'un de ses acteurs en a fortement souffert.

"Ce n'est rien d'autre qu'un désastre" (Clapper), "Deux heures et demi de film pompeuses et plombantes" (El Pais), "Par où commencer ? Les expressions faciales blasées, la cinématographie molle ? Ou bien l'absence totale d'alchimie entre deux personnages ultra canons ?" (Daily Beast). Voilà le genre de critiques que l'on pouvait lire le 3 novembre 2021, date de sortie au cinéma de Les Eternels de Marvel.

Preuve du raté impressionnant de ce nouveau projet installé au sein du MCU signé Chloé Zhao et porté par un casting fou (Angelina Jolie, Kumail Nanjiani, Salma Hayek, Richard Madden), Eternals possède l'une des pires notes de la franchise : 47% en moyenne attribuée par la presse sur Rotten Tomatoes. De même, malgré un budget de plus de 200 millions de dollars, ce film n'a récolté que 402 millions de dollars au box-office.

Un bide douloureux pour Kumail Nanjiani

Un flop retentissant et inhabituel du côté de Marvel, qui n'a pas été sans conséquences pour son casting. Invité du podcast Inside of You With Michael Rosenbaum, l'acteur Kumail Nanjiani a confessé qu'il avait très mal vécu cette période. "Les critiques étaient mauvaises et j'en avais beaucoup trop conscience, a-t-il soufflé. Je passais mon temps à lire toutes les critiques et je m'y intéressais beaucoup trop".

Un investissement personnel qui peut se comprendre tant ce film était destiné à le propulser mondialement (il est une vraie star aux USA) et qu'il s'était imposé une transformation physique bluffante, mais qui l'a fortement impacté. "C'était vraiment, vraiment difficile à vivre, parce que Marvel était lui-même persuadé que ce film allait être très très bien accueilli, a poursuivi l'interprète de Kingo. Je pense qu'il y avait une ambiance bizarre dans l'atmosphère [on était au lendemain du pic de l'épidémie de Covid-19, ndlr] qui explique pourquoi ce film s'est autant fait détruire, et je pense que ça n'était pas tant lié à sa qualité réelle."

Le comédien victime d'un véritable traumatisme

Qu'importent les raisons, le fait est qu'il en a souffert comme rarement. A tel point qu'il a fait le choix de prendre soin de sa santé mentale. "C'était réellement compliqué et j'ai commencé à me dire que c'était à la fois injuste pour moi et pour ma femme Emily [qui devait supporter tout ça], a-t-il déploré. Je devais affronter cette m*rde, donc j'ai commencé à consulter. Et je continue à en parler avec mon psy".

De son point de vue extérieur, sa femme aurait même analysé ça comme une véritable catastrophe personnelle : "Elle m'a dit que j'avais un traumatisme lié à ça. On vient d'ailleurs de diner avec une autre personne du film et on se disait, 'C'était dur, non ?'. Je crois qu'on a tous vécu la même chose".

Aussi, même si la fin du film ouvrait la porte à une suite, on ne serait pas surpris de voir les comédiens tourner la page pour s'éviter une expérience similaire...

publié le 7 février, Quentin Piton, Purebreak

Liens commerciaux